Je parlerais objectivement sans laisser transparaitre le moindre engouement pour la licence ! La note reflète mon ressenti pour le jeu mais la critique est constructive et d’un point de vue journalistique et gamer aguéri !
Comprendre la fascination mondiale pour les Funko Pops, ces petites figurines à grosse tête vaguement inspirées de nos héros préférés, c’est un peu comme tenter de résoudre un Rubik’s Cube les yeux bandés. Pourquoi tant de gens s’obstinent à remplir leurs étagères avec ces marionnettes au regard fixe ? Mystère. Peut-être que ça relève du charme irrésistible de la collection. En revanche, quand on essaie de comprendre le fil conducteur derrière Funko Fusion, la réponse est bien moins obscure : c’est simplement un jeu monté à la va-vite, sans beaucoup de soin ni d’amour.
Sur le papier, l’idée pouvait faire rêver : prendre des icônes de sept franchises cultes, de Jurassic World à Scott Pilgrim, en passant par Hot Fuzz et Umbrella Academy, et les faire cohabiter dans autant de mini-campagnes. Tout cela dans un joyeux mélange de tir à la troisième personne, d’aventure légère et de petites énigmes. Un concept qui aurait pu nous faire voyager d’un dinosaure rugissant à une scène indie-pop-punk en un clin d’œil.
Mais dans la pratique ? C’est comme si toutes ces promesses se dissolvaient dans un gameplay aussi consistant qu’un chewing-gum mâché. Les moments amusants et les quelques bonnes idées se noient dans un océan de mécaniques fades et d’un manque de créativité flagrant. Et pour couronner le tout, on doit composer avec des bugs techniques dignes d’un jeu des années 90.
Funko Fusion, c’est comme ces figurines Pop : elles vous attirent, puis vous laisse perplexe. Sauf qu’ici, au lieu d’une collection satisfaisante, on se retrouve avec un produit qui manque cruellement de fun.
Avec plus de vingt licences issues des films et séries les plus cultes de la pop culture mondiale, on aurait pu croire que Funko Fusion serait une explosion de références et d’histoires mémorables. Mais non, seulement sept d’entre elles ont eu droit à un véritable développement narratif dans le jeu, les autres se contentant d’apparaître ici et là comme des figurants, ou pire, des objets de décor. Sympa, non ? C’est un peu comme inviter tout le casting de Star Wars à votre fête, mais ne laisser que Han Solo parler.
Les heureux élus ? Hot Fuzz, Jurassic World, The Thing, Battlestar Galactica (version originale, SVP), The Umbrella Academy, Masters of the Universe et Scott Pilgrim vs The World. Des licences qui, sur le papier, envoient du lourd. Et pourtant, même en y ajoutant des apparitions caméo de The Walking Dead ou Back to the Future, le jeu peine à capturer la magie de ces univers. On y retrouve des personnages, quelques décors thématiques, mais tout cela ressemble plus à une peinture au rouleau qu’à une fresque détaillée.
Dans son essence, Funko Fusion veut être un héritier des jeux LEGO de TT Games, surtout avec une partie de l’équipe aux commandes chez 10:10 Games. Le problème, c’est que là où les LEGO savaient équilibrer action, énigmes et humour, ici, on a un tir à la troisième personne qui prend toute la place, au détriment de tout le reste. Les moments de puzzle et d’exploration ressemblent plus à des pauses obligatoires qu’à de véritables défis.
Le décor de Hot Fuzz ? Ah, lui, il est parfait. Tout comme certains autres niveaux caméos qui se montrent à la hauteur, notamment avec des clins d’œil amusants. Mais passé cette première impression, la répétitivité des missions commence à frapper fort, comme une série Netflix qu’on aurait dû arrêter à la saison 1. Cinq missions par monde, toutes très similaires, et la diversité pourtant prometteuse des univers peine à contrer cette monotonie.
Ah, et puis il y a une histoire, mais ne vous emballez pas : un vague conflit entre Funko Freddy et son jumeau maléfique, Eddy Funko, qui sert de prétexte à l’exploration des mondes. Une trame narrative aussi fine que les cheveux d’un Ken, qui s’achève aussi vite qu’elle commence. Même les cinématiques, bien que pleines de clins d’œil à l’époque LEGO, ne sauvent pas la mise. Ce n’est pas LEGO Star Wars, loin de là.
En bref, Funko Fusion avait tout pour offrir une expérience fun et chaotique. Mais entre une répétitivité agaçante, un gameplay qui peine à se renouveler, et une histoire si mince qu’elle pourrait passer pour un post-it, il finit par s’éparpiller dans un océan de potentiel gâché.
Les bases de Funko Fusion reposent sur un gameplay classique de tir à la troisième personne : caméra dans le dos, un personnage qui se balade, tire sur tout ce qui bouge, se planque derrière des couvertures et fait quelques roulades d’esquive pour le fun. Rien de bien innovant ici, mais eh, c’est toujours efficace, non ? Et bien sûr, comment oublier les fameuses mascottes animatroniques de Five Nights at Freddy’s qui, soyons honnêtes, n’allaient pas rater l’occasion de s’incruster.
Le jeu vous fait parcourir des niveaux colorés, à résoudre des énigmes simplissimes (ouvrir des portes, activer des passages), et flinguer des vagues d’ennemis à coups de tirs basiques ou alternatifs. Ah, et les combats de boss ? Préparez-vous à un grand classique : viser les points faibles lumineux tout en jonglant avec des hordes de petites créatures venues vous agacer. Oui, au début, ça peut être fun. Mais très vite, vous vous rendrez compte que les missions tournent en rond comme un disque rayé. Elles répètent inlassablement les mêmes mécaniques jusqu’à l’usure, et ça rend le backtracking aussi excitant que réviser ses impôts.
Côté action, le shooter fait le minimum syndical. Certes, il y a quelques ajustements tactiques, où vous devrez alterner entre les armes principales et secondaires pour venir à bout de certains ennemis, mais c’est loin d’être le genre de gameplay qui vous fera sauter de joie sur votre canapé. Vous éliminez des ennemis, vous tirez, vous recommencez. Voilà.
L’aspect aventure ? Un brin plus intéressant. Les énigmes consistent en général à activer des interrupteurs ou des mécanismes pour ouvrir des portes, ou encore à récupérer des plans pour fabriquer des objets avec des imprimantes 3D disséminées dans les niveaux. Mais là encore, attendez-vous à vous gratter la tête, car la logique de ce monde Funko est parfois aussi claire qu’un café noir en pleine nuit. Les instructions sont rares et la déduction, disons… capricieuse. Ce qui devrait être un ajout sympathique à l’action devient rapidement frustrant.
Au final, l’amalgame entre ces deux facettes – shooter et aventure – manque de fluidité. Cependant, le jeu réussit à introduire un peu de variété, principalement grâce à ses décors excentriques et à ses personnages. Mais est-ce suffisant pour éviter que la lassitude s’installe ? Disons que si vous aimez les collections de Funko Pop, peut-être. Sinon, la formule s’essouffle plus vite qu’un Funko Freddy sous caféine.
Avec une myriade de personnages à débloquer, on pourrait s’attendre à un impact notable sur le gameplay de Funko Fusion. Eh bien, non. En réalité, le jeu ne vous incite pas vraiment à changer de héros pour exploiter leurs capacités spécifiques. Un peu comme si vous aviez une collection de Funko Pops, mais que vous n’en sortiez jamais une seule de sa boîte. Sympa à regarder, pas très utile en pratique.
Prenons Battlestar Galactica, inspiré de la version classique des années 70. Les décors sont là, l’ambiance aussi, mais au final, la plupart des personnages se jouent de façon quasi identique. Seuls quelques rares protagonistes parviennent à tirer leur épingle du jeu en permettant de découvrir des passages secrets ou des collectibles planqués ici et là. C’est sympa, mais ça reste plus une cerise sur un gâteau déjà bien fade qu’une véritable fonctionnalité essentielle.
Pour les amateurs de défis supplémentaires, le jeu introduit un soupçon d’éléments metroidvania. Oui, vous avez bien lu. Il faudra résoudre des énigmes pour déverrouiller des zones cachées et revenir dans des niveaux déjà visités avec de nouveaux personnages ou objets pour accéder à des endroits auparavant inaccessibles. Cela pourrait, en théorie, apporter un peu de complexité et pimenter la progression.
Cependant, dans les faits, ce système ressemble davantage à une excuse pour vous forcer à refaire des portions du jeu déjà répétitives, en espérant que vous ne vous endormiez pas en cours de route. Car soyons honnêtes : retourner encore et encore dans des niveaux déjà explorés, même avec de nouveaux personnages en poche, ça reste du réchauffé, et tout le monde n’a pas envie de s’enfiler plusieurs assiettes du même plat.
Bref, Funko Fusion joue la carte de la diversité de ses personnages, mais rate l’occasion de rendre leurs spécificités vraiment intéressantes. À moins d’être un collectionneur invétéré, ce gimmick risque de ne pas suffire à maintenir votre intérêt éveillé jusqu’au bout.
Le concept même de Funko, c’est le cross-over ultime, où tout et n’importe quoi se fond dans une seule et même esthétique de figurines à grosses têtes. Et, oh surprise, Funko Fusion fait exactement la même chose. Les développeurs ont réussi à transformer des franchises aussi variées que Jurassic World, Scott Pilgrim et Battlestar Galactica en un patchwork cohérent – visuellement du moins. Chapeau bas, car réussir à mélanger ces univers tout en conservant une esthétique unifiée, c’est presque une prouesse d’ingénierie culturelle.
Bien sûr, ici, le réalisme et la précision technique, on peut oublier. Les proportions sont volontairement absurdes, la qualité graphique n’a rien à envier aux œuvres d’art hyperréalistes, mais bon, c’est aussi ce qu’on attend d’une parodie en mode jouet. Les fans de Funko Pop ne seront pas trop déçus : c’est épuré, coloré, et tout à fait dans l’esprit.
Mais là où le jouet se casse, c’est du côté technique. En mode « performance », qui devrait être le choix évident pour ce genre de jeu, le framerate chute inexplicablement plus vite que le moral d’un joueur devant un écran de chargement interminable. Pour un jeu qui ne devrait pas poser de grands défis aux consoles modernes, ces baisses de fluidité sont aussi déroutantes que la décision de créer un T-Rex en format Funko. Et si ça ne suffisait pas, quelques bugs et crashs viennent régulièrement s’inviter à la fête. Le pire ? Parfois, ces incidents vous forcent à redémarrer le jeu, et sans un système de checkpoints bien pensé, on se retrouve à recommencer des pans entiers du niveau. Rien de tel pour vous faire passer l’envie de collectionner des trophées.
Mais, restez calmes, ces problèmes techniques peuvent être résolus par des correctifs. Mieux encore, la cerise sur le gâteau : Funko Fusion n’a pas jugé bon d’inclure un mode multijoueur coopératif à la sortie. Oui, vous avez bien lu. Pour un jeu de ce type, c’est un peu comme servir une pizza sans fromage. Le multijoueur, cependant, est annoncé pour une mise à jour prochaine, prévue pour octobre, mais uniquement pour certains niveaux. Ah, et il sera étendu aux autres niveaux… plus tard. Quand ? Mystère et boule de Pop. Autant dire qu’avec un peu de chance, le jeu sera peut-être complet d’ici quelques mois. Mais d’ici là, préparez-vous à une expérience solo… qui fait aussi des crashs solo.
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Ah, Funko Fusion... un jeu qui promettait de mêler la magie des petites figurines pop à un mélange détonant de tir et d’aventure. On s'attendait à une version LEGO sous amphétamines, mais ce qu'on a reçu, c'est plutôt une version mollassonne sous somnifères. La partie shooter ? Aussi pétillante qu'une limonade laissée ouverte pendant trois jours. Un gameplay monotone et répétitif, de quoi mettre vos réflexes en mode veille prolongée. Côté aventure, un petit espoir pointe : les énigmes et les petites explorations sont sympathiques, mais attention, préparez-vous à revisiter encore et encore les mêmes couloirs jusqu'à ce que le mot "backtracking" devienne votre cauchemar personnel. Ajoutez à cela quelques bugs par-ci, des ratés techniques par-là, et vous obtenez un cocktail pas franchement explosif. Et puis, tenez-vous bien : pas de multijoueur à l’horizon pour l'instant ! Heureusement, les développeurs nous jurent sur la tête de leurs figurines qu'un patch viendra un jour sauver la mise... Mais en attendant, seuls les collectionneurs les plus acharnés de Funko Pop pourraient y trouver leur compte (c'est le cas de votre testeur). Pour les autres ? Peut-être qu'un bon vieux LEGO suffira.
Yakudark