Sous forme de tutoriel, à travers les situations, Rainbow Six Siege offre une immersion rapide au cœur de l’action permettant de découvrir et exploiter les capacités des agents des différents groupes d’intervention, ainsi que de se familiariser avec les outils tels que le grappin ou les drones de localisation. Vous serez amenés à exfiltrer ou protéger des otages, désamorcer des bombes ou simplement éliminer toute menace présente dans la zone, le tout en restant vigilant. La mort peut se trouver derrière n’importe quelle porte ou fenêtre.
Chaque situation dispose de son propre objectif principal et de trois objectifs secondaires, vous permettant ainsi de gagner de l’expérience appelée « Renommée » et voir votre niveau d’habilitation augmenter. Cette « Renommée » est utilisée pour débloquer de nouveaux agents et pour améliorer leurs armes (propres à chaque agent). Une section « didacticiel » présente, en vidéo, l’utilisation des compétences de base du jeu, comme la pose de charges explosives ou encore le renforcement d’une porte, d’un mur ou d’un sol.
Sur ce qu’on pourrait qualifier de mode « solo », trois niveaux de difficulté s’offrent à vous : normal, difficile et réaliste. La difficulté normale donnant déjà du fil à retordre, inutile de chercher à jouer en réaliste, voire en difficile, si vous débutez dans les FPS. (A noter que plus la difficulté est élevée, plus vous gagnerez d’expérience)
Le mode « chasse aux terroristes » se jouant soit en loup solitaire (seul ou en escouade préalablement formée), soit en multijoueur (matchmaking) est idéal pour jouer en condition contre l’IA, découvrir les maps et acquérir la renommée nécessaire afin d’être prêt à se lancer sur le mode multijoueur. La rotation des maps et des objectifs est aléatoire et il n’y a qu’ici que vous pourrez choisir votre zone d’insertion.
Lors du lancement de votre première partie en multijoueur, les développeurs conseillent de débloquer six agents (- trois assaillants et trois défenseurs), mais ils vous laissent libre de jouer en recrue (deux modes multijoueur sont disponible : normal et classé (disponible seulement à partir du niveau 20)). Ces agents sont au nombre de 20, tous issus des unités d’élite des forces spéciales (GIGN, Spetsnaz, SWAT, GSG 9, SAS). Chaque partie se déroule en trois manches gagnantes (manches limitées par le temps) où vous alternerez entre les rôles d’assaillant et de défenseur. La sélection de l’agent se fait en début de chaque manche et il est impossible de trouver deux fois le même agent au sein d’une même escouade ou encore d’en changer en cours de manche. Du côté assaillant, vous commencerez la partie par un repérage en drone (<1 minute), afin de localiser l’objectif avant l’insertion.
La localisation permet de gagner un temps précieux et de commencer à préparer son attaque. Bien évidement, rien n’est perdu si vous ou le reste de votre équipe n’y parvenez pas. Cependant, un bonus de renommée est attribué, en cas de découverte au joueur ayant trouvé l’objectif. Pendant ce temps, les défenseurs quant à eux, organisent leurs défenses, mettent en place des barricades plus ou moins renforcées (tout dépend de l’agent de défense choisi) et posent divers pièges afin de sécuriser leur(s) objectif(s) (- deux objectifs dans le cas d’une partie de désamorçage). Compte à rebours terminé : insertion de l’équipe, que le spectacle commence !
Le jeu nous fait sentir qu’Ubisoft n’a pas travaillé à la légère sur chacune de ses maps et chacun de ses modes. Entre les surfaces destructibles (qui se comptent en bon nombre dans chaque bâtiment), les jeux de lumière, les conduits permettant un passage sécurisé du drone (ou encore l’insertion fourbe de grenade). Ubisoft se veut réaliste au possible, de part son tir allié et son absence de régénération de santé. Une fois que vous êtes mort… Eh bien ! vous êtes mort ! Pas de réapparition. Tirer sur un coéquipier lui fera perdre de la vie et vous perdrez des points de renommée. Pour les équipements tactiques, tels que les flash ou autre grenade non létale, si vos équipiers sont pris dans l’explosion, ils en seront aussi affectés. Et comme tout le monde, vous serrez amenés à jouer avec des équipiers qui vous tueront, peut être même en début de partie. Là encore, Ubisoft y avait pensé : la possibilité du vote pour exclusion. Ces joueurs ne sont que des exceptions et ne sont, heureusement, pas présent sur chaque partie.
Si les développeurs n’ont pas lésiné sur son gameplay, ils n’ont pas repoussé, voire même osé franchir, les limites sur le plan des personnalisations d’armes. Le contenu de personnalisation est pauvre : trois-quatre viseurs différents, un silencieux, une poignée, un laser, un cache-flamme et vous avez fait le tour. Sans oublier les quelques camouflages disponibles, certains à prix exorbitant. A noter, cependant, que les accessoires proposés sont loin d’être inutiles.
Sur le plan technique, j’ai pu noter que les serveurs n’étaient pas totalement au point. On se retrouve plusieurs fois à rejoindre une partie en cours, avec un temps de chargement relativement long, pour au final être kick pour manque d’activité, la seconde suivant celle où l’on pose les pieds dans la partie. Alors que d’autre part, certaines personnes sont réellement inactives et restent présentes tout au long de la partie. Les killcams appelées « rediffusions » sont parfois sans aucun rapport avec votre mort, ou alors totalement figées sur le plafond. Bien sûr, cela n’affecte en rien le plaisir de jeu qu’offre Rainbow Six Siege. Le manque de type de configuration pour la manette, peut rendre le jeu difficile à prendre en main. J’ai pris l’habitude de jouer en mode tactique et à ma grande surprise, cette configuration n’est pas disponible. Je ferme les yeux sur ce point et j’adapte ma façon de jouer.
Malgré un contenu un peu minimisé et des serveurs quelques fois défaillants, Rainbow Six Siege est un jeu surprenant où rien n’est en trop. Il n’y a aucune partie qui ressemble à une autre et pour ma part, je ne suis jamais tombée deux fois de suite sur la même map avec le même objectif. Comme annoncé par Ubisoft, c’est un jeu essentiellement multijoueur. Rien ne vaut une bonne partie entre amis, mais même seul et sans communication, il y a toujours la possibilité de faire de bonnes actions.
Un bon shooter tactique qui prend aux tripes et vous laisse libre d’emprunter le chemin que vous souhaiter. Une immersion, au sein d’unités d’élites, sans précédent. Les développeurs ont vu les choses en grand, et ils ont eu raison. Des cartes de taille trop petite auraient réduit les délais d’intervention et donc minimisé le plaisir et son côté réaliste. Si Ubisoft tient ses promesses concernant un ajout de contenu gratuit sur un an, Rainbow Six Siege n’en deviendra que meilleur.
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