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Remedy Entertainment est un éditeur qui m’a fait passer d’excellents moments sur mes consoles de jeux notamment via Max Payne et surtout Alan Wake. Autant vous dire que j’attendais beaucoup de Quantum Break.

Curiosité est le mot qui définit le mieux ma pensée concernant le dernier né de Remedy, et cela n’a rien à voir avec la campagne de communication plus que poussive mais plutôt par l’esprit de Sam Lake l’un des fondateurs du studio et son talent d’écriture.

Quantum Break vous met dans la peau de Jack Joyce, contacté par son meilleur ami Paul Serene afin de lui venir en aide, chose qu’il n’a jamais fait jusqu’à maintenant. Jack se retrouve à 4h du matin à l’université de Riverport afin de retrouver son ami. Il va découvrir que Paul travaillait avec son frère aîné, William sur un projet incroyable, une machine capable de voyager dans le temps. Malheureusement l’expérience va mal se dérouler avec l’intervention musclée de la société Monarch qui va tenter de capturer le héros…
J’ai volontairement mis en ellipse de nombreux points dans l’introduction car l’histoire, et donc son scénario, est au cœur de Quantum Break, mais sachez que le scénario parle de complot, de faille temporelle et de fin du monde. Dit comme cela ce n’est pas très sexy je vous l’accorde mais en dire plus gâcherai le jeu. Parlons plutôt du concept de ce dernier.

Quantum Break

Trans-Media

Quantum Break se compose de 5 actes, chacun découpé en 3 parties. Dans la première partie vous incarnez Jack et vous devez trouver un moyen d’éviter la fin du monde et d’arrêter Paul tout en affrontant les hordes de la société Monarch. Dans la seconde, vous incarnez le méchant, soit Paul et votre rôle est de réagir aux actions de Jack via un choix. Ce choix va impacter la suite du jeu mais également la dernière partie de l’acte (la mini-série). Enfin pour conclure l’acte un épisode d’environ 25 minutes, ce dernier raconte une histoire parallèle aux événements au travers de deux personnages qui sont Liam Burke, l’homme de main de Monarch et Fiona une femme au but mystérieux en liaison avec Beth.

Ces trois parties s’enchaînent avec fluidité et sans temps mort (sauf si vous avez une mauvaise connexion internet et que vous regardez la série en streaming), rendant les séances de jeu assez uniques. Remedy a réellement créé un jeu qui transcende le jeu vidéo et le cinéma au travers de ce découpage, et par ce fait rend Quantum Break réellement unique.

Quantum Break

Phase 1 : Jack Joyce

Le personnage de Jack (interprété par Shawn Ashmore que l’on peut également voir dans la série Killjoys) est l’archétype même du héros malgré lui. A cause d’une expérience qui tourne mal, il se retrouve fortement affecté par des Chronons, élément quantique lié à l’exploration temporelle, lui octroyant différents pouvoirs. Par cette malchance, il devient la cible prioritaire de Monarch qui semble avoir un plan bien précis envers la faille temporelle grandissante et ses interruptions de plus en plus fréquentes. Les phases de jeu avec ce personnage peuvent se résumer de manière un peu abrupte comme suit : exploration/histoire, gunfight, séquence temporelle, gunfight, exploration/histoire, etc…
Quantum Break est un jeu d’action en vue TPS, mais le problème est que les phases où l’on ne combat pas ne sont pas forcément pertinentes, d’une part à cause du fait qu’il y a une multitude de collectibles à ramasser et que seuls 10% ont un intérêt et un impact sur le jeu (au travers de légers changements dans les épisodes de la série, ou les Chronons pour améliorer ses compétences).

Quantum Break

Heureusement, l’ensemble des personnages sont crédibles via des doublures d’excellentes qualités (même si j’aurais préféré la même doublure que dans Games of Thrones pour Aidan Gillen), mais après Alan Wake, on aurait aimé des phases plus efficaces et intenses. Comme toujours, la patte de Remedy est présente un peu partout dans le jeu si on ouvre suffisamment l’œil, au travers d’un faux trailer de film où Sam Lake joue un rôle, ou encore un livre dédicacé sur des bureaux par Alan Wake, etc… C’est toujours sympa de voir ce genre de choses.
Concernant les gunfights, on retrouve des éléments de Max Payne, notamment via le dynamisme des combats ainsi que la violence des affrontements. Les commandes sont intuitives (sauf pour la couverture, Jack se positionnant automatiquement en se baissant alors que nous sommes habitués à appuyer sur une touche pour se protéger (comme Gears of War, Uncharted ou plus récemment The Division), ça tire dans tous les sens, certains éléments sont destructibles et les pouvoirs de Jack ainsi que les interruptions du temps ajoutent un coté original au combat. Malgré tout on a l’impression que les développeurs se sont bridés sur cette partie, on aurait fortement apprécié des environnements plus destructibles, ou simplement en ajoutant des grenades (on pourrait imaginer des combos intéressant comme lancer une grenade et un Stop Temporel dessus pour faire un « retardement » maison par exemple). Malgré tout elles restent très agréables, parfaitement fluides et très esthétiques (les effets temporels sont franchement réussis).

Quantum Break

Phase 2 : le méchant

La grande originalité de Quantum Break est le fait que l’on joue également le méchant, dans de trop courtes séquences, incarné par Paul Serene. On assiste en direct à sa réaction suite aux efforts de Jack pour contrecarrer ses plans et de pouvoir choisir la suite des événements. En effet cette phase détermine la suite du jeu (et donc l’épisode de la série juste après ainsi que l’orientation des actes suivants) au travers d’un choix binaire (toujours 2 possibilités) que Paul peut brièvement explorer grâce à ses pouvoirs. Il est dommage que cette partie n’ai pas été plus poussée, en proposant des séquences plus longues avec Paul, ou pourquoi pas Martin Hatch (le 2nd de Paul).

Même chose concernant les Echos quantiques (objet ou micro-événement qui a un impact sur l’épisode de la série qui suit) qui sont très discrets. N’empêche que l’idée est excellente et que par ce fait, on peut créer son méchant personnalisé. A la fin de la séquence, à la manière d’un jeu Telltale, on vous donne le pourcentage de la communauté et de vos amis sur les choix effectués.

Quantum Break

Phase 3 : la série TV

Tournée comme une réelle série à gros budgets (même si la netteté parfaite de l’image nuit à un peu à l’immersion), elle raconte l’histoire de deux personnages secondaires, qui vivent les événements de la Fracture en parallèle à l’histoire de Jack et Paul. Très bien réalisés (sauf certains effets spéciaux un peu cheap) et ayant un jeu d’acteur assez convaincant (motion spéciale à Lance Reddick). La mini-série complète très bien la fin de l’acte, trop bien même. En effet, outre la rupture qu’elle provoque (le joueur ne joue plus pendant 25min), elle rend le jeu en lui-même un peu mou question scénario. Ce qui est un avantage pour la série mais un inconvénient pour le jeu…

Quantum Break

 

Le temps c’est de l’argent

Au final Quantum Break n’est pas mauvais, mais ce n’est absolument pas la tuerie annoncée. C’est une expérience trans-média intéressante, qui aurait méritée d’être plus travaillée, plus approfondie pour devenir le Hit tant décrie par Microsoft. Remedy a voulu créer un hybride entre Alan Wake et Max Payne, ce qui aurait pu être excellent si ce dernier n’avait pas été bridé de la sorte (c’est vraiment le ressenti que j’ai eu en faisant le jeu). Malgré des gunfights agréables, une histoire sympa portée par un jeu d’acteur très satisfaisant (mention à la modélisation des visages), Quantum Break reste décevant. On attendait beaucoup plus de ce jeu, peut-être trop justement…

NOTRE AVIS

14
20

BONS POINTS

  • Beau et Fluide
  • Jeu Trans média…
  • Gunfights fluide
  • Patte Remedy

MAUVAIS POINTS

  • Trop de collectibles !
  • … pas assez aboutit
  • Durée de vie (10-15h dont 2 de film)

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