D’innombrables Titans, au goût prononcé pour les humains, font leur apparition en l’an 845. Proche de l’extinction, acculée par cette gigantesque menace, l’humanité vit en sursis. Dans une démarche désespérée, 3 énormes murs de plusieurs mètres portant les noms de Maria, Rose et Sina ont été érigés pour protéger les derniers éléments de notre espèce. Après quelques années d’accalmie, alors que les humains ne ressentent plus le danger, un titan Colossal apparaît et détruit une portion du premier mur, réputé infranchissable.
Laissant alors une entrée béante pour tous les mangeurs d’hommes. Lors de cette attaque, le jeune Eren Jäger voit sa mère mourir sous ses yeux. Animé par une rage sanglante, il décide d’intégrer le programme d’entraînement de l’armée avec Mikasa, sa sœur adoptive, et son meilleur ami Armin. Omega Force, les développeurs de L’attaque des Titans : les Ailes de la Liberté, également connue pour avoir réalisé des adaptations de mangas en jeux-vidéo ainsi que la saga Dynastie Warrior et Samourai Warrior, ne surprendra aucunement les fans de la série.
En effet, ce dernier permet aux joueurs de revivre l’intégralité de la saison 1, à partir du moment où le jeune orphelin Eren Jäger participe au programme d’entraînement de l’armée, avec ses compères, sans approfondir le scénario du manga. À l’inverse, il permet aux néophytes de la série de débuter la saison 2, annoncée pour 2017, sur de bonnes bases notamment par le biais de cinématiques et dialogues quasiment identiques à ceux présents dans l’animé et de la biographie de chaque personnage dans la galerie.
À noter que le jeu se termine assez rapidement mais que du contenu end-game prolonge la durée de vie. Comptez donc une dizaine d’heures pour terminer le mode Attaque, qui est ici l’histoire principale du jeu. Toutefois, il vous sera nécessaire de jouer bien plus longtemps si vous souhaitez atteindre le rang S – rang le plus élevé du jeu – à chaque mission et si vous voulez remplir les missions secondaires disponibles à la fin du jeu.
Grâce au mode Aventure, vous pourrez profiter d’un mode coop vous offrant le plaisir de découper du Titans entre amis au cours de missions scénarisées. Il vous est possible de choisir votre personnage au sein d’un rooster de 10 héros possédant leurs propres spécificité.
Nous n’allons vous l’apprendre, un Titan est grand, très grand même ! À tel point que pour les atteindre il faudrait être capable de voler. L’homme, bien que dépourvu d’aile, son ingénierie a su combler ce manque en créant un outil, aussi fun qu’utile, appelé le kit de manœuvre tridimensionnelle. Cet outil portatif permet, grâce à de puissants grappins projetés à l’aide de gaz, de vous propulser dans les airs et d’atteindre le point faible des titans : la nuque. Évidemment ces géants ne vous laisseront pas atteindre leur point sensible si facilement, il faudra donc tournoyer autour d’eux pour avoir l’angle parfait ou trancher quelques-uns de leurs membres pour les affaiblir.
Toutefois, n’imaginez pas que votre grappin est gage de réussite, puisque celui-ci est cassable comme l’indique la jauge de solidité. Nous perdrez alors l’attache avec le grappin si un obstacle se dresse devant vous. En ce qui concerne le gameplay, il est facile à prendre en main mais il vous faudra tout de même quelques heures pour maîtriser les manœuvres tridimensionnelles afin d’éviter les erreurs qui pourrait vite être fatales. A l’instar de Dynastie Warrior, on progresse dans des cartes ouvertes avec pour objectif de mettre à terre les nombreux ennemis qui parcourent la carte, mais également de réussir la mission principale et les secondaires présents dans les différents environnements qui sont malheureusement plutôt vides.
Les actions s’enchaînent à un rythme effréné, il faut donc être attentif à votre environnement afin d’éviter d’être surmené. Malheureusement, une fois pris en main le gameplay devient très vite répétitif, sans réel approfondissement du gameplay au fil du jeu. Omega Force a également incorporé dans le jeu des phases dans lesquelles on voit la particularité d’un des personnages contrôlable. Pour ceux voulant garder la surprise nous vous recommandons de ne pas lire ce paragraphe car il concerne l’un des plus gros twist et questionnement de la saison 1. Pour les autres vous savez évidemment de quoi nous traitons, la transformation d’Eren en Titan.
Ces quelques phases scénarisées sont jouissives, vous contrôlez donc Eren en Titans et fracassez bon nombre de ses congénères mangeurs d’humain. Ces phases sont très peu nombreuses et les IA très peu compétitifs de part leur niveau médiocre. De telle sorte que nous sommes parvenus à terminer le jeu sans mourir. Autant vous dire que niveau challenge, vous serez très peu servis. Grâce aux matériaux récupérables à la fin de chaque missions, vous pourrez améliorer où créer de l’équipement.
Du harnais aux fourreaux en passant les lames, cette personnalisation déterminera votre façon de combattre sur le terrain. S’assurant donc de la profondeur de jeu, la personnalisation d’équipements donne des notions de RPG au jeu en affichant des statistiques de force et d’agilité. Cet aspect RPG se fait également ressentir par l’expérience reçue à chaque fin de mission débloquant des compétences pour les protagonistes.
Graphiquement, L’Attaque des Titans : les Ailes de la Liberté se montre réussi malgré l’imperfection des textures. Les protagonistes et les Titans sont bien modélisés mais nous regrettons néanmoins l’absence des contours noirs autour des héros, pourtant si spécifiques à la patte graphique de l’animé. D’autant plus que ceux-ci auraient pu donner un cachet supplémentaire aux graphismes en cel-shading. La vitesse et la brutalité des combats se font ressentir et sont représentées par de nombreuses éclaboussures de sang ainsi que des lignes de vitesse que les habitués à l’animé connaissent. Le principal point noir du jeu se trouve au niveau des environnements.
Vides et insipides, les textures des bâtiments sont fades et nous déplorons l’absence d’objets tels que les charrues ou bien encore les sceaux dans les rues. Notez également un clipping occasionnel et une caméra bancale lors des phases les plus rapides. Point supplémentaire : fidèle, la bande-son représente à merveille les différents thèmes de l’animé en y ajoutant une tonalité épique, notamment durant les combats. Vous apprécierez également les voix des différents héros du jeu, tout droit issues de l’animé originel.
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Même si L’Attaque des Titans : les Ailes de la Liberté ne présentent pas les derniers graphismes à la mode, il n’en reste pas moins agréable à regarder. Le jeu cible principalement les connaisseurs de la série, toutefois, les néophytes qui veulent s’y intéresser ne sont pas exclus, bien loin de là. Il jouit d’un gameplay nerveux, qui malheureusement à la longue devient un poil répétitif, mais le plaisir de massacrer des Titans reste néanmoins attrayant tout au long du scénario avec une durée de vie tout à fait acceptable. Il est important de souligner qu’aucun approfondissement du scénario n’a été apporté par les développeurs. Koei Tecmo s’est donc montré à la hauteur en proposant une adaptation fidèle de l’œuvre créée par Hajime Isayama.
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