Sword Art Online Fatal Bullet prends place dans l’arc Phantom Bullet, à savoir Gun Gale Online, cet univers dépeint dans la saison 2 de la série animée du même nom. Fatal Bullet est le cinquième opus des jeux Sword Art Online et vous permettra de rencontrer des personnages emblématiques de la licence comme Kirito ou Asuna. Ici, entre combats à l’arme à feu ou au corps-à-corps, le jeu navigue entre Action RPG et TPS. A savoir qu’avant de débuter le jeu, je ne connaissais la série animée que de nom et j’ai donc commencé à la regarder pour avoir une idée de l’univers et du contexte du jeu. Que vaut donc ce Sword Art Online: Fatal Bullet pour un débutant de la série, que ce soit en animé ou en jeu?
Avant de parler du scénario, parlons de ce qui différencie ce Fatal Bullet des autres jeux Sword Art Online. En effet, cet opus se démarquera par le fait que vous incarnez votre propre avatar. Pour cela un éditeur est mis à votre disposition où vous pourrez choisir le sexe (homme ou femme), la coiffure, le visage, la couleur et la forme des yeux ainsi que la taille des membres. Ce dernier propose suffisamment de diversité pour vous permettre de créer un personnage qui vous convienne. Sachez que vous pourrez changer tous ces attributs en cours d’aventure. Concernant le scénario, vous vous retrouvez dans GGO, un jeu de rôle massivement multijoueur en réalité virtuelle, invitée par votre amie Kureha qui est, elle, une habituée. De plus, elle semble plutôt douée puisqu’elle se classe souvent dans la tête des tournois. Bref, celle-ci vous invite à vous lancer dans votre premier tournoi à la recherche d’un objet rare dont on ne connait pas la nature. C’est ainsi que vous allez rencontrer ArFA-Sys, une intelligence artificielle qui va devenir votre alliée dans votre aventure. Et des alliés, vous en aurez besoin.
Déjà pour ne pas vous perdre dans l’immensité du Hub: le SBC Glocken, sorte d’immense vaisseau aux nombreuses salles abritant toute la vie de cet univers online. Entre votre chambre, celle de Kirito, les magasins, le hall, le téleporteur et les pièces réservées aux escadrons, il vous faudra un peu de temps pour vous y retrouver. Le hall du gouverneur et les escadrons seront les lieux que vous fréquenterez le plus. Le premier vous permettant d’accéder aux fonctionnalités en ligne comme l’affrontement d’avatar, le mode héros ou la coop tandis que le deuxième vous donnera accès au JcJ, joueurs contre IA ou quêtes de trésors. Vous pourrez donc vous jetez dans des affrontements au premier abord brouillon, car dans certains modes 4 contre 4, les lieux sont gardés par des boss. Il vous faudra donc alterner entre avoir les yeux sur l’ennemi humain et l’ennemi IA.
Pour le gameplay et les mécaniques de jeu, c’est du grand classique. Vous allez combattre des ennemis dans des zones ouvertes, remplir des missions et engranger de l’expérience. Celle ci vous permettra de gagner des niveaux et d’accéder à de nouvelles armes en les achetant (certaines armes requierent un certain niveau pour être équipées) ou en les améliorant. Pour cela, il faudra vous rendre sur le terminal de votre chambre ou dans une armurerie. Les nombreux et interminables tutoriels seront là pour vous guider tout au long de l’aventure, preuve de la richesse de possibilités offertes par le jeu dans le SBC Glocken. Pour affronter vos ennemis, vous aurez le choix entre une large palette d’armes à feu comme les pistolets, des fusils mitrailleurs ou des snipers, ou bien des armes de corps à corps comme des épées ou des haches. La vue TPS est efficace et permet des combats nerveux avec des esquives rapides des sauts ou le fusil UFG qui joue le rôle de grappin. Ce dernier permet d’immobiliser un ennemi, de lui voler un objet, d’atteindre des tireurs embusqués ou bien de fuir une zone un peu trop chaude. Bref, un véritable couteau suisse. Vous pouvez aussi diriger vos compagnons grâce au pavé tactile. Les ordres habituels sont disponibles, du mode libre à attaquer la même cible que le leader en passant par privilégier les soins. Un peu dans l’idée des Gambits de FFXII. Attention cependant, mieux vaut préparer votre stratégie à l’avance car l’ouverture des menus ne met pas le jeu en pause et il n’est pas rare de voir des zones avec des ennemis de niveaux bien plus élevés que le votre. Un moment de trop perdu dans les menus peut être fatal. De ce fait, il sera bon d’apprendre à reconnaître les points faibles des ennemis pour en tirer profit lors des affrontements. Bien préparer ses combats ne sera malheureusement pas suffisant tant l’IA est parfois aux fraises. Parfois vos alliés ne vous relèveront tout simplement pas, parfois ils seront tout simplement immobiles. Certaines fois encore ils ne viendront même pas avec vous… Il m’est arrivé de devoir retourné chercher l’ArFA-Sys trois salles plus tôt sous peine d’affronter le boss tout seul.
D’un point de vue graphismes, le cell shading fait le taff mais les environnements sont souvent vides et froids. Même si l’on retrouve avec plaisir des personnages emblématiques de l’animé, c’est le plus souvent pour une séquence de dialogue interminable et inintéressante. Les choix de réponses aux dialogues n’ayant aucun impact sur les discussions et sur l’aventure qui d’ailleurs met beaucoup trop de temps à se lancer réellement. Il est ainsi difficile d’accrocher à l’aventure si l’on n’est pas fan de l’univers tant les tutoriels s’enchaînent pendant les 4 premières heures et l’histoire tarde à décoller.
En conclusion, Sword Art Online paye les défauts de ses qualités et inversement. De nombreuses possibilités qui entraînent une overdose de tutoriels. Une durée de vie conséquente qui du coup met du temps à mettre l’histoire en place. La volonté de faire apparaitre des visages connus mais qui entraîne des dialogues interminables. Un jeu qui convaincra surement plus les fan de l’animé que les joueurs lambdas.
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