Vous pensiez connaître Monster Hunter sur le bout des doigts ? Eh bien, détrompez-vous, Monster Hunter Wilds débarque et bouscule tout ! Si certains éléments rappellent World et Iceborne, il y a une évolution palpable, une volonté claire de faire table rase du passé tout en s’inspirant des meilleures mécaniques. La surprise ? Une gestion de cartes hyper soignée qui pourrait bien être l’élément le plus marquant de ce jeu.
Une carte interconnectée et vivante
Finies les zones déconnectées où vous passiez des heures à chercher comment accéder à l’endroit suivant. Dans Wilds, tout est relié, un peu comme un gigantesque puzzle naturel où les environnements se fondent les uns dans les autres. Le jeu nous propose une grande carte, qui permet de passer d’une zone à l’autre avec une fluidité inédite. Les monstres déambulent tranquillement, sans rupture de gameplay, ce qui donne une sensation de liberté totale. Un peu comme Iceborne avec ses Guide Lands, mais en mieux.
Bien sûr, on pourrait se dire : “Ah, encore des zones ouvertes”, mais non. Ici, chaque carte est d’une richesse phénoménale, plus détaillée que tout ce que l’on a pu voir dans les précédents Monster Hunter. Ce n’est pas juste une question de beauté visuelle, mais aussi d’immersion dans un monde où la faune et la flore sont aussi variées que surprenantes. L’un des exemples les plus marquants ? La troisième carte, un marais aux airs de dystopie pétrolière, qui change de visage au gré des cycles climatiques. C’est un peu comme si le jeu nous disait : “On vous a donné un décor, maintenant voyez-le se transformer sous vos yeux.”
Le Seikret : Le copilote idéal ?
Pas de panique, si l’on s’aventure à explorer ces vastes étendues, on n’est pas livré à nous-mêmes. Le Seikret, une sorte de GPS vivant, s’assure que vous ne vous perdez pas dans ce monde où les zones interconnectées peuvent parfois donner le vertige. Il vous guide vers vos objectifs en un clin d’œil, vous permettant de vous concentrer sur l’essentiel : les monstres. Mais attention, le Seikret n’est pas qu’un simple raccourci. Ce compagnon indispensable rend chaque exploration plus agréable, comme un taxi volant, mais sans le stress de chercher son chemin.
Si cette fonctionnalité peut paraître un peu trop “automatique” pour les puristes du genre, elle trouve son utilité. En effet, entre les phases de combat et les explorations, vous pouvez récupérer des matériaux, admirer le paysage et gérer vos objectifs sans perdre une minute. Bien sûr, tout cela se fait avec une petite touche d’humour et de fluidité, évitant le moindre moment de frustration. Et si vous n’êtes pas fan de ce côté un peu « trop assisté », pas de souci : vous pouvez ignorer le Seikret et explorer à votre rythme.
Un contenu qui ne s’arrête jamais… ou presque
Ce qui surprend aussi dans Monster Hunter Wilds, c’est la façon dont le contenu est structuré. À première vue, la campagne semble courte, mais c’est là que Capcom a fait un pari intéressant. Au lieu de nous faire traîner sur une longue route, ils ont opté pour une expérience plus concentrée. Une première phase pour les débutants, suivie par des missions de haut rang et des éléments secondaires qui s’ajoutent progressivement. Il y a clairement un souci de bien doser les choses, sans forcer les vétérans dans des missions trop faciles.
Cependant, une fois la campagne principale terminée, c’est là que le bât blesse légèrement. Le contenu de fin de partie, bien que solide, manque un peu de surprises. Oui, des mises à jour gratuites sont promises, mais on ne peut s’empêcher de penser que certaines de ces “surprises” auraient pu être incluses dès le départ. Et même si l’addiction est bel et bien présente (vous pourrez passer encore des dizaines d’heures à optimiser votre équipement), un peu plus de contenu aurait élevé l’expérience à un niveau exceptionnel.
Les monstres et les surprises qui brillent
Quant aux monstres, Wilds n’a pas déçu. L’introduction des Apex, des créatures majestueusement conçues et terrifiantes à combattre, élève la barre. Ces monstres, esthétiquement superbes, offrent des chasses uniques qui n’ont rien à envier aux classiques de la saga. À tel point qu’on pourrait les comparer aux fameux “Fated Four” de Monster Hunter Generations. Il ne serait pas étonnant de les voir en couverture du jeu tellement ils incarnent l’essence même de ce que Monster Hunter peut offrir.
Capcom frappe fort avec Monster Hunter Wilds, et soyons honnêtes, on s’y attendait. Ce nouvel opus s’impose déjà comme l’un des piliers de la saga, si ce n’est le plus ambitieux grâce à son lot d’innovations bien senties. En piochant intelligemment dans le meilleur de World, Iceborne, Rise et Sunbreak, tout en glissant des clins d'œil appuyés aux origines de la série, le studio japonais accouche d’un monstre de game design. Un titre taillé sur mesure pour séduire aussi bien les nouveaux venus que les chasseurs chevronnés, grâce à une progression léchée et un gameplay toujours aussi affûté. Mais (parce qu'il y a toujours un "mais"), tout n’est pas parfait dans ce monde sauvage. Une fois la quête principale bouclée, l’endgame semble manquer de mordant, et l’aspect technique, sans être catastrophique, ne se hisse pas au niveau du reste. Rien d’irréparable, surtout avec les mises à jour à venir, mais de quoi freiner l’ascension vers la perfection. Si Monster Hunter Wilds est réellement censé marquer un "nouveau départ" pour la saga, alors il faudra voir comment il évoluera dans les mois à venir. En attendant, une chose est sûre : on sera aux premières loges, prêts à dégainer nos armes et à juger si cette bête devient véritablement légendaire.
Yakudark