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S’il a peu fait parler de lui et que son nom n’évoque pas grand-chose aux joueurs, Kôna, développé par le studio canadien Parabole, pourrait bien séduire les Sherlock Holmes en herbe.

Bienvenue au Québec, plus précisément dans la contrée du Lac Atâmipêk. Vous incarnez un détective, du nom de Carl Faubert. Vous avez rendez-vous au magasin général de la ville bordant le lac avec un certain William Hamilton, riche homme d’affaire propriétaire d’une mine qui souhaiterait que vous fassiez la lumière sur de nombreux vols dont il est victime par la population locale.

Un scénario digne d’un polar

Alors que vous arrivez aux abords du lac à bord de votre Chevloret (oui oui, vous avez bien lu), vous allez découvrir un vaste monde légèrement grisé par le froid… Ou tout du moins, jusqu’à votre accident. En effet, tandis que vous progressez au volant de votre camionnette, une voiture arrivant à vive allure en sens inverse vous fait quitter la route et vous évanouir. A votre réveil, changement de décor. La blanche poudreuse tant aimée des enfants a recouvert le paysage d’un lourd tapis blanc et le vent glacial qui vous souffle au visage peut vite vous coûter la vie. Votre périple commence.

Au travers de ce blizzard qui vous gèle les os, vous allez devoir partir à la recherche d’une source de chaleur et de chaînes pour équiper les pneus de votre véhicule afin de rallier votre point de rendez-vous, et vous allez alors découvrir qu’avec l’arrivée des flocons, les habitants ont tous déserté les lieux de façon précipité, laissant derrière eux des maisons vacantes, où les valises ont été abandonnées et les lumières laissées allumées. Si de prime abord cela parait étrange, votre enquête vous dévoilera petit à petit les diverses raisons qui ont poussé les habitants à fuir. Vous devrez donc fouiller chaque recoin à la recherche de la moindre source d’informations, et devrez faire la lumière sur la mort glaciale de certains membres de la population.

Alors que l’on doit progresser dans ce brouillard épais, et avancer dans l’histoire, une voix-off vient nous guider et nous narrer l’histoire de Carl Faubert qui, lui, reste muet tout le long de l’histoire. Cette voix à l’accent québécois très prononcé – logique, Parabole étant un studio québécois – est plutôt rare, mais reste cependant très pertinente. Elle ne manque pas de nous faire comprendre qu’il nous manque quelque chose ou que l’on est passé à côté d’un indice important.

Survivre ou mourir…

Malheureusement, le froid qui règne sur les environs du Lac Atâmipêk peut avoir raison de vous et influe sur les « performances » du détective. Le froid, ou encore le stress, peuvent diminuer les capacités d’analyse et de concentration, c’est pourquoi vous devrez chercher constamment des sources de chaleur, en allumant des feux de camps ou des poêles à bois dans les cabanes. Vous devrez résoudre des énigmes afin de pouvoir progresser dans l’histoire, et devrez parfois affronter des loups aux yeux bleus lumineux, qui apparaissent devant vous tels des spectres… Pour survivre, il sera nécessaire de récolter divers objets, outils et autres accessoires.

Des bidons d’essences, des allumettes, des allume-feux, des bûches, des bouteilles vides, des marteaux, des haches ou encore des fusils de chasse sont disséminés dans les divers lieux que. Attention, Carl n’est pas équipé du sac de Mary Poppins et son inventaire peut vite se trouver plein. Heureusement, votre Chevloret vous offre sa benne pour y entreposer vos trouvailles. Mais les ressources sont rares, et vous devrez faire attention à ne rien gâcher…

La neige étend son manteau blanc

Graphiquement, Kôna n’est pas trop à plaindre. Le blizzard épais est bien animé et obstrue la visibilité de façon conséquente et les divers bâtiments, objets et autres personnes sont plutôt bien dessinés, tout en restant modeste. En revanche, niveau gameplay, il peut vite être lassant de devoir faire moult aller-retours entre les différents bâtiments car il nous manquerait quelque chose, surtout si on s’attaque au succès de ne conduire aucun véhicule après votre arrivée au magasin général. La carte étant relativement vaste, et notre bon Carl n’étant pas très endurant, les trajets peuvent vite devenir longs. Heureusement, vous pourrez compter sur votre Chevloret ou encore sur une motoneige, à condition de remettre en état cette dernière, mais vous pourrez alors dire au revoir à votre succès si vous en êtes un fervent chasseur.

L’ambiance peut être pesante et un tantinet angoissante de par la musique d’ambiance au son lourd, comme elle peut être rassurante lorsque vous allumez la radio (dont la playlist n’est pas très variée) de votre pick-up ou dans les maisons. Et on se perdrait presque sur la musique de l’accueil du jeu, plutôt enivrante. Enfin, on notera les temps de chargements intempestifs parfois bien agaçants. Même si vous venez de quitter une zone, comme la maison de M. Lachance et que vous y revenez 5 secondes plus tard, vous subirez un petit temps de chargement, que l’on pourrait assimiler à un bug, durant lequel l’image se fige, mais le son en fond continue. Vous pourrez alors râler sur le ronronnement du moteur du véhicule ou chanter sur la chanson de la radio.

NOTRE AVIS

12
20

BONS POINTS

  • Les graphismes et la bande son qui rendent l’ambiance pesante
  • L’intrigue qui se dessine facilement
  • Le doublage 100% francophone
  • La voix-off pertinente

MAUVAIS POINTS

  • Les temps de chargement
  • Les trajets incessants
  • Des énigmes parfois pas très claires

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