Need for Speed, ce nom nous rappelle souvent les heures de gloires de la PlayStation 2 et de la Xbox comme des moments de tristesse ou de colère face à d’autres versions parfaitement oubliable. Le dernier épisode qui par son nom tout simple faisait un retour aux sources n’a pas vraiment convaincu notamment à cause de sa maniabilité… comment dire… étrange. Payback se doit d’être irréprochable sous peine de rendre cette licence mythique obsolète…
Need for Speed Payback vous place dans la ville de Fortune Valley, version fantasmée de Las Vegas. Morgan Tyler, le héros du jeu fait partie d’un Crew, une équipe composée de spécialistes dans différentes catégories. Vous vous êtes préparés pour voler une des voitures les plus chères du monde lors d’une course au sein même de la ville. Votre plan est parfaitement huilé, à une exception près. Lina Navarro va royalement vous rouler et voler le voleur.. vous mettant dans une situation peu confortable…
Le début du jeu est, il faut l’avouer, tonitruant avec le switch de personnage en pleine course entre Tyler au volant de ce monstre de 1500 chevaux, de Jess et de sa BMW renforcée pour détruire les voitures de flics poursuivant Morgan (digne du très vieux mais trippant Chase HQ). Bref ça en met pleins les yeux et rassure immédiatement concernant la maniabilité du jeu. Une fois le prologue achevé on se retrouve 6 mois plus tard, aux abords de la ville dans la partie désertique où notre ami Tyler joue le chauffeur et souffre douleur de Marcus Veir, le propriétaire de la voiture volée. Je ne raconterai pas la suite pour ne pas trop spoiler mais vous devrez suite à une action irréfléchie, reformer votre crew sous la houlette du “Flambeur” avec pour objectif de retrouver la voiture mais également de faire tomber le Clan.
Comme dans le précédent NFS vous devez choisir un véhicule parmi une petite sélection et devrez ensuite aller titiller les clans du coin pour vous faire un nom. Vous aurez le choix entre un groupe de course sur route et un en tout-terrain. Chaque course permettant de s’approcher du leader afin de pouvoir l’affronter en duel. La puissance et la performance de votre véhicule se voit via un score de course qui peut s’améliorer grâce à l’une des grosses nouveautés de cette version, les Speed Cards.
Comme dans The Crew, lorsque vous gagnez une course vous aurez la possibilité de choisir une carte parmi 3, cette dernière sera un moteur, turbo, échappement, etc.. d’une marque et d’un niveau précis. A vous d’équiper votre véhicule comme vous le désirez suivant des critères comme le freinage, le saut ou encore la capacité Nitro. Ces cartes peuvent également être achetées dans des boutiques de tuning, ou via une loterie contre des jetons, ces derniers étant obtenus via des cargaisons… Vous suivez toujours ? Les cargaisons peuvent être soit gagnées en réalisant des défis quotidiens (faire un drift de 24 secondes, réussir x défis autoloc, etc..) ou en les achetant avec de l’argent réel… Oui les microtransactions sont présentes dans ce Need for Speed et on sent que (malheureusement) tout le jeu tourne autour de ce point…
Pourquoi ? Et bien j’ai commencé le jeu avec une Buick, et lorsque j’ai vaincu un chef (le Crew 73) il m’a donné l’emplacement d’une épave (coucou Forza Horizon !). Les épaves ont l’avantage d’avoir le plus haut taux de personnalisation, et en gros à modèle équivalent, elles pourront monter plus loin en puissance… J’ai donc cherché les morceaux de la dite carcasse (d’ailleurs c’est une bonne idée de devoir récupérer 4 morceaux en plus du châssis, ça permet d’avoir une raison de rouler librement sur la carte), et une fois ces derniers réunis, j’ai conçu mon projet comme un véhicule de course (on peut choisir le type de projet avec l’épave qui peut varier suivant ce dernier entre course, drag, drift, tout-terrain, mission, octroyant un look unique au véhicule) avec l’idée de remplacer ma Buick. Que nenni ! Toutes mes Speed Cards de ma GNX ne sont pas utilisables sur ma Nissan 240ZG ! Il faut repartir de zéro et donc dépenser beaucoup d’argent ou de refaire les courses jusqu’à avoir de nouveau un véhicule à niveau…
On voit donc rapidement le côté vicieux du jeu via cette fonction et c’est bien dommage car cela nous oblige (comme dans The Crew finalement) à farmer les courses, et cela peut rapidement devenir ennuyeux ! Alors oui les courses sont en général bien foutues même si les membres de notre Crew parlent trop et le plus souvent pour ne rien dire (sauf lors des duels avec les leaders), mais devoir la refaire plusieurs fois peut vite ennuyer les moins patients d’entres nous.
Concernant les activités annexes, Need for Speed Payback n’est pas avare et propose (comme un certain Forza Horizon) toute une batterie de choses à faire comme des photos radars, zone de vitesse, de drift, saut (on dirait presque du copier-coller), ou encore des jetons à trouver (100), des panneaux à détruire…
Heureusement, et ce malgré les défauts cités ci-dessus, Need for Speed propose des missions d’histoires nommés Braquage, et à l’instar des Fast & Furious (dont le jeu s’inspire largement question ambiance) ces derniers valent le détour. C’est un peu comme ceux de GTA V (toute proportion gardée), de grands moments de spectacles et de séquences kiffantes qui donne envie de continuer. Un peu comme les Events de Forza Horizon mais en version musclée.
Le reste du jeu n’est pas en reste avec une carte complètement ouverte de Fortune Valley, ultra-urbaine et de ses alentours assez jolies, du moins sur PlayStation 4 Pro et Xbox One X car sur console “standard”, le jeu souffre du même flou que son prédécesseur pour rester très fluide. Si dans le précédent cela ne se voit pas trop avec un environnement constamment nocturne, dans Payback de jour c’est pas super.. La différence est flagrante lorsque l’on est dans nos garages à customiser nos monstres de la route qui, comme par magie, deviennent ultra détaillés !
En parlant de customisation, le système est le même que pour le précédent opus avec cette fois un peu plus de folie via les accessoires (que vous obtenez dans les cargaisons… tiens tiens..) comme des néons sur le châssis, la colorisation de la nitro ou de la fumée de vos roues, l’optimisation et la personnalisation des voitures est assez poussées (suivant le modèle) avec globalement plus de possibilités, surtout que cette fois la personnalisation se débloque en réalisant des actions précises (3 saut à 2 étoiles, rouler x kilomètres, etc…).
Pour résumer, ce Need for Speed Payback est à la fois une excellente surprise car Ghost Games a bien retravaillé la maniabilité du jeu, l’ensemble est beaucoup plus maniable tout en gardant le fun des courses (ce jeu n’est pas du tout une simulation), avec une ambiance très Fast & Furious, même si certains protagonistes du jeu sont peu charismatique (genre Tyler). Clairement ce joli tableau est gâché par l’ombre persistante des microtransactions et le fait de devoir régulièrement refaire des courses pour avoir des véhicules à niveau (sachant que vous aurez besoin de plusieurs véhicules pour faire toutes les catégories)
Il ne faut pas bouder le jeu pour autant, l’esprit NFS est bien là et on prend plaisir à rouler à toute vitesse en réalisant des drifts de folie… du moment que le farming (bien moindre que dans The Crew quand même) dans un jeu de course ne vous donne pas des boutons…
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