Princess Peach a subi des modifications comparé aux premières images divulguées l’année dernière, tant dans son artwork que dans ses expressions faciales, ce qui lui confère une apparence plus crédible et déterminée, tout en préservant l’intégrité du personnage tel qu’il est connu dans Super Mario Bros. The Movie. L’objectif est clair : approfondir le caractère de Peach sans altérer excessivement sa nature, restant fidèle à son identité établie.
Nintendo, fidèle à sa réputation, a des raisons précises derrière chaque décision. Dans le cas de Princess Peach: Showtime!, il ne s’agit pas simplement d’un « jeu de princesse », mais d’une création unique dans le catalogue de l’entreprise. Ce n’est ni une simple aventure, ni un jeu de plateforme classique, ni même un titre multijoueur conventionnel. C’est plutôt une expérience qui offre un échantillonnage de différents genres, avec Peach – et ses nombreuses transformations – jouant un rôle central dans cette diversité de gameplay.
L’intrigue de Princess Peach: Showtime! est, comme souvent dans les jeux Nintendo, remarquablement simple : la princesse Peach se rend au Théâtre de l’Étincelle pour assister à un spectacle, mais toute la structure est conquise et transformée de façon tragique par le maléfique Syrah et ses sbires. Avec l’aide de Stella et de ses pouvoirs, la princesse est la seule à tenter de contrer le sombre destin qui attend le théâtre. Bien que l’intention des développeurs de créer un nouvel univers original et parallèle à celui du Royaume Champignon soit louable, la création de cet imaginaire alternatif est un peu moins réussie : à l’exception de la princesse et de Syrah, ainsi que de quelques boss, les habitants du Théâtre manquent de charisme et de différenciation. De plus, les ennemis sont souvent anonymes.
Le Théâtre de l’Étincelle, composé de plusieurs étages, est l’équivalent simplifié du château de la Princesse dans Super Mario 64 : il sert de structure de liaison entre les différentes scènes. Chaque étage propose généralement quatre scénarios, que les joueurs peuvent aborder dans l’ordre de leur choix. Fidèles au thème du jeu, chaque scénario offre un spectacle différent et une transformation unique de Princess Peach, offrant ainsi un aperçu de différents genres de jeux vidéo.
Il convient de noter que, à l’exception de rares moments où les boutons arrière sont utilisés pour mettre en scène Peach sous les projecteurs, activant ainsi des objets et des passages cachés, le jeu repose sur l’utilisation de seulement deux boutons : l’un pour sauter, avec une intensité variable, et l’autre pour les actions. Il n’y a pas de changements de rythme au sein du jeu, à l’exception de ceux désirés par les développeurs : la progression de la princesse est linéaire, tandis que le saut peut être modulé en intensité. Le bouton d’action a une fonctionnalité différente selon la transformation de Peach : dans ses vêtements d’origine, il libère les pouvoirs de Stella, qui sont utiles à diverses fins telles que réveiller un habitant du Théâtre, étourdir un ennemi ou activer un interrupteur. Dès le système de contrôle, il est évident que Princess Peach: Showtime! est conçu pour être accessible à tous, privilégiant la simplicité.
Chaque transformation de Peach comporte trois scénarios dédiés. Dans le premier de chaque thème, la protagoniste commence avec ses vêtements canoniques, puis, après avoir surmonté quelques obstacles et appris le contexte narratif, elle obtient la transformation caractéristique de la scène. Le joueur se familiarise ainsi avec les nouvelles capacités et la manière dont elles interagissent avec les ennemis et les obstacles du scénario. Ces niveaux durent généralement de dix à vingt minutes et remplissent bien leur fonction, bien que certains (comme l’épéiste et la voleuse) puissent être préférés en fonction des goûts personnels.
Une petite parenthèse s’impose : on dit souvent que les jeux Nintendo sont destinés aux enfants, mais Princess Peach: Showtime! semble être spécifiquement conçu pour eux, ainsi que pour les débutants en général. Le niveau de difficulté est négligeable, et si le joueur est souvent vaincu, il peut même « acheter » le dépassement en sacrifiant les objets collectés jusqu’à présent. Cela est compréhensible compte tenu de l’objectif du jeu. Cependant, la répétition des mécaniques dans les deuxième et troisième scénarios de chaque transformation est moins justifiable : si le premier présente différents contextes interactifs et narratifs, on aurait pu attendre une évolution ou une variante des mécaniques déjà connues dans les suivants. Malheureusement, ce n’est pas le cas, et ces scénarios manquent souvent de variations significatives.
La troisième étape, qui représente une sorte de « confrontation » finale, est généralement plus courte que la seconde et plus exigeante. Cependant, même dans ces cas, les variations des idées sont limitées. Bien que la qualité des différentes étapes soit bonne, on aurait espéré une évolution plus marquée, qui se révèle plutôt timide. Les combats avec Syrah et les boss à la fin de chaque étage du Théâtre sont cependant satisfaisants, offrant ce que l’on attendait du reste du jeu : quelque chose de simple mais constamment varié et créatif.
Princess Peach: Showtime!, comme mentionné, est relativement court et peu exigeant : il faut moins de dix heures pour le terminer (probablement même pour un débutant), tandis que trouver tous les objets cachés demande (au moins) le double du temps. Cependant, le problème du franchissement des étapes réside dans l’impossibilité de sauter les dialogues. Princesse Peach: Showtime! est un jeu très scénographique, guidé et dialogué : si la première fois que l’on affronte un scénario tout cela est fonctionnel, le réécouter l’est beaucoup moins.
Sur le plan graphique, il n’y a pas grand-chose à critiquer. Le jeu est savamment animé, en particulier Princess Peach, et est très… spectaculaire. Il permet des libertés de réalisation et de timing, parfois à la limite de la (agréable) parodie, rarement vues dans un jeu Nintendo. Peach pose, les plans varient d’un scénario à l’autre et même à l’intérieur d’eux, il y a des zooms et des angles pour donner à tout un aspect cinématographique : c’est un excellent travail, dont la seule limitation sérieuse est d’ordre technique, étant donné que (en jouant à la télé) le framerate est loin d’être stable. Même les compositions musicales, que l’on peut écouter depuis la carte, sont agréables et (surtout) savamment variées, tout en s’adaptant aux nombreux contextes proposés. Les nombreux costumes secondaires qui peuvent être achetés pour Peach et Stella confirment une fois de plus à quel point l’apparence du jeu est soignée.
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Princesse Peach: Showtime! est un ensemble de starters proposant chacun un genre de jeu vidéo différent (plateforme, aventure graphique, jeu de combat à défilement...), avec la Princesse comme dénominateur commun. Les différentes dégustations sont sans aucun doute savoureuses mais, même en acceptant la très faible difficulté, les deuxième et troisième plats des différentes transformations de Peach ne nous ont pas pleinement satisfaits. Nous nous attendions à des combinaisons créatives après l'entrée, des variations sur le thème ou même une entrée qui suivait le goût, et à la place nous avons eu un rappel du même plat. C'est vraiment dommage, car le jeu, malgré le framerate incertain, est bien soigné dans sa présentation, tant visuelle qu'audio, et est courageux en voulant proposer un contexte narratif, comme celui du théâtre, totalement étranger au Royaume Champignon. Nous le recommandons uniquement au public idéal auquel il se réfère, à savoir les enfants et les utilisateurs novices.
Yakudark