Trails to Azure reprend exactement là où Trails from Zero s’était interrompu, plongeant immédiatement le joueur dans le rôle de Lloyd Bannings qui est impliqué dans la mission finale des enquêtes menées dans le chapitre précédent. Nous ne révélerons pas l’objectif de cette mission pour éviter de gâcher la surprise pour ceux qui n’ont pas encore joué au prédécesseur. Cependant, il est clair dès le prologue que ceux qui n’ont pas exploré les aventures précédentes dans les six derniers mois auront du mal à se reconnecter aux motivations, personnages et situations. Malgré la présence d’un élément « Backstory » dans le menu pause, qui résume les informations passées sur tous les personnages en quelques écrans, cela ne suffit pas à combler toutes les lacunes. Il faudra faire un petit effort pour se remettre à jour avant de se plonger pleinement dans l’histoire.
Un jeune détective du département de police de Crossbell et protagoniste de retour de Trails from Zero .
Après que des circonstances atténuantes aient conduit à la dissolution temporaire de la section de soutien spécial, il a été transféré à la première division d’enquête pour recevoir une formation officielle en contre-espionnage et contre-terrorisme.
Un garçon mystérieux aux charmes à la fois masculins et féminins.
Autrefois chef des Testaments, un groupe de délinquants du Downtown District de Crossbell, il décide de changer d’air et de rejoindre la Special Support Section pour des raisons inconnues…
Une jeune fille calme et posée, bien qu’un peu distante, qui a été transférée de la Fondation Epstein au département de police de Crossbell.
En plus de sa réceptivité sensorielle améliorée, elle manie une arme spéciale développée par la fondation, connue sous le nom de bâton d’orbe.
Après la dissolution temporaire de la SSS, elle est retournée au siège de la Fondation Epstein à Leman pour continuer son travail sur le réseau orbal.
Ancien membre de la Crossbell Guardian Force et le plus ancien membre fondateur de la Special Support Section.
Actuellement, il est retourné à la CGF pour aider l’adjudant Mireille à réhabiliter les gardes qui ont été drogués lors de l’incident de la secte.
Avant d’arriver à Crossbell, Randy était membre de la Constellation Rouge, l’un des corps de jaegers les plus puissants de toute la Zemurie.
Sergent-major de la Crossbell Guardian Force.
Ses compétences prometteuses lui ont valu d’être nommée très jeune, mais pour une raison quelconque, elle a été temporairement affectée à la Section de soutien spécial…
Petite-fille de l’ancien maire de Crossbell, Henry MacDowell, et membre fondateur de la Section de soutien spécial, aux côtés de Lloyd.
Après la dissolution temporaire de la SSS, elle a pris un congé du département de la police pour aider son grand-père dans son nouveau rôle de président de la Diète de Crossbell.
Une fois le prologue achevé, l’histoire semble être presque redémarrée, avec de nouvelles menaces, de nouveaux antagonistes et de nouveaux compagnons étranges. Cependant, entrer dans la série à partir de ce deuxième épisode sera difficile pour ceux qui ne connaissent pas le lore de la série mis en place par Nihon Falcom.
Les deux nouveaux personnages introduits dans le jeu ne sont en réalité pas nouveaux, car ils ont déjà été rencontrés par les joueurs dans le chapitre précédent sous forme de PNJ. Bien que cela puisse être subjectif, nous les avons trouvés plutôt fades, tant en combat qu’en termes de caractérisation, au point de les remplacer dès que l’ancien groupe d’amis est redevenu disponible.
La réutilisation de personnages, décors et situations familiers présente un double avantage et inconvénient classique. D’une part, cela permet d’approfondir la psychologie et les motivations des personnages, augmentant ainsi le sentiment d’immersion dans le scénario Crossbell. Cela rend également l’utilisation de la carte superflue lors de l’exploration. D’un autre côté, cela diminue considérablement le sens de la nouveauté et élimine les surprises, rendant les phases d’exploration et de combat plutôt prévisibles.
Le secteur graphique montre les signes du poids des années et n’a pas été modernisé.
En somme, si vous avez aimé l’histoire et l’approche de Trails from Zero, il est probable que vous apprécierez également Trails to Azure. Cependant, il est important de noter que la connaissance du lore de la série est essentielle pour en profiter pleinement.
Les nouveautés dans Trails to Azure sont plutôt limitées par rapport au chapitre précédent. L’une des améliorations les plus appréciées est l’introduction d’une voiture fournie au SSS, qui résout le problème des va-et-vient pour les maps qu’on a pu remarquer dans le précédent opus.
L’ajout de nouveaux membres dans le groupe élargit également l’éventail des tactiques utilisables au combat. Wazy se configure comme un attaquant au corps à corps, moins puissant que Randy et Lloyd, mais plus rapide et agile. Noel se concentre sur les attaques de zone à distance, en moyenne plus forte que celles d’Elie.
Malgré les considérations concernant la nécessité de jouer au chapitre précédent et le vieillissement de certaines mécaniques de jeu, Trails to Azure se défend toujours très bien en termes de système de combat. Les ennemis sont visibles sur la carte et facilement contournables, ce qui laisse les rythmes du jeu entre les mains du joueur. Le système de combat au tour par tour est classique, mais fonctionnel et solide, avec une profondeur tactique qui offre des affrontements vifs et stimulants, surtout si vous choisissez le niveau de difficulté supérieur.
Les phases de dialogue sont souvent excessivement longues, ce qui ralentit la progression et casse le rythme du jeu. Nous avons préféré les quêtes d’extermination, qui nécessitent l’élimination d’une ou plusieurs cibles souvent systématiquement plus fortes que les boss rencontrés tout au long de la campagne principale.
Les orbments sont des matériaux équipables qui permettent d’avoir accès à des compétences très différentes les unes des autres, notamment des sorts d’attaque, de soutien, de soins ou qui attribuent des malus à des unités ennemies. En d’autres termes, le produit Falcom ne déçoit pas sur les points fondamentaux pour un RPG. Bien que ce ne soit pas le summum du genre sur les consoles Sony ou Switch, cela suffira à satisfaire les passionnés de JRPG.
Dans certains aspects, l’opération de remasterisation de Trails to Azure nous a rappelé celle de Tales of Symphonia Remastered, bien que dans ce cas, un peu plus d’efforts aient été faits pour insérer une double piste audio anglais/japonais, améliorer les graphismes et affiner les textures, même dans des contextes qui vont au-delà de la quête principale.
Cependant, il est difficile de ne pas être déçu par la paresse qui a été mise en œuvre pour ramener ce jeu à la vie. Bien que le scénario de Crossbell soit satisfaisant, la remasterisation est plutôt scolaire et ne fait pas honneur à la qualité du système de combat et de l’énorme lore narratif que la série porte.
Malgré tout, la durée globale du jeu est plus que satisfaisante, bien qu’un peu inférieure aux standards de la série. Même si vous faites l’impasse sur de nombreuses quêtes secondaires, qui ne sont pas toujours inspirées comme celles des chapitres plus récents, il sera difficile de terminer l’Arc Crossbell en moins de quarante heures de gameplay abondantes, notamment en raison des longues phases de dialogue et du bon niveau de challenge proposé par le jeu.
En somme, bien que Trails to Azure soit un chapitre fondamental pour ceux qui veulent relier tous les points de la franchise The Legend of Heroes, il est important de noter que les conditions pour en profiter ne sont pas rares. Vous devez avoir joué à Trails from Zero, voire même aux autres chapitres, repousser la présentation et digérer les aspects du gameplay qui, après plus de dix ans, sont obsolètes.
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Le système de combat est solide et l'histoire est complexe et stratifiée, malgré des éléments très bavards, ce qui est caractéristique d'un bon RPG japonais. Les ingrédients clés sont tous là pour offrir une expérience de jeu immersive. Malheureusement, l'histoire de l'arc de Crossbell ne parvient pas à rivaliser avec celle d'Erebonia à bien des égards. En outre, la manière dont elle est présentée, presque identique à la version originale PSP, donne l'impression qu'elle est vieillie et dépassée. Cependant, pour les fans qui souhaitent connecter tous les points de la franchise The Legend of Heroes, ce chapitre reste un élément fondamental. Néanmoins, il est important de remplir certaines conditions pour en profiter pleinement : avoir joué à Trails from Zero, et encore mieux, aux autres chapitres de la série, ainsi que de supporter les aspects de gameplay qui ont pris de l'âge après plus de dix ans. Si ces conditions sont remplies, vous pourrez apprécier des personnages bien écrits, des combats stratégiques et une multitude de contenus.
Yakudark