En 2014, 11Bit Studios sortait This War of mine, un simulateur de survie en temps de guerre, qui n’était disponible que sur PC. Cette année, le studio nous offre The Little Ones, sur consoles, en incluant cette fois-ci, les enfants.
Dans la ville de Pogoren, en pleine guerre, vous devrez diriger un groupe de civils jusqu’à la fin de celle-ci. Lors du lancement de votre première partie, le jeu vous imposera trois personnages au sein de votre refuge, qui pourront être malades ou blessés dès le premier jour. De quoi corser le jeu et vous obliger à sortir collecter le soir même, afin de prendre soin de vos réfugiés. Les pilleurs, tout comme vous, agiront la nuit. Il sera donc préférable, et plus prudent, de ne pas envoyer tout le monde au lit. Il vaut mieux garder un œil sur le peu de ressources que vous pourrez récupérer dans les meubles et les décombres de votre refuge. Chacune de vos trouvailles seront stockées dans un inventaire général, commun à tous vos personnages.
The Little Ones propose une prise en main simple et rapide. Il vous suffit de sélectionner votre personnage, le déplacer avec le stick analogique gauche, puis lui ordonner l’action de votre choix. Certaines seront plus difficiles à sélectionner car elles seront superposées. Au départ, par manque de provisions et de ressources, les journées se ressembleront puisqu’à aucun moment vous ne pourrez sortir en exploration. La journée est le seul moment où vous pourrez vous occupez de votre refuge et de vos réfugiés en construisant, pour commencer, un atelier qui permettra la construction d’objets et machines utiles qui, par la suite, pourront être améliorés.
Un plan de ville simple à comprendre et détaillé en contenu. Chaque lieu proposé détient des ressources et provisions qui ne pourront vous être qu’utiles. Une courte description vous informe de l’état des lieux, sur son histoire « avant-guerre » mais également sur ce que vous serez susceptibles de trouver du point de vue « résistance », basée sur des infos ou des rumeurs, puis une liste des ressources présentes, parfois une possibilité d’échange entre vous et l’IA présente sur place et une intensité du danger.
Libre à vous de sélectionner le personnage de votre choix comme collecteur pour la nuit. A noter que chacun d’entre eux dispose d’une capacité, plus ou moins utile à votre survie comme le fait de pouvoir « se faufiler en silence », d’être un « bon coureur » ou encore un « bon cuisinier », mais également d’un inventaire de taille différente et très limité. Il faudra donc adapter votre sélection de collecteur au lieu dans lequel vous vous rendrez mais aussi penser à ne pas oublier la surveillance de votre refuge. Vous pourrez gérer jusqu’à 4 réfugiés, mais seul un d’eux pourra partir en collecte.
Les premières nuits ne devraient pas causer trop de problème en terme de résistance rencontrée, vous permettant de collecter à votre guise (en respectant la taille de votre inventaire bien évidement). Durant vos nuits, vous serez amenés à rencontrer d’autres collecteurs : certains passifs, qui ne seront sur place que pour fouiller les décombres afin de trouver, comme vous, de quoi survivre ; d’autres plus agressifs, qui n’hésiteront pas à vous menacer de quitter les lieux, par la force ; ainsi que des soldats. C’est à ce stade qu’entre en jeu le rôle de votre conscience et vos actes ne seront pas sans conséquence. Le vol (bien indiqué lors d’une collecte par un statut de « propriété privée ») et le meurtre auront un impact sur l’humeur de tous vos réfugiés. Et il faudra, bien sûr, faire en sorte d’y remédier. Un personnage mélancolique refusera catégoriquement tout déplacement et devient donc « inutile ». Rien de mieux qu’une discussion avec celui-ci, ou pourquoi pas un petit verre si l’occasion s’y prête ? (Cela dit, attention à l’ivresse et la gueule de bois). A vous de choisir entre rentrer bredouille ou survivre par la force.
Quelques jours et quelques nuits plus tard…
D’autres civils viendront frapper à votre porte, vous demandant de l’aide, ou un hébergement. Le jeu vous laissera le choix : les aider ou non ; les accueillir ou les laisser dehors. L’union fait la force, mais aurez-vous assez de nourriture pour tout le monde ? Risquer la vie d’un de vos réfugiés vaut-il le coup ? Certains feront le déplacement uniquement pour vous proposer d’échanger. Passer un accord n’est jamais simple en temps de guerre mais vous aurez peut-être la chance de gérer un civil doté d’une aptitude pour le marchandage, à condition que vous ayez quelque chose à échanger.
Une fois les mécaniques de base assimilées, vous pourrez vous rendre dans la section « Écrire mon histoire » et personnaliser votre partie. Choisissez vos personnages, ou créez-les en choisissant leur portrait, leur physique, leur profession, … , ainsi que le niveau de difficulté, les lieux de collecte, les résistances de ces lieux, la durée de la guerre, … Une possibilité de personnalisation relativement complète.
Ici, vous pourrez décider de jouer avec un enfant (un seul par foyer) ou choisir un tandem protecteur/enfant. Les enfants étant bien plus sensibles à la guerre que les adultes, vous devrez redoubler de vigilance face à leurs attentes. Ils apportent une difficulté supplémentaire qui n’est pas des moindres, de part leur fragilité émotionnelle mais aussi de part leur autonomie limitée. Vous devrez donc faire preuve d’humanité et préférer leur montrer de l’attention plutôt que de vaquer à vos occupations qui sont, certes, primordiales pour la survie du groupe, mais qui pourront entraîner l’enfant dans un état de déprime.
Ils apportent une difficulté supplémentaire qui n’est pas des moindres, de part leur fragilité émotionnelle mais aussi de part leur autonomie limitée. Vous devrez donc faire preuve d’humanité et préférer leur montrer de l’attention plutôt que de vaquer à vos occupations qui sont, certes, primordiales pour la survie du groupe, mais qui pourront entraîner l’enfant dans un état de déprime. Il vous faudra donc trouver un moyen de les occuper : trouver des jouets, les faire participer à vos activités (comme leur montrer la préparation d’un plat, par exemple). Un enfant trop longtemps délaissé ne mourra pas mais finira par quitter le refuge avec son protecteur ou sera récupéré par un organisme humanitaire. A noter que, comme les adultes, ils pourront souffrir de dépression, de famine, d’ennui … Il sera donc essentiel de faire attention à vos provisions pour que tout le monde puisse survivre, mais aussi aux sentiments de votre jeune réfugié afin de mener à bien votre tentative de résistance face à cette guerre.
The Little Ones offre une expérience de jeu quasi-similaire à son prédécesseur, à l’exception de l’introduction des enfants dans celui-ci. Ses graphismes détaillés aux couleurs ternes et sa bande-son superbe mais un tantinet triste ne pourront que rappeler l’étendue très macabre qu’est la guerre. Il y a longtemps qu’un jeu n’avait pas jouer avec ma conscience et 11Bit Studios l’a fait brillamment. Si vous n’avez pas joué à ce titre sur PC, This War of Mine The Little Ones vous offrira une expérience surprenante, à part entière, vous poussant à une profonde réflexion sur vos manières d’agir, le tout, en diffusant un message riche et fort sur la guerre.
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