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Neva, une fable onirique.

Nous avions pu l’approcher manette en main cette été lors d’une preview. Neva, créée par les concepteurs de Gris -qui est d’ailleurs disponible pour les membres PS+ Extra et Premium, et le type de jeu qui se savoure. En effet, ne cherchez pas de grands dialogues, ne cherchez pas de graphismes tape-à-l’oeil. Non, Neva est une fable qui se vit, qui se ressent. Nous incarnons Alba, qui se retrouve à combattre une force maléfique. A l’aide de son compagnon,  d’un animal, mi-loup, mi-cerf.

Cette force maléfique réussi néanmoins à défaire notre héroïne et à malheureusement tuer son compagnon. Nous démarrons l’aventure, accompagné par la progéniture de notre défunt compagnon : Neva.

Autant être franc tout de suite, dès le premier quart d’heure, vous saurez si vous allez apprécier ou non votre aventure. La bande son, la scénographie, si vous êtes un tant soi peu sensible, le jeu aura votre peau immédiatement.

Alba et Neva, l'aventure commune

Parfois de la preview à la version finale, notre avis change sur le jeu. Le test de cet été représentait la première saison du jeu. Comme vous l’aurez deviné, le jeu va suivre les 4 saisons. Certaines n’ayant qu’une seule partie, d’autres étant découpées en deux voire 3 parties. Neva va grandir au fil de l’aventure. D’abord tout bébé ressemblant à un louveteau, votre compagnon d’aventure deviendra un grand et bel animal. Tout le long notre ami va nous suivre et si au départ, nous serons son protecteur, il finira par devenir indispensable dans le combat contre les créatures ténébreuses.

En effet, la première saison du printemps sert en quelque sorte de tutoriel afin d’apprendre à « communiquer » avec Neva. Comme un chiot, il sera curieux de tout et partira parfois à l’aventure. Une touche sert à le siffler ou l’appeler, mais également à le caresser ou lui donner de l’attention quand vous êtes à côté de lui. Alba possède quand à elle une épée qui lui permet de combattre les créatures. Elle peut également sauter, ou faire un double saut. Mais elle peut également effectuer une ruade pour esquiver les attaques ou les ennemis qui se mettrons en travers de son chemin.

Avancée et gameplay

Le jeu n’est pas difficile en soi, même si certains passages demanderont patience et dextérité. Nous pilotons Alba dans des niveaux à scrolling horizontal ou vertical. Certaines énigmes se mettant parfois en travers du chemin il vous faudra trouver comment avancer.

D’ailleurs à ce sujet, certains niveaux d’une saison bien précise mettrons vos sens à rude épreuve et déstabiliseront le joueur. Les mécaniques du jeu ne sont pas nouvelles, mais sont bien exploitées. Et surtout le jeu nous met en condition crescendo pour comprendre quelles mécaniques de jeu vont nous servir au fur et à mesure pour au final nous permettre de mettre en pratique tout ce qu’il nous aura appris.

Narration et émotions

Il n’est pas évident d’expliquer le fonctionnement d’un jeu purement narratif. Surtout si comme dans le cas de Neva, il n’y a aucun discours. En effet la narration et le récit se vivent au travers des émotions que les différents tableaux que nous présentent les développeurs feront ressortir. La patte graphique du jeu est magnifique, nous ne sommes pourtant pas sur des décors photo réaliste en 4k ultra HD de la mort qui tue. Comme quoi une belle direction artistique aura autant -si ce n’est plus- d’impact qu’un autre jeu.

L’histoire se vit et se ressent tout du long. Chaque niveau traversé semble tout droit sorti d’une toile de peintre qui se serait évadée le temps de nous faire ressentir les émotions voulues. Pour ma part j’ai eu le sentiment à travers ce jeu qu’il nous poussait à la réflexion. Sur l’écologie et l’impact que l’homme a sur son environnement et cette propension que nous avons à détruire ou à pervertir ce qui est beau. Pour moi le message des développeurs est clair avec Neva : l’homme détruit la nature à petit feu, et malheureusement celle-ci pourrait se rebeller contre nous d’une façon tout à fait inattendue. Le salut arrivant malgré tout par une personne du genre humain profondément amoureuse de la nature, de sa beauté et de ses bienfaits.

NOTRE AVIS

18
20

Nous l'avions approché dans notre preview cette été, et c'était l'un des titres que j'attendais tout particulièrement. Neva est créée par les mêmes personnes qui sont à l'origine de Gris. Pour ce type de jeu, pas de paroles, pas de texte ou très peu pour expliquer comment jouer, et rien n'est nécessaire en plus.
J'ai été transporté tant par la bande son qui nous fait vibrer que par la partie graphique qui semble toute droit sortie d'une aquarelle. Neva est le type même de petite pépite qui se savoure, mais qui malheureusement est trop court et qu'on regrette de déjà devoir le quitter.

stephtoonz

BONS POINTS

  • La bande son qui nous transporte
  • La direction artistique léchée
  • Les émotions que le jeu nous fait ressentir

MAUVAIS POINTS

  • Court, on aurait aimé en profiter plus

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