Les développeurs n’en sont pas à leur coup d’essai et sont même des spécialistes des jeux de sports mécaniques avec SBK et WRC par exemple. Cependant, il est important de rappeler que MotoGP 14 avait été annulé sur Xbox One et que leur dernière sortie en date, Ride, qui fût d’ailleurs leur première IP, était franchement moyen. Qu’attendre donc de cette nouvelle mouture de MotoGP? Suivez le guide, c’est parti !
Comme vous l’aurez deviné sans peine, on va traiter ici de moto, et même encore mieux, de MotoGP! Je le rappelle pour les non initiés: le MotoGP est la catégorie Reine des sports 2 roues, là ou évoluent des artistes comme Valentino Rossi ou Marc Marquez au guidon de machines de plus de 230 chevaux à presque 350km/h!. C’est l’équivalent de la F1 en somme.
Dans le mode principal, le mode Carrière, vous devrez commencer par créer votre pilote puis démarrer votre fulgurante ascension au sein du championnat, depuis le bas de l’échelle jusqu’au summum de la gloire. Nous retrouvons ainsi les 3 catégories distinctes du MotoGP dans le jeu, à savoir: le Moto3 (250cm2); le Moto2 (600cm2 Honda) ainsi que bien entendu le MotoGP (1000cm2).
Vous aurez donc la lourde tache de devenir le meilleur pilote possible, en commençant dans une petite écurie et, au fur et à mesure que vous avancerez, les propositions pour intégrer un meilleur team, monter de catégorie ou même créer votre propre écurie en partenariat avec un sponsor ne cesseront d’affluer!
Concernant l’ambiance, elle est assez crédible et plutôt sympa. Car en plus d’avoir accès à tous les circuits et pilotes GP, vous retrouverez la typographie et les mises en scène habituelles que l’on voit d’habitude à la télé sur Eurosport, avec d’ailleurs la participation de l’excellent Remi Tissier, qui malheureusement n’intervient que brièvement avant et après chaque course.
De plus, votre pilote évolue dans des lieux très représentatifs comme son Motorhome, sorte de caravane perso où vous gérez vos activités, contrats ou équipements, ainsi que les paddocks dans les stands oú vous attendent mécaniciens et motos, prêts à vous servir!
Contrairement à Ride qui se voulait très orienté arcade et dont on se lassait vite finalement, ce MotoGP 15 est lui clairement orienté simulation avec de très bonnes sensations manette en main! Ainsi, le jeu présente une réelle technique avec une difficulté toujours présente, même avec la physique la moins exigeante des 3 (standard, semi-pro, pro). Etant non seulement un fan de la discipline mais également un habitué des jeux de bécanes, je peux vous dire que je me met très souvent au tas, et je vous raconte même pas le carnage quand je monte le rythme pour raccrocher un adversaire qui s’échappe!
Il y à une vraie différence entre les 3 catégories de motos et chaque machine possède ses propres caractéristiques et offrent des sensations variées: les Moto3 sont très vives mais moins stables, les Moto2 font plus dans la stabilité mais on sent beaucoup la puissance du couple à la ré accélération; quand aux motosGP, ce sont de véritables usines à gaz qui offre une super tenue de route et un excellent freinage mais vous enverront par terre à chaque fois que vous aurez le culot d’appuyer trop fort sur l’accélérateur! Toujours dans le but d’être le meilleur possible, vous pourrez également régler votre bécane (pneus, freins, boite, suspensions…), soit en direct si vous êtes connaisseur, soit avec l’aide du mécano auquel vous décrirez les symptômes et qui se chargera de faire les modifications adaptées pour vous.
Il faut noter d’ailleurs qu’au fil des courses et des essais, vous gagnerez des points d’amélioration à utiliser sur les différentes parties de votre machine (freins, châssis, moteur…) dans le but de la rendre plus performante bien sur! Concernant l’intelligence artificielle, on se souvient quelle était totalement déplorable dans Ride où elle n’avait aucune technique et vous rentrait dedans à la première occase. Ici en revanche, on a le droit à de véritables adversaires qui, certes viendront vous toucher quelques fois, mais possèdent néanmoins un pilotage crédible et vous galérerez d’ailleurs bien longtemps avant de gagner toutes vos courses en IA réaliste! Coté gameplay le constat est donc rassurant et offre aux afficionados comme aux rookies un challenge digne de ce nom et un plaisir constant du fait de la technicité requise pour piloter.
Pour continuer le parallèle avec son cousin Ride, ce MotoGP semble une fois de plus avoir été beaucoup plus travaillé sur l’ensemble car; en plus d’avoir des machines et des pilotes bien détaillés, les circuits officiels sont bien mieux réalisés et relativement beaux, les développeurs ont même intégré les irrégularités de la piste sur certaines portions et l’ajout de conditions météo variées et influentes sur le gameplay renforcent vraiment l’immersion ainsi que la crédibilité du jeu.
Bon certaines textures comme le visages des mécaniciens ne sont pas encore finies à 100% mais rien de gênant, surtout que, que ce soit en multi ou en solo, je n’ai pas constaté la présence de clipping, flashes ou autres ralentissements ! Donc même si bien sûr on est pas encore au niveau d’un Forza par exemple, le soft reste très correct d’un point de vue visuel !
Du coté sonore, je vous avoue avoir eu une plutôt bonne surprise. En effet, si l’on remonte jusqu’aux premiers jeux SBK (le 2008 de mémoire), le studio Milestone qui les développait n’a jamais obtenu de résultats exceptionnels pour retranscrire les sons de moteur, certes, chaque machine avait un son différent mais pas toujours très fidèle ou réaliste. Et pour MotoGP 13 et Ride on était d’ailleurs proche de la catastrophe !
En revanche ici, j’ai vraiment eu la sensation qu’ils avaient chercher à améliorer le rendu sur cet opus, les raclements des échappements sont beaucoup plus agressifs, de même que la montée en puissance du moteur qui se ressent mieux sur les phases d’accélération et qui envoie le pâté avec un bon casque audio.
Et cette fois-ci, pas d’incohérence notable, chaque moto fait un bruit particulier et qui lui est propre. Ainsi, il y a une vraie différence entre le 4 cylindres Desmosedici de Ducati et le 4 cylindres Crossplane de Yamaha par exemple.
Donc c’est un bon point dans l’ensemble, Mais… messieurs de Milestone, si vous me lisez, ce que j’aimerais c’est que, quitte à faire participer Remi Tissier pour les commentaires, faites le commenter aussi la course et pas seulement dire 3 pauvres trucs au début et à la fin du Grand Prix alors que vous le payez et que c’est un expert dans son domaine. Sinon c’est du gâchis et ça revient au même que d’aller chez Mcdo pour bouffer une salade ou chez les péripatéticiennes pour un bisou sur la joue…
Comme je vous le disais tout à l’heure, le cœur et l’attrait principal du soft est son mode Carrière qui est plutôt bien foutu et assez immersif. Vous êtes pilote débutant et, après avoir choisi vos couleurs et styles de pilotage, vous faites vos premiers tours de roues au sein d’une petite écurie de Moto3 (250cc) ou les objectifs sont simples à atteindre, et selon la vos résultats et le temps que vous mettez à dépasser les objectifs, il vous sera proposé d’intégrer un team plus important de la catégorie (et donc avec des objectifs plus durs) ou même de rentrer dans une équipe de la catégorie supérieure.
Vous continuez alors à progresser et donc, non seulement à signer de nouveaux contrats, mais aussi à amasser du pognon au fil des courses. L’intérêt d’avoir du beef dans MotoGP 15, c’est que si un sponsor vous propose un partenariat, vous pourrez alors monter votre propre écurie, lui donner le nom que vous souhaitez (José Racing Team par exemple) et surtout, dépenser vos thunes dans de nouveaux modèles de machines plus performantes !
Coté visuel, il y a également quelques bonus puisque vous pourrez choisir les couleurs de votre team ainsi que le design de la peinture de la moto parmi… 2 choix! Eh oui, ici par contre on reste franchement sur notre faim concernant la personnalisation car même le pilote n’a accès qu’a une vingtaine de casques hideux (marques Nolan et Xlite pour la plupart) et seulement 2 paires de gants et de bottes. C’est d’ailleurs d’autant plus décevant quand on sait que les équipements étaient ultra nombreux dans Ride…
Sinon vous avez accès aux autres modes solos habituels comme la course unique ou les championnats. Le jeu offre à ce propos non seulement tous les circuits et pilotes du championnat 2015, mais également toute une pléiade de légendes des années 90-2000 avec leurs machines de l’époque! Les nostalgiques et autres amateurs des vieux 500cc 2 temps seront donc comblés d’autant que sur ce point le contenu est conséquent et des DLC sont apparemment prévus pour venir étoffer encore d’avantage tout ça!
Mais pour un jeu de course comme notre MotoGP 15, ce qui va faire, selon moi, la différence entre un soft sur lequel on va jouer 20h et un autre sur lequel on va dépasser les 100h de jeu, c’est son multijoueur!
En effet, tout l’intérêt de vous défoncer en solo est de pouvoir perfectionner vos talents de pilotes pour ensuite pouvoir casser des rondelles en multijoueur! Et vu la technicité du gameplay, je vous promet des arsouilles bien violentes entre potes! Surtout que dans l’ensemble, on est peu être gêné par des lags ou autres soucis!
Donc là, en plus des salons standards ou l’on choisit ses catégories, types de courses et physiques, ce que j’ai vraiment trouvé sympa, c’est l’ajout du mode « Sprint Season« . Concrètement, c’est tout simplement la version moto de Fifa ultimate team par exemple. Vous démarrer dans le petit tableau Moto3 avec des adversaires qui débutent et une IA en « faible » et vous devez alors gagner suffisamment de points en un certain nombre de courses pour pouvoir monter en catégorie supérieure. Une fois en Moto 2 par contre les objectifs pour la montée seront plus durs et l’IA plus forte. Du coup, à défaut d’arriver à passer en MotoGP, vous devrez au moins faire votre possible pour ne pas vous faire reléguer à nouveau en Moto3.
Ce mode est un vrai plus. Même si l’idée est simple, il apporte vraiment une diversité et une valeur ajoutée au multijoueur!
Pour finir ce test, j’aimerais dire que Milestone s’est bien rattrapé après avoir pondu le très moyen Ride. Avec MotoGP15 on a tous les pilotes actuels du championnat ainsi qu’une bonne vingtaine de légendes en bonus avec leurs machines d’époques, les tracés officiels bien modélisés; le tout servi avec un bon mode carrière intéressant et immersif.
Le gameplay quant à lui reste LE point fort du soft et offre une dynamique, une difficulté et une exigence très appréciable, surtout lorsque ce cocktail est couplé au mode online pour vous permettre de vous tirer de grosses bourres avec vos potes.
Le mode Sprint Season est lui aussi plutôt rafraîchissant et fort bienvenu dans le jeu ! Alors certes tout n’est pas parfait. Il est vrai qu’on a du mal à comprendre pourquoi les possibilités de personnalisation sont si faibles alors qu’elles étaient si nombreuses il y a 2 mois dans Ride. Et à vrai dire, un léger effort supplémentaire sur le moteur graphique aurait été appréciable. Mais cela ne gène que très peu le plaisir de jeu qui lui est bien présent et qui devrait convaincre non seulement les passionnés purs et durs, mais aussi les novices!
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