Phasmophobia a fait sensation dès sa sortie sur PC en 2020, en grande partie grâce à l’engouement des streamers et à son concept unique. Ce jeu d’horreur coopératif signé Kinetic Games, utilisant le moteur Unity, donne aux joueurs une expérience immersive où l’objectif est de traquer des fantômes dans des lieux hantés, sans fioritures scénaristiques ni effets hollywoodiens. À l’approche de cet Halloween, l’attente des fans console prend fin avec une version Early Access pour Xbox, à un prix attractif. Mais, après tant d’anticipation, ce portage est-il à la hauteur ?
Le gameplay reste le cœur du jeu : chaque session démarre dans une camionnette équipée, et c’est à partir de ce « QG mobile » que les joueurs se préparent à entrer dans un lieu hanté pour y récolter des indices et identifier l’esprit présent. Phasmophobia repose sur une véritable palette d’équipements inspirés des accessoires de chasseurs de fantômes. De la Spirit Box pour communiquer, au livre des esprits pour recueillir des messages, chaque outil sert à détecter des indices spécifiques sur le type de fantôme, parmi 24 entités au comportement unique. Ce qui fait tout le charme, c’est que chaque fantôme ne dévoile que certains indices, obligeant ainsi les joueurs à combiner des observations pour établir son identité.
Pourtant, le plus grand frisson ne vient pas de l’équipement, mais des phases de chasse et de l’importance de la santé mentale. Contrairement à d’autres jeux d’horreur où la menace est omniprésente, dans Phasmophobia, le fantôme devient actif après une période de calme, rendant chaque partie imprévisible. Une fois la chasse déclenchée, il est impossible de s’échapper – l’entrée est verrouillée et seul le silence peut vous sauver. L’angoisse est palpable, d’autant plus que le niveau de santé mentale diminue au fur et à mesure, augmentant les risques à chaque minute. Si elle atteint zéro, le fantôme devient encore plus agressif, rendant la survie des plus périlleuses.
Les « objets maudits » ajoutent une touche stratégique, mais à un prix élevé. Ces objets puissants, tels que la main de singe (qui accorde des vœux mais draine la santé mentale) ou le plateau Ouija (facilitant la communication avec l’esprit mais provoquant un épuisement mental rapide), permettent des choix risqués pour les joueurs téméraires. Ces mécaniques renforcent l’impression d’être dans une course contre la montre, chaque décision ayant des conséquences directes sur la suite de la mission.
Phasmophobia possède également un système de progression par niveaux, similaire aux jeux de tir saisonniers. Plus on accomplit de missions, plus on débloque d’équipements et de lieux. Au début, les outils sont basiques, mais ils gagnent en sophistication avec l’expérience. L’ambiance sonore est cruciale : les interactions audio avec le fantôme – parfois subtiles, parfois terrifiantes – contribuent à l’immersion totale. Un casque et un microphone sont d’ailleurs essentiels pour vivre pleinement l’expérience, le fantôme répondant parfois directement aux questions ou ordres du joueur.
En fin de compte, si Phasmophobia sur consoles souffre encore de certaines limitations techniques, l’essentiel est là : un jeu captivant, effrayant, qui révèle tout son potentiel en coopération. Pour ceux qui aiment se faire peur avec des amis, l’horreur réaliste et la dynamique d’équipe surpassent de loin les faiblesses graphiques.
Ah, Phasmophobia en Early Access sur consoles ! Ce passage était attendu, et le voilà, avec un prix attractif pour appâter les amateurs d'horreur. Malgré des limitations techniques indéniables, il réussit à faire vibrer les joueurs en quête de frissons… à condition d'être bien entouré, car l'expérience prend tout son sens en groupe. Ce n'est peut-être pas l'horreur parfaite, mais il y a de quoi s'amuser et sursauter !
Yakudark