Flint : Treasure of Oblivion – Quand les pirates prennent le large (et quelques libertés)
Ah, les histoires de pirates ! Des équipages composés de marginaux, des trésors inestimables enfouis sur des îles introuvables, et un capitaine redouté par tous. Avec Flint : Treasure of Oblivion, le mythe du pirate prend vie, mais pas sans quelques surprises et un soupçon de chaos.
Flint, la terreur des mers (et des cuisines)
Le capitaine Flint incarne à merveille le stéréotype du pirate sanguinaire : féroce, avide, et craint de tous. Mais comme dans toute bonne histoire de flibustiers, les ennuis ne tardent pas à pointer leur nez. Dès les premières minutes du jeu, Flint se retrouve capturé et jeté en prison. Plutôt que de se lamenter sur son sort, notre héros élabore un plan d’évasion, découvrant au passage un indice menant à un trésor perdu.
Accompagné de Billy Bones, un ami de confiance qu’il a tout de même tenté de croquer (oui, c’est ce genre de relation), Flint part à l’aventure. Objectif : trouver un navire, recruter un équipage et voguer sur les sept mers. Et bien sûr, s’assurer que la cambuse reste bien garnie – priorité absolue pour tout bon capitaine.
Une prémisse classique, mais efficace
Flint : Treasure of Oblivion pose des bases solides avec son ambiance de jeu de rôle à la troisième personne et ses combats tactiques au tour par tour. Ici, les problèmes se règlent à coups de sabre et de stratégie, dans un univers où chaque décision compte. Si l’histoire s’appuie sur des clichés bien connus du genre, elle réussit tout de même à captiver grâce à une narration efficace et des personnages hauts en couleur.
Reste à voir si cette aventure saura tenir ses promesses sur toute la ligne ou si, comme tant d’autres trésors, elle finira par sombrer dans l’oubli.
Si vous pensiez partir à l’aventure avec Flint : Treasure of Oblivion, préparez-vous à naviguer dans une mer de frustrations. Ce titre, qui promet monts et merveilles avec son côté jeu de rôle et ses combats épiques, trébuche sur ses propres ambitions. Un RPG en quête d’identité. Aussi évanescent qu’une ombre au crépuscule. On peine à trouver une vraie profondeur dans les premières heures, cruciales pour accrocher les joueurs. Le sentiment d’immersion tant attendu s’évapore rapidement, laissant place à une impression de vide. Les combats, censés être l’épine dorsale du jeu, sont plombés par une interface aussi intuitive qu’un tableau Excel rempli de macros douteuses. Certes, en persévérant jusqu’aux phases finales, une certaine richesse stratégique se dévoile, notamment grâce à la gestion des nombreux personnages sur le terrain. Mais soyons honnêtes : combien de joueurs auront la patience de surmonter les premières heures laborieuses ? Une aventure en solitaire (et pas dans le bon sens) Le verdict est sans appel : avancer dans Flint donne parfois l’impression d’être un explorateur solitaire, non pas par choix, mais par désespoir. Et si l’on doit se forcer à continuer, ce n’est jamais bon signe. En somme, Flint : Treasure of Oblivion aurait pu être une pépite, mais il s’égare dans des choix de conception malheureux. Avec tant d’autres jeux qui brillent sur le marché, mieux vaut garder ce trésor enfoui.
Yakudark