Les possesseurs de PSVR ont pu voir passer de nombreuses expériences différentes mais trop peu de jeux valant vraiment la peine depuis la sortie en 2016. De petites démo techniques en jeux indés, le casque de réalité virtuelle de Sony peine à trouver des arguments convaincants. C’est donc dans ce manque de propositions que viennent se positionner First Contact Entertainment et Sony Interactive Entertainment, en proposant un jeu FPS au multijoueur compétitif. Clairement inspiré de Rainbow six siège, que nous vaut donc ce Firewall Zero Hour?
Firewall Zero Intérêt?
L’histoire de ce Firewall Zero hour tiendrait sur un badge de campagne de Donald Trump et est contenue dans son titre: Zero. Et c’est là le premier de ses défauts. En effet, le contenu du titre est tout bonnement médiocre. Si l’absence d’un mode histoire peut se comprendre de par la dimension multijoueur compétitif, le jeu est cependant présenté sur le store comme jouable seul. Autant être clair tout de suite, seul, le jeu ne présente absolument aucun intérêt. Le pitch est le suivant: vous êtes un mercenaire et devez remplir des contrats. Se limitant à un attaque/défense d’objectif, vous devrez vous infiltrer seul quand vous serez attaquant, ou défendre un objectif si vous êtes défenseur. Lors de vos affrontements, vous serez opposé à une IA complètement débile, allant jusqu’à jeter des grenades sur des fenêtres fermées. En plus d’être inintéressant, le contenu solo est famélique, se limitant à un mode entrainement qui se termine en moins de 10min et une minuscule série de contrats répétitifs. Qu’on se le dise de suite, si vous cherchez un jeu solo, passez votre chemin, Firewall Zero Hour ne trouve un peu d’intérêt qu’en ligne. Pour trouver de l’amusement, il faudra donc passer par le mode en ligne avec des affrontements à 4 contre 4 dans des cartes possédant certes plusieurs chemin d’accès mais minuscules pour autant. La comparaison avec rainbow six s’arrêtera à cette dimension tactique des affrontements, le reste ne tenant malheureusement pas la comparaison, que ce soit en terme de contenu, de possibilité, de réalisme ou même de fun.
Trop court, trop long
Le principe du jeu en multijoueur est donc simple, une vie chacun, quatre attaquants, quatre défenseurs, un ordinateur à pirater. Si vous perdez toute votre vie, vous avez quelques secondes pour être secouru par un allié (jamais arrivé sur ma dizaine de parties en ligne, comme souvent). Vous pouvez sauver vos alliés en vous approchant d’eux, ou à distance grâce au pistolet revigorant. Le titre joue donc, normalement, sur la coopération et l’avancée en équipe. Niveau équipement tactique, vous disposez d’une tablette au poignet pour localiser vos alliés et vos objectifs. Mention spéciale cependant au sound design, un des bons points du soft tant la spatialisation est bien rendue avec le microcasque du Playstation VR. Plus besoin de regarder, vous pouvez localiser vos alliés au son. L’autre bon point se trouve dans l’aim controller, qui, cumulé au sound design permet une immersion plutôt réussie, chose primordiale pour un jeu VR. Sachez cependant que l’aim controller et la manette sont les deux seules possibilités, les moves n’étant pas reconnus par le jeu. Le gameplay à la manette est aussi mauvais que vous pouvez l’imaginer, viser avec la barre lumineuse n’est ni intuitif ni précis et surement pas amusant. Pour trouver un intérêt au jeu, il faudra donc être en ligne et avoir un Aim controller. Ça commence à limiter le public ciblé. Si vous avez la chance de faire partie de ce public, le aim controller se manie comme sur farpoint, on déplace le personnage avec les sticks analogiques, et moi qui ne suis pas particulièrement sensible au motion sickness, je n’ai pas pu enchaîner plus de trois parties sans ressentir le besoin de faire une pause. De plus, j’ai eu l’impression que le jeu « désynchronisait » le aim controller, entendez par là que régulièrement, j’avais l’impression que mon arme déviait sur la gauche. Ajouter à cela un matchmaking interminable (jusqu’à 8 minutes d’attente parfois) pour des matchs qui se plient en 5 minutes vous aurez probablement envie de passer votre chemin.
Peu de contenu mais longue durée de vie
Parlons quand même du contenu. Au démarrage, vous avez accès à quelques mercenaires, mais vous pourrez avoir le choix entre 12 une fois qu’ils seront tous débloqués, si vous avez le courage d’aller jusque là. En effet, le gain d’xp est minime, même si vous terminez largement en tête. Cependant, le contenu de base suffit à jouer correctement, entre C4, grenade, pistolet et fusil d’assaut, votre classe de démarrage est bien fournie, même si l’ajout de capacités ou de silencieux est un atout tactique non négligeable qu’il faudra mériter. Le fait de pouvoir ainsi personnaliser son mercenaires et ses équipements vous permettra de vous coordonner avec vos alliés ou bien tout simplement de vous créer des classes équilibrées. Nous finirons sur l’aspect graphique, si ce n’est pas moche, l’impression de jouer sur un fond 2D sur lequel ont été apposé des gommettes pour les objets présentant des centres d’intérêt est assez perturbante. On sait pourtant que les graphismes ne font pas tout et que le PSVR n’est pas forcément réputé pour ses jeux HD, mais ici, le bas blesse.
Si Firewall Zero Hour s’était présenté comme un jeu uniquement multijoueur, nous n’aurions probablement eu qu’à déplorer son matchmaking interminable et son contenu trop limité. Cependant, celui-ci se présente comme jouable en solo mais n’y présente absolument aucun intérêt (on lui préférera Bravo team, c’est dire…). A moins que vous ne fassiez partie de la petite partie de public visé cherchant un FPS multijoueur compétitif en VR et possédant un Aim controller, nous ne pouvons que vous conseiller de passer votre chemin en espérant que la prochaine fois sera la bonne.
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