Il est de ces jeux où l’on ressent, en y jouant, un plaisir un peu coupable. Conscients que l’on ne fait pas forcément avancer l’industrie du jeu vidéo mais qu’on y trouve cependant son quota d’amusement, et c’est aussi ça que doit nous apporter notre loisir. Warioware : get it together fait clairement partie de cette catégorie. Pas forcément la licence la plus connue et la plus appréciée de la marque japonaise, pas forcément de qualité toujours optimale, le moustachu antagoniste de Mario revient après prêt de 8 ans depuis le dernier opus. Que vaut donc cette nouvelle itération ?
Petit encart pour ceux qui ne connaîtraient pas le principe du jeu, vous allez enchaîner des mini jeux, entre 5 et 20, dans un temps imparti de plus en plus court. Les mini jeux demandent de comprendre instantanément le principe et d’effectuer l’action nécessaire en moins d’une dizaine de secondes.
Dans ce nouvel opus, vous devez combattre des bugs qui ont infestés le jeu créé par Wario et ses acolytes. Cela sera l’occasion d’introduire la nouveauté de cet opus. Comme nous le disions, Wario et ses amis vont être aspirés à l’intérieur du jeu et vous allez parcourir les niveaux pour éliminer les bugs. Chaque niveau sera l’occasion de retrouver l’un de vos camarades et de le débloquer pour jouer avec par la suite. Chaque personnage propose ainsi un petit tutoriel pour apprendre ses spécificités avant de vous lancer dans le grand bain. Vous aurez donc en vrac, un personnage qui saute plus haut que les autres, un personnage qui est immobile mais se téléporte ou encore un personnage avec un rayon tracteur. De quoi aborder chaque mini jeu de manière différente. Et c’est là que se trouve à la fois la plus grande force et la plus grande faiblesse du jeu.
En effet, si cela permet de rompre la monotonie qui s’installe très vite, cela est une grande source de frustration. Certains pouvoirs sont, de fait, fortement incompatibles avec certains défis. Par exemple, difficile d’éviter un plafond qui descend avec un personnage qui saute tout le temps ou de se placer dans un trou avec un personnage qui se déplace sans arrêt.
Si cela apporte donc de la fraîcheur pour parcourir les quelques 200 niveaux inédits de ce Warioware : get it together, il n’en reste pas moins que vous ferez le tour du mode histoire en moins de 3h, vous permettant de débloquer tous les personnages et une heure de plus pour refaire les niveaux si vous voulez débloquer tous les mini jeux. Cela reste très très court pour le mode solo.
Au court de votre périple, vous débloquerez de nouveaux modes de jeu, à savoir : Modes variés, Coupe Wario et Wariopédie.
Avec ces modes, Nintendo assume avoir voulu axer son soft sur le multijoueur. En modes variés, il s’agit de défis à remplir en affrontement 4 joueurs (si si baston générale !!). La Wariopédie constitue un mode plutôt pour les complétistes qui voudraient refaire les défis et tous les débloquer. Tandis que la coupe Wario vous propose des défis hebdomadaires pour vous confronter à la concurrence mondiale.
On sent bien que le jeu est plutôt orienté collection et complétisme. En effet, vous aurez à monter votre affinité avec tous les personnages, collecter nombre d’éléments, compléter tous les défis etc. Au delà de cela et si cela ne vous intéresse pas, le jeu sera très vite mis de côté tant on fera le tour du soft en moins d’une après midi. Ce n’est de même pas un jeu que l’on sortira forcément pour une soirée entre amis, l’apprentissage des personnages et le concept même du jeu demandant un minimum de connaissances, on lui préférera très potentiellement un Mario party dont le nouvel opus sort dans un mois.
Niveau gameplay, Warioware fait dans le simple, voire le simplissime. Tout se résume à la combinaison de deux boutons : le stick et le bouton A. Cela change pour chaque personnage mais on sent la volonté de Nintendo d’avoir adapté un gameplay facile pour un usage en joycon séparés entre les utilisateurs.
Avant de conclure, un petit tour sur la technique, le jeu est fluide et, forcément, ne demande pas des graphismes de folie, que ce soit en mode dock ou en portable. L’OST quand à elle est plutôt chouette et colle bien avec le jeu, son rythme augmentant avec les timings des mini jeux.
Outre les complétistes et les fans du genre, Warioware : get it together fera partie, pour la plupart des joueurs, de ces jeux kleenex, aussitôt faits aussitôt jetés. L’ajout des différents personnages jouables est ceci dit une très bonne idée et apporte un plus non négligeable si l’on met de côté l’aspect frustrant de certains mini jeux presque impossibles avec certains personnages et le côté équilibrage à totalement revoir en multijoueur.
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