Vous êtes à la recherche d’un jeu de courses automobiles assez orienté rallye et arcade pour ne pas vous prendre la tête et vous amuser ? Alors le nouveau titre du studio Milestone du nom de Gravel et développé sous Unreal Engine pourrait vous convenir. Mais à quoi s’attendre ? On vous dit tout.
D’abord, re-situons le contexte : vous êtes un nouveau pilote, un outsider, qui prends part au championnat Off-Road Masters dans le but d’en décrocher la couronne, le tout dans un contexte d’émission télévisée, commentée et diffusée en direct sur une chaîne virtuelle que vous ne verrez jamais mais dont vous entendrez les commentaires (qui ne sont purement pas utiles) : Gravel Channel. Pour atteindre votre objectif, vous devrez prendre part à des dizaines de courses, récolter un max d’étoiles, pour affronter les champions de chaque catégorie avant d’atteindre la grande finale pour tout rafler.
La compétition Off-Road Masters est découpée en 15 épisodes, contenant chacun entre 3 et 4 courses et 5 épisodes spéciaux de 3 courses dans lesquelles vous affronterez à chaque fois un pilote en titre différent. Chaque course peut vous rapporter jusqu’à 3 étoiles si vous réalisez tous les objectifs imposés qui sont grosso modo toujours à peu près les mêmes, entre « terminez au moins 3e », « terminez au moins 1er », ou encore « ne pas être éliminé »… Les étoiles vous seront nécessaires pour déverrouiller progressivement les différents épisodes et ainsi progresser dans votre objectif de devenir le grand champion.
Les courses du mode Off-Road Masters vous font assez voyager : vous irez avoiner dans les forêts de l’Alaska, laisser vos traces dans le désert de Namibie, griller au soleil sur les plages de l’Océan Pacifique, arpenter les chemins boueux dans une mine, et glisser sur la glace du Mont Blanc. En plus des chemins de hors-pistes, vous serez aussi amené à rouler dans les stades mythiques de Los Angeles et de Floride, à laisser de la gomme sur des circuits en Bretagne, en Italie, en Norvège ou encore en Argentine. Chaque course terminée vous débloquera le tracé dans le mode Course Libre où vous pourrez rejouer autant que vous voulez pour le plaisir ou pour le défi de battre votre record par exemple.
Côté véhicules, le jeu propose un assez beau catalogue, découpé en plusieurs catégories : Speed Cross, Trophy Trucks, Extreme Racing A, Extreme Racing B, Extreme Racing C, Extreme Racing D, Cross Country A et Cross Country B. Au total, le jeu propose 49 modèles différents, dont un véhicule gratuit et 2 véhicules payant, et chaque modèle propose plusieurs livrées différentes. Plusieurs marques sont représentées comme Porsche, Subaru, Lancia, Toyota, Mitsubshi, Abarth, Suzuki ou en BMW. Côté modèles on retrouve des classiques des pistes rallyes et Off-Road comme la Subaru Impreza, la Toyota Celica, la Mitsubishi Pajero ou même la Lancia Delta. Tous les véhicules ne sont pas disponibles dès le début du jeu, et vous devrez évoluer dans les niveaux pour les débloquer au fur et à mesure.
Bref, comme dit plus haut, le jeu propose donc un mode principal, le mode Off-Road Masters, mais aussi un mode Course Libre, un mode en ligne Xbox Live, un mode Contre-la-montre et un mode Défi Hebdomadaire. Ces 3 derniers permettent de se mesurer aux meilleurs joueurs du monde, puisque dans le premier vous allez courir contre 7 autres joueurs, dans le 2e vous serez seul à tenter d’établir et exploser le chrono sur la piste et dans le véhicule de votre choix, tandis que dans le dernier vous serez limité à un véhicule et une piste, où vous devrez battre un temps de référence, avec un terme un classement.
Dans les deux premiers, vous pourrez prendre part à différents types de course. Il y a le classique Course par Tours, où vous devez finir 1er face à 7 autres pilotes sur un nombre de tours défini; la course Checkpoint, où vous devez relier un point A à un point B en 1er; le Contre-la-montre, qui vous impose de tenter de battre le temps imposé dans un nombre de tour limité; la course Élimination, où toutes les 30 secondes le pilote en dernière position est éliminé; le Smash-Up où vous devrez aller d’un point A à un Point B en un temps imparti, en n’explosant que les tuiles avec le symbole vert pour ne pas être ralenti par les tuiles rouges; et enfin le Tête-à-tête dans les épreuves spéciales vous opposant pilotes d’élite. Qu’importe le mode de jeu, bien sûr, le but c’est de réaliser les objectifs pour récolter les étoiles, et évoluer dans le jeu.
Côté options et gameplay, avec Gravel on se retrouve un peu dans du Forza. Je m’explique : presque comme dans tous les jeux de voitures, il est possible dans les options d’avant jeu de définir quelques paramètres de difficultés tels que la difficulté de l’IA mais aussi divers réglages de conduite comme l’activation ou non de l’ABS, de l’ESP, du freinage automatique, de la transmission (séquentielle manuelle ou semi-automatique, cette dernière permettant quand même de contrôler les rapports), de la trajectoire (aucune, virages uniquement ou tout) ou encore les dégâts. A savoir que vos paramètres de difficultés définiront un bonus de points à chaque fin de course. Et vous pouvez également sortir votre boite à outils et la clé de 12 et vous attaquer aux réglages mécaniques de votre machine, que ce soit au niveau des suspensions, de la transmission et du différentiels, des freins et de l’alignement. Idéals pour pousser votre performance à son apogée.
Et c’est une fois en course que j’ai eu l’impression de me retrouver dans Forza, notamment grâce au système de « prouesse » et au multiplicateur, mais aussi grâce à la possibilité de rembobiner l’action en cas de fail. La conduite est assez simple, facile à prendre en main. Autant la voiture a un assez bon grip, autant elle est facile à faire déraper pour négocier les virages, à tel point que juste freiner un peu (et encore, pas toujours!) et/ou donner un coup de volant suffit à la faire drifter, sans besoin de tirer un frein à main. De plus, il est possible même en boite automatique de changer les rapports si par exemple vous sentez que votre voiture galère un peu trop en monter. Bref, on est là sur une conduite plus qu’arcade.
Concernant l’aspect graphique… hum, comment dire, vous êtes sûrs que c’est un jeu NextGen ? Oui ? Ah… Pourtant il pique les yeux sur Xbox One ! Dès mes premières parties, j’ai pu constater le gros retard graphique qu’encaisse Gravel. Un aliasing énorme, des graphismes absolument pas poussés, des effets de dégâts ou de saleté ratés, une caméra pas toujours au point, des effets de pluie, d’eau et de neige à en rire jaune tellement ils sont mal faits… J’ai honnêtement eu l’impression de me retrouver sur un jeu digne de la Xbox 360… C’est vraiment dommage sur un jeu comme Gravel, qui propose un bon gameplay, d’avoir autant bâclé l’aspect graphique… Je ne compte même plus les bugs de la bande-son, qui donne l’impression qu’un disque est rayé et saute continuellement, bien que la bande-son rock soit plutôt adaptée, on ne peut dire le contraire. J’ai également rencontré de nombreuses chutes de framerate, mais aussi quelques freezes, où le jeu se bloque pendant 5 à 10 secondes, avec même une fois un retour à l’interface… Déjà que les temps de chargements sont longs, ajoutez à cela le besoin de relancer le jeu et vous avez le temps d’aller en griller une sur le balcon…
Pour conclure, si on met de côté le (gros) retard graphique du jeu, Gravel reste un jeu assez plaisant. Même si je me suis retrouvée à rigoler devant les graphismes, j’avoue prendre plaisir à y jouer, c’est un jeu qui n’en reste pas moins agréable pour passer le temps. De plus, sur Xbox One, le jeu offre 30 succès pour un total de 1’000G, dont certains se débloquent très rapidement, avec déjà 17 succès débloqués en à peine 12 heures de jeu, les collectionneurs de Gscore pourront se faire plaisir. Si vous souhaitez un bon jeu de rallye dans la simplicité, sans pousser la simulation et les graphismes à leur paroxysme, alors Gravel saura répondre à vos exigences.
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