Alors que Tokyo s’apprête à connaître une nouvelle journée ordinaire, le cataclysme surnaturel de la Conception s’abat sur le monde. Le chaos se répand, les démons envahissent les ruines de la capitale, et tandis que des forces divines et maléfiques se livrent une lutte sans merci, vos choix pourront déterminer qui doit vivre, renaître ou mourir… et qui triomphera.
Hikawa, grâce aux prophéties, parvient à effacer la vie de la surface de la Terre et à commencer la création d’un nouveau monde. Ce qui reste de la planète est représenté par la seule ville de Tokyo se repliant sur elle-même formant une sorte de mini planète avec un trou dans la partie supérieure étant éclairé par une étoile appelée Kagutsuchi. L’épicentre de la tempête qui anéantit le monde est un hôpital abandonné du quartier de Shinjuku. Je vous le donne dans le mille, c’est ici même que notre héros et ses 2 camarades se sont retrouvés grâce à un rendez-vous.
Cependant, le héros de Shin Megami Tensei III n’est plus la même personne qu’avant. En effet, un événement assez lourd de conséquences va arriver faisant de lui un « Demi-Démon » et semble être la véritable clé de la création d’un nouveau monde. Selon l’ancienne prophétie, ce sera un demi-démon qui décide quels sont les idéaux et les principes de la Terre. Le Monde de Vortex, en d’autres termes, n’est rien de plus qu’une sorte de monde en passe à la renaissance et les actions des survivants détermineront la véritable et définitive identité de la planète. Dans une Terre grouillante de démons déterminés à piller ce qui reste du passé ou à soutenir les causes de ses nouveaux dirigeants, le joueur se retrouve catapulté dans une lutte entre des idéaux opposés qui veulent donner forme et substance à l’univers.
Il n’y a qu’une seule façon de découvrir quel est le rôle du Demi-Démon : se battre et survivre.
Autant vous le dire tout de suite, il mettra à rude épreuve vos nerfs. Chaque donjon est retord que ce soit d’ordre labyrinthique ou truffé de monstres qui ne vous laisseront pas de répit en fonction du cycle du Kagustuchi (j’y reviendrais dans la section combat).
Il faut savoir que vous combattez tout seul dès le début de la partie. Vos amis ne seront pas de la partie. Ce qui rend la partie assez compliquée d’autant que vous n’aurez aucun équipement ni arme. Vous êtes vraiment nu comme un ver avec pour seule compagnie de quoi vous soignez. Pour l’avoir mis en difficile (par souci de le platiner), j’en ai eu des sueurs froides. Non seulement les ennemis sont nombreux et fort en fonction du cycle du Kagustuchi, c’est encore plus dur. À partir d’un certain point du scénario, vous êtes rejoint par une entité démoniaque qui combattra à vos côtés. Mais ce ne sera vraiment pas suffisant. Il faudra de ce fait, recruter des monstres.
Plusieurs choix s’offrent à vous pour le recrutement. Soit ils vous rejoignent par le biais du scénario, soit ils viendront vous parler en plein combat moyennant objet ou argent ou encore vous devrez les soudoyer ou négocier avec. On est loin du lancer de pokéball avec pour consigne de baisser la vie, d’avoir une pokeball puissante ou encore de mettre un malus. Ici, tout est généré aléatoirement pour les avoir ou alors il suffit de forcer le destin en combinant les démons entre eux (j’en reparlerais dans la section cathédrale des ombres). La grosse difficulté du jeu c’est que vous pouvez mettre aux oubliettes la facilité déconcertante de tous les jeux de ces dernières années. Je parle bien entendu des sauvegardes automatiques. Ici il n’y en a pas. Donc si vous avez gagné beaucoup d’XP, réussi à avoir 3 démons rares et balaises, si vous êtes mort… vous recommencerez à votre sauvegarde manuelle. Pour les vétérans comme moi, ça ne me pose aucun problème mais pour nos jeunots.. c’est un sacré défi, challenge ou douche froide. Un conseil : si vous vous faites tuer facilement, restez à proximité des salles de sauvegarde et de soin et uppez-vous un maximum et sauvegardez régulièrement.
Vous allez vraiment comprendre pourquoi Shin Megami Tensei est considéré comme un RPG assez dur à faire.
Le système de combat est assez particulier et pourrait se révéler aisé de gagner. Sur le terrain, il faudra prendre en compte beaucoup de choses.
Lors de vos déplacements dans les donjons ou à l’extérieur, vous aurez 2 indicateurs primordiaux à prendre en compte. Le premier est la boussole. Non seulement elle vous oriente mais possède un indicateur de proximité. Dès que la boussole passe de vert à rouge, c’est que vous n’êtes pas loin de devoir combattre. Les combats seront par unité ou par groupe de démons avec parfois des renforts (ou seconde phase). Il faut savoir qu’un même groupe peut vous tuer alors que vous n’avez eu aucun souci. Pourquoi donc ? C’est à cause des phases du Kagustuchi représenté à l’écran comme des phases lunaires. Plus elle sera brillante, plus les démons seront puissants (soit dit au passage, certains coffres vous donneront de meilleures récompenses en fonction de la phase).
Lors du combat, votre héros, aisé de 3 démons recrutés, combattra dans un système de tour à tour sans jauge ATB. C’est-à-dire que ce n’est pas celui qui aura le plus de dextérité qui attaquera en premier. Le combat se divise en phase. Si vous êtes 4 dans l’équipe, vous aurez droit à une attaque chacun mais attention : une attaque loupée vous fait perdre 1 tour. Si le premier loupe une attaque, il restera 2 coups à porter. Par contre si le troisième loupe une attaque, c’est au tour de l’adversaire. Si vous voulez fuir et que ça loupe, vous passez les 4 tours. Néanmoins, le bon côté de la chose c’est que chaque attaque super-efficace (critique ou faiblesse) pourra doubler les tours dont dispose le groupe. Un conseil : prenez des notes lorsque vous scannez un ennemi.. ça vous évitera de perdre un tour pour les prochains combats.
Si vous êtes dans l’optique de combattre pour upper vos personnages, vous avez la possibilité d’automatiser les combats. Comme je le disais, Shin Megami Tensei III: Nocturne est un jeu compliqué mais pas insurmontable si vous faites preuves de prudence.
Prenons 2 petites lignes pour parler des caractéristiques. À défaut d’avoir un équipement, chaque level up vous octroie un point de caractéristiques à dépenser comme bon vous semble : en attaque, en points de vie, de magie, de vitesse, de chance.. et c’est tout. Enfin plus ou moins mais ça, je vous laisse le soin de le découvrir. Pour les démons, c’est identique à part que c’est automatique. Plus vous prenez du level, plus vous débloquerez des sorts et pour les démons, ils ont aussi une chance d’évoluer et de changer de forme.
Lors de votre première altercation et victoire avec le premier boss, vous aurez la possibilité de vous déplacer à l’extérieur (sous forme de curseur) mais toujours sujet aux combats. Lors d’un passage, vous serez amené à débloquer un magasin classique et la fameuse cathédrale des ombres.
Cette cathédrale est le point-clé dans la gestion des démons. Bien que vous puissiez choisir à loisir vos démons que ce soit par affinité de combat ou simple mort de l’un d’eux, certains passages vous obligeront à devoir sacrifier 2 démons pour en avoir un plus fort. Un conseil : gardez votre première pixie. Voilà donc le secret de la cathédrale. On nous donne la possibilité de fusionner 2 démons pour un plus puissant sous la condition de l’être vous-même. La particularité de cette version remaster, c’est qu’ils ont repris l’avantage qu’il y a dans shin megami tensei 4. Celui-ci permet de donner la possibilité à votre nouveau démon d’hériter des pouvoirs de ses parents.
La progression de nos démons est plus lente (à part pixie) que nous ce qui nous oblige à passer par la case fusion. Comme je le disais, les combats peuvent être simples comme difficile sans une bonne gestion. Pour vous dire, le premier boss ne m’a pas touché une seule fois grâce à une compétence.
Si vous pensez que le jeu dispose de temps mort (à part les dialogues) dans certains lieux, c’est vous tromper. Que se soit en ville ou dans les salles de soins, vous n’êtes à l’abri nulle part.
À l’extérieur des villes, le déplacement se fera avec un curseur semblable au petit bonhomme qu’on place sur google map pour passer en mode street. C’est assez surprenant mais ça n’empêchera pas les démons de vous attaquer. Puis vous entrerez dans des donjons tous différents avec leurs caractéristiques propres (et sadiques) comme un « labyrinthe » qui vous ramènera au point de départ si vous emprunter le mauvais chemin ou encore des pièges invisibles en passant par le jeu jour-nuit (cf les visiteurs, ookkkkkayyyy). Chaque donjon apporte son lot de désespoir et de difficulté. L’espoir est quand même là. La carte vous sera grandement utile. Elle vous indique votre position et les pièces déjà visitées (bien utile dans le donjon ou une mauvaise direction vous fait tout recommencer.)
N’oubliez pas de la consulter régulièrement car les salles de soins et de sauvegardes seront vos plus fidèles alliés et l’absence de checkpoint peut vous faire perdre des heures de jeu. Je vous rassure qu’il y a toujours la possibilité de sauvegarder votre partie (l’heure d’aller dormir, de donner le bib’, d’aller en cours ou travailler ou autres) à n’importe quel moment (hors combat). MAIS une fois que la sauvegarde est chargée, elle s’efface. Donc si vous mourrez, le jeu ne reprendra pas à cette sauvegarde de secours (une sorte de mise en veille) mais bel et bien à votre sauvegarde manuelle.
Si vous pensiez qu’après une soixantaine d’heures de jeu, vous poserez la manette et désinstallerez le jeu, c’est mal connaitre shin megami tensei. Non seulement il est dur et long (messieurs calmez vos ardeurs et allusions) mais il possède plusieurs fins. Et la seule manière de la voir est de prendre d’assaut l’enfer : le labyrinthe d’Amala. Donjons en tous genres, boss optionnel, mini-jeux pour gagner des prix dont un magatama secret (c’est le nom de la chose dont je vous laisse le soin de le découvrir par vous-même).
Ce mini-jeux est un puzzle game (puzzle boy) et certains endroits (rien que le cinquième par exemple) vous donneront énormément de mal mais ça vaut le coup. C’est un jeu dans un jeu (comme le gold saucer dans FF7).
On est loin de la difficulté de l'original mais le travail d'Atlus à réussi à trouver le juste milieu dans ce remaster. EN plus de cet allègement de la difficulté (mais pas trop), le jeu est en français, la refonte graphique est plaisante. Reste la refonte sonore qui est de moins bonne qualité quand on voit le travail en amont cité au-dessus. La question est de savoir pourquoi avoir refait Lucifer's Call (son nom à sa sortie chez nous) en remaster à quelques mois de la sortie du 5. Serait-ce une suite directe ? On verra bien. En attendant, on aura fait les crocs sur cet excellent opus et malgré la difficulté, on s'accroche jusqu'au bout au final.
Yakudark
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