Si, comme moi vous êtes fans de la licence Ace Attorney, que ce soit Phoenix Wright ou ses dérivés comme Appolo Justice, vous avez forcément été déçu par la décision non seulement de ne plus sortir de version physique des jeux, mais aussi de ne plus proposer de localisation. Pire encore, les deux épisodes composant cette compilation ont beau être sortis en 2015 et 2017 au Japon, ils n’étaient même pas parvenus jusqu’à nous. C’est donc une erreur réparée avec ce The Great Ace Attorney Chronicles.
Exit donc Phoenix Wright, Benjamin Hunter ou même Appolo, ici nous remontons le temps pour arriver au Japon à l’ère Meiji. Nous y rencontrons notre protagoniste Ryunosuke Naruhodo lors de son premier procès qui est… le sien. Je vous rassure, il n’est pas nécessaire d’avoir fait les premiers opus pour faire celui là, les références étant assez peu nombreuses et en plus plutôt cachées pour le commun des mortels. En effet, si Phoenix Wright parlera à tout le monde, très peu comprendront les références du premier procès, car peu d’entre nous savent que le nom de Phoenix en japonais est Ryuichi Naruhodo. Et oui, notre protagoniste est donc l’ancètre de Phoenix Wright et le début d’une lignée de « Great Ace Attorney ».
Comme nous le disions donc le jeu débute par le procès de Ryunosuke pour meurtre sur la personne d’un professeur britannique. Cela ne peut pas tomber plus mal car un traité encore fragile d’entente et de coopération vient d’être signé entre les deux pays. Vous allez donc être très vite jugé coupable si vous ne vous défendez pas bien. Heureusement vous pourrez compter sur votre ami Kazuma, élève brillant en passe de devenir avocat en continuant son expérience en Angeleterre. Vous pourrez aussi compter sur Susato Mikotoba l’équivalent de Mia ou Maya pour Phoenix. Une fois le procès tutoriel terminé, direction l’Angleterre pour notre grande aventure.
Si vous avez déjà fait des jeux de la série, vous ne serez pas perdu, The Great Ace Attorney reprends toutes les bases de la série. Pour les autres, petit résumé. Le jeu reprend les bases du visual novel et les croise avec de la recherche d’objets. Entendez par là que vous enchaînerez les enquêtes sur les scènes de crimes afin de trouver des indices que vous utiliserez ensuite aux procès lors de longues phases de dialogues. Sur ce point, le jeu reprends toutes les mécaniques de ses prédécesseurs. Par contre, les personnages adooooooooooooorent s’écouter parler et le jeu s’étale parfois dans de (très) longues tirades. Ajoutez à ceci que le jeu est entièrement en anglais et que certaines lignes sont écrites en patois ou phonétique pour retranscrire l’argot et les accents des personnages et vous comprendrez qu‘il faut un bon niveau d’anglais et un bon vocabulaire pour s’attaquer à cet opus sereinement.
Mais après 15 ans de bons et loyaux services, la série Ace Attorney ne saurait se contenter de mécaniques usitées et de ne changer que l’histoire derrière les procès. C’est ainsi que nous avons le bonheur de voir apparaître deux nouvelles mécaniques de jeux. La première est directement liée à votre nouvel ami: Sholmes. En effet, comme souvent dans la série, celui-ci est une parodie du personnage de Conan Doyle et comme son exemple, ce dernier se lance souvent dans de grandes tirades pour expliquer ses déductions et à la fin il tombe toujours…. à côté. C’est l’occasion pour vous de reprendre le fil de son raisonnement en corrigeant les moments où il s’est fourvoyé. C’est la danse de la déduction.
La deuxième nouveauté est, elle, liée au fait que la justice ne se rends pas pareil en Angleterre qu’au Japon. En effet, en Angleterre, ce sont les jurés qui rendent le verdict. Pour cela ils jettent des pierres enflammées dans une balance de la justice. Vous pourrez donc attaquer leurs arguments pour tenter de leur faire changer d’avis. C’est l’examen de synthèse.
Comme souvent dans la série Ace Attorney, les procès comprendront de nombreux rebondissements, tous aussi absurdes les uns que les autres (dans le bon sens du terme) proposant des retournements rocambolesques. Ajoutez à cela des personnages toujours aussi hilarants et hauts en couleurs comme la britannique avec son cygne sur le chapeau en passant par la jury venue tricoter son pull ou encore Sholmes, et vous comprendrez que cet opus est dans la lignée de ces prédécesseurs. L’OST est toujours au rendez vous, rehaussant encore l’ambiance et soutenant le rythme effréné des affaires.
Je plaide totalement coupable pour avoir cédé une fois de plus et avoir pris un plaisir immense sur ce Great Ace Attorney Chronicles, malgré ses textes excessifs et sa non localisation, on prends un pied fou à traverser les énigmes et rencontrer tous ces personnages rocambolesques. Un must have pour les fans de la série ou ceux voulant se lancer dans le game, à condition d’avoir le niveau d’anglais adéquat.
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