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Retour en arrière sur les Looney Tunes : L'espoir déraille une fois de plus avec Wacky World of Sports

Souvenez-vous, c’était en 2007 – la dernière fois où un jeu Looney Tunes nous faisait de l’œil. Ce petit trésor de nostalgie s’appelait Looney Tunes: Acme Arsenal, et c’était aussi l’un des premiers jeux qu’on glissait avec joie dans notre toute nouvelle Nintendo Wii. Hélas, la fête s’est transformée en immense déception, une vraie claque amère. Après cet échec, on a sagement rangé nos rêves de retrouver un jour les Looney Tunes dans un jeu digne de ce nom.

Fast forward : Looney Tunes Wacky World of Sports débarque enfin, développé par Bamtang Games et édité par GameMill Entertainment, les mêmes qui nous ont pondu le pas franchement inoubliable DreamWorks All-Star Kart Racing de 2023 mais aussi le plus fun Nickelodeon Kart Racers 2: Grand Prix. Forcément, l’envie de lui donner une chance est là – l’envie d’y croire, de faire comme si dix-sept ans de déception étaient de l’histoire ancienne.

Alors, avons-nous eu raison de replonger, ou s’agit-il de la bonne vieille leçon qu’on n’apprend jamais ? Vous voulez le verdict ? Restez avec nous pour découvrir notre revue détaillée sur ce Wacky World of Sports, et préparez-vous : entre nostalgie et critique acerbe, les Looney Tunes ne vont peut-être pas sortir indemnes de ce passage sur le banc des accusés !

Wacky World of Sports : Quand les Looney Tunes se jettent (à moitié) dans la mêlée

Dix-sept ans plus tard, Looney Tunes : Wacky World of Sports nous propulse à nouveau dans les terrains de jeu, où Bugs Bunny et sa bande s’essaient à quatre sports : basket 2 contre 2, tennis 1 contre 1 (ou 2 contre 2), foot à 3 contre 3, et golf à 4 joueurs. Les classiques sont là, mais le résultat laisse un petit goût d’inachevé. Certes, on y trouve un bel échantillon de power-ups et pièges dignes des Looney Tunes, entre tartes volantes et enclumes tombant du ciel, mais certains aspects du jeu peinent à capter l’humour débridé de nos héros.

Le golf remporte la médaille d’or ici : complet, il inclut même un éventail de clubs, une vue caméra pour aligner ses tirs, des indicateurs de puissance et des effets de vent pour ceux qui aiment les défis. On y prend réellement plaisir, surtout en multijoueur. Le tennis n’est pas loin derrière avec son mode double qui ajoute une belle dimension stratégique, et quelques moments en ralentis qui donnent au jeu un petit côté spectaculaire – du moins, jusqu’aux moments où l’IA s’emballe et décide de rater des balles ridiculement faciles.

Mais le bilan est moins reluisant pour le basket et le foot, les deux sports qui promettaient pourtant le plus de fun. Au basket, les personnages semblent glisser sur la glace, les animations manquent de fluidité et, bien que les dunks et tirs à trois points rappellent NBA Jam, les déplacements maladroits de l’IA cassent vite l’ambiance. La caméra trop rapprochée n’aide pas, donnant parfois un effet de bousculade mal gérée. Quant au football, les actions sont si lentes qu’on pourrait les croire filmées au ralenti : les tacles sont mouchetés, les passes molles et les tirs ont la vélocité d’une tortue en fin de carrière. Ajoutez un gardien parfois aussi réactif qu’un lundi matin, et le foot devient le sport le moins engageant du lot.

Avec dix personnages iconiques – Bugs Bunny, Daffy Duck, Taz, Lola Bunny, et autres stars des Looney Tunes – Wacky World of Sports aurait pu marquer un grand coup en offrant une personnalisation poussée. Chaque personnage a bien des attributs (vitesse, force et intelligence), mais tout s’arrête là. Pas de niveaux à débloquer, pas de progression à envisager, chaque personnage reste dans son rôle figé, sans surprises à la clé. Dommage, car on imagine aisément Taz se déchaînant davantage avec un niveau d’agressivité ajusté, ou Lola gagnant en finesse au fil des matchs.

Le jeu a clairement été pensé pour du multijoueur local, où ses défauts deviennent un peu plus tolérables, surtout quand les potes s’en mêlent et que les coups fourrés ajoutent des rires. Mais en solo, le manque de profondeur du mode campagne et les limitations de l’IA s’avèrent vite frustrants.

En somme, Looney Tunes : Wacky World of Sports nous amène à passer un bon moment… si on sait se contenter de ses petits plaisirs sans trop en attendre. Mais après tant d’années, l’univers Looney Tunes méritait sans doute un jeu plus finement taillé pour capturer pleinement l’esprit de ces personnages délirants.

Une IA taillée pour humilier (surtout vous)

Dans Looney Tunes Wacky World of Sports, les développeurs ont ajouté un coup spécial pour chaque personnage, histoire de donner un petit côté spectaculaire aux matchs. Problème ? L’IA en profite elle aussi, et pas qu’un peu. Ce CPU, véritable monstre de perfection, maîtrise ses pouvoirs spéciaux à la seconde près, sans la moindre erreur. En clair, l’intelligence artificielle est programmée comme si elle visait l’or olympique… dans toutes les disciplines.

La frustration atteint son paroxysme au golf, où l’IA nous fait passer pour des débutants en exploitant chaque raccourci caché des parcours. Même au tennis, on a presque l’impression de jouer contre une version animée de Jannik Sinner : rien ne l’échappe, aucun coup ne lui résiste, et ses balles frôlent systématiquement la ligne. Cette perfection mécanique peut rendre le jeu insupportable, car au lieu de se sentir challenger, on a la sensation de se mesurer à un mur inébranlable.

Face à ce CPU d’acier, la seule option viable reste le multijoueur contre un ami en chair et en os. Parce qu’à moins d’aimer les défis impossibles, se battre contre cette IA, c’est comme jouer au tennis contre une machine qui ne connaît pas le mot « défaite ».

Modes de Jeu : Quand Looney Tunes Wacky World of Sports Tente de Varier les Plaisirs

Si vous cherchez de la diversité, Looney Tunes Wacky World of Sports ne manque pas de modes pour étoffer l’expérience. Au cœur de l’action se trouve la Supreme Cup, une compétition où chaque sport se déroule dans un ordre et des lieux aléatoires. En une vingtaine de minutes, ce mode nous plonge dans un tourbillon de matchs où chaque performance – des tirs au but aux interceptions en passant par le temps de possession – est méticuleusement notée.

Vous préférez un sport en particulier ? Le mode Sports vous offre la liberté de personnaliser vos paramètres pour vous concentrer sur votre discipline favorite. Ici, il est même possible de désactiver les fameux bonus, qui ont la mauvaise habitude de faire de rares apparitions. Ce mode permet aussi de suivre un tutoriel ou de découvrir des astuces pour perfectionner chaque type de tir, idéal pour ceux qui aiment peaufiner leur technique. Une fois que tout cela est acquis, les invites de boutons en bas de l’écran peuvent être désactivées, histoire de profiter pleinement du gameplay.

Mais le clou du spectacle, c’est sans doute le Mode Défi : un ensemble d’un peu plus de 80 missions, de courte durée (environ une minute chacune), qui propose un éventail impressionnant de défis. À la clé, des récompenses allant des battes de baseball aux ballons de foot en passant par des raquettes, histoire de pimenter un peu la collection. Le jeu, pour une fois, suit vraiment la progression du joueur et le récompense avec une générosité surprenante.

Au final, même si les modes ne révolutionnent pas le genre, ils offrent assez de diversité pour que chacun y trouve son compte… du moins jusqu’à ce que l’IA hyper-performante vienne à nouveau doucher notre enthousiasme.

Visuels et Son : Quand Looney Tunes Wacky World of Sports Donne Vie à un Cartoon – Avec Quelques Ratés

Visuellement, Looney Tunes : Wacky World of Sports frappe fort en offrant une immersion totale dans l’univers déjanté des cartoons. Chaque personnage, des expressions loufoques de Bugs Bunny au style maladroit de Daffy Duck, est reproduit avec soin. Les modèles 3D sont précis, chaque mouvement semble sorti tout droit d’un dessin animé, et la palette de couleurs vives ajoute un charme indéniable aux scènes de jeu. Chaque terrain regorge de détails familiers, capturant l’essence excentrique des Looney Tunes avec brio.

Côté audio, le jeu nous gratifie des célèbres voix de nos personnages favoris, ramenant un vent de nostalgie bienvenu. Les phrases iconiques et les bruits ACME hilarants ponctuent l’action, et la bande-son, bien que répétitive, reste dynamique et s’accorde bien avec l’ambiance de chaque sport. Les cris de Taz, les coups de marteau, les dégringolades en tout genre, tout y est pour donner une vraie sensation de dessin animé interactif.

Mais malgré ces efforts, tout n’est pas parfait. Les temps de chargement viennent cruellement ralentir l’expérience. Que ce soit pour charger une partie, accéder à un niveau ou même naviguer dans le menu, chaque transition prend une éternité. Un comble, pour un univers aussi dynamique que celui des Looney Tunes !

Si Wacky World of Sports atteint visuellement son but, on reste malgré tout un peu frustré face à ces lenteurs, qui finissent par entacher une ambiance sinon soigneusement réussie.

Quand le Potentiel Reste Bloqué au Vestiaire

Une fois de plus, Looney Tunes : Wacky World of Sports illustre le triste paradoxe de la licence sous-exploitée. Avec une marque aussi légendaire que celle des Looney Tunes, l’espoir était grand. Mais si l’idée d’offrir quatre sports en un seul titre est séduisante, l’exécution pêche sérieusement.

D’accord, le golf et le tennis se défendent bien, offrant quelques moments agréables. Mais le basket et le football… disons qu’ils laissent à désirer, avec un gameplay et des animations qui peinent à convaincre. Ajoutez à cela des bonus aussi rares que difficiles à activer, des personnages qui restent désespérément figés dans leurs compétences de base, et une IA si redoutable qu’elle frise l’invincibilité. Tout cela, couplé à des temps de chargement interminables, et voilà : le plaisir s’évapore aussi vite qu’il est venu.

Cela dit, avec des amis prêts à relever le défi, le titre reste passablement divertissant. Mais en solo ? Passez votre chemin. Malgré des attentes légitimes pour une licence aussi riche, Wacky World of Sports nous livre une expérience à moitié cuite. Résultat : un titre qui, au final, n’est que suffisant… et une déception de plus à inscrire au registre des jeux sous licence Looney Tunes.

NOTRE AVIS

12
20

Ah, Looney Tunes : Wacky World of Sports ! Avec ses personnages emblématiques et son humour burlesque, le potentiel était astronomique. Pourtant, malgré le bagage en or massif de la franchise, le jeu rate le coche – encore. Ce titre sous licence officielle nous promettait des heures de fun en compagnie de Daffy et Bugs, mais au lieu d’une envolée comique, on se retrouve face à des coups ratés et des gags manqués.
L’idée d’offrir quatre sports est engageante sur le papier : golf et tennis réussissent à capter un brin de fun, tandis que basket-ball et football... comment dire... laissent sur la touche. Si le golf peut prêter à sourire et le tennis a quelques moments plaisants, le reste souffre de lourdeurs et de contrôles approximatifs, surtout pour un jeu censé s'adresser à un public multi-générationnel. Et comme si cela ne suffisait pas, les fameuses "améliorations" – censées pimenter le tout – sont rares, parfois compliquées à activer, et les personnages se retrouvent bloqués avec les mêmes compétences de base sans la moindre perspective d’évolution.
Ajoutez à cela une intelligence artificielle en mode champion toutes catégories, capable de pulvériser tout humain osant s’aventurer en solo, et quelques soucis techniques tels que des temps de chargement interminables, et la recette devient vite indigeste. Certes, en multijoueur, on pourra esquisser un sourire entre amis, mais le solo ? Passez votre chemin. Looney Tunes méritait un jeu qui prenne enfin la mesure de ses personnages mythiques. À la place, on obtient un énième jeu qui, au mieux, est juste "suffisant".

Yakudark

BONS POINTS

  • Un gameplay simple à la portée de tous
  • Graphiquement vraiment pas mal
  • Le golf et le tennis fonctionnent bien...

MAUVAIS POINTS

  • ... moins le basket et surtout le football
  • l'intelligence artificielle est si parfaite que c'en est frustrant
  • chargements excessifs
  • des power-ups qui apparaissent trop rarement et qui ne sont pas toujours très simples à activer

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