Partagez :
   Temps de lecture :  6 minutes

Alors que son développement a duré de nombreuses années, Final Fantasy XV est enfin disponible au plus grand plaisir de ses fans, il faut dire que cette licence est un monument du jeu de rôle japonais. Mais que vaut ce quinzième opus? Ses dix ans de développement ont-ils été bénéfique ? Voici notre verdict !

Plantons le décor; l’univers de Final Fantasy XV est déchiré par une violente guerre entre la technologie, représenté par l’empire de Niflheim et la magie, illustré par le royaume du Lucis. Ce dernier est acculé dans sa capitale, Insomnia, avec pour seule défense un immense bouclier généré par un cristal et maintenu par le roi Regis. Néanmoins, une issue semble être possible, l’empire de Niflheim propose un traité de paix avec pour symbole un mariage entre le prince du royaume du Lucis Noctis et Lunafreya Nox Fleuret, de la province impériale de Tenebrae, c’est ici que notre histoire commence. Le roi Regis envoie son fils, Noctis, sur la route pour son mariage, accompagné de ses 3 compères, Ignis, Gladiolus et Prompto.

L’histoire de Final Fantasy XV posera un problème à certaines personnes, en effet, il fait partie d’un ensemble de médias que Square Enix appelle « L’univers étendu », du transmédia en somme. Précédemment, sont sortis une série d’animation nommé Brotherhood, qui raconte, via des flashs back, comment Noctis à rencontré ses compagnons et un film Kingsglaive qui raconte les éléments géopolitiques de Final Fantasy XV. Vous l’aurez compris ces deux éléments ne seront pas ou peu expliqués dans le jeu, laissant une grosse part de flous aux personnes n’ayant pas regardé au moins Kingsglaive. Cet aspect est d’autant plus marquant que le prologue de Final Fantasy XV se passe en même temps que le film et dont sa conclusion lancera véritablement l’histoire du jeu. Mais vu d’un autre œil, cet aspect sera positif car le jeu sera entièrement centré sur les aventures de Noctis.

Ce quinzième opus de Final Fantasy met donc en scène Noctis et ses compagnons dans un roadtrip à travers tout le monde d’Eos, au volant de la Régalia, la voiture royale. On sent une véritable cohésion au niveau de ces quatre héros, les liens que vous avez sont forts et indispensables pour la continuité de votre quête. Malheureusement, problème récurrent de la série, les protagonistes sont trop stéréotypés. Noctis sera le prince au comportement d’adolescent, Ignis le conseiller qui essaye de mettre Noctis dans le droit chemin, Gladiolus le gros costaud bourrin et Prompto le sidekick rigolo.

Un monde ouvert…

Grande innovation dans la série Final Fantasy : le monde ouvert. Final Fantasy XII avait commencé à simuler cet aspect, le XIII l’avait enlevé, mais le XV lui, l’amène à son apogée avec un monde vaste, même si au premier coup d’œil on en a pas l’impression. Vaste ? Oui ! Vide ? Non ! Même si la première zone donne cette impression, car il s’agit d’un désert, la seconde laisse place à une végétation luxuriante et fournie. De plus, de nombreuses quêtes sont dissimilées sur la carte, ainsi que des endroits cachés et d’innombrables éléments à ramasser, explorer ces différentes zones est un régale car il est vivant.

Même si de nombreuses choses sont à faire et qu’il y a d’innombrables quêtes secondaires, cela ne veut pas dire qu’elles sont toutes utiles. Certaines sont des allers/retours, ou dans d’autres il s’agit de trouver un objet particulier dans un endroit donné. Point positif pour les quêtes de chasse dans lesquelles il s’agit de tuer un ou plusieurs monstres, généralement plus forts que la normal et qui laissent place généralement à des combats épiques, néanmoins on aurait préféré que ces quêtes soient beaucoup plus travaillées, comme par exemple celle du Béhemont qui était présente dans l’épisode Duscae ( qui est tout de même présente dans le jeu complet ).

Néanmoins ce monde ouvert est entaché de deux points néfastes qui pourraient rebuter certains joueurs. Tout d’abord, au lancement du jeu et lors des déplacements rapides, les temps de chargement sont longs, heureusement ils restent peu nombreux au fil du jeu. De plus un cliping gâche la beauté des environnements, même si ce dernier n’agresse pas l’œil, il reste présent et voyant à certain moment.

… et des combats en temps réél

Autre aspect du jeu, cette fois-ci déjà intégré dans d’autre jeux de la licence : les combats en temps réel. Ceux-ci ont été améliorés et approfondis grâce à un système baptisé « Active Cross Battle System ». Derrière ce nom barbare se cache un concept très simple, à l’instar de Final Fantasy type 0, il vous suffit d’approcher un adversaire pour rentrer immédiatement en mode combat, avec pour seule animation, le groupe d’amis sortant les armes. Les combats sont dynamiques, il faut être à l’affût du moindre coup qui vous sera porté. D’une seule pression de touche –  alors que Noctis est doté du pouvoir accordé au sang royal –  il fait apparaître ses armes, il peut les lancer et se téléporter dessus, ce qui rend donc les combats nerveux, mais parfois brouillons.

Pour les plus tacticiens d’entre vous, une option est présent afin d’avoir une pose active lors des combats, le principe est simple, une fois Noctis à l’arrêt, le temps s’arrête ce qui vous permettra de préparer votre stratégie.

Vous vous doutez bien qu’il y a un mais et il est de taille puisqu’il concerne la caméra. Cette dernière n’en fait parfois qu’à sa tête en se plaçant particulièrement mal. Cet effet est encore plus frustrant dans les endroits fermés comme les grottes ou les donjons. Heureusement, puisque que c’est une caméra libre, vous pouvez la bouger grâce à votre stick droit. Malheureusement dans les combats où il vous faudra être concentré et à l’affût, changer l’angle de la caméra pourrait vous porter préjudice.

On ne va pas revenir sur ce qui fait la base des JRPG, il va de soit que vous amassez de l’expérience lors des combats, qu’il y a un inventaire avec différents types d’armes ( 9 pour être exacte, qui vont de la simple dague à l’épée à deux mains) et également des compétences. Ces dernières sont placées sous 8 catégories qui vont de la magie aux différentes actions. Lors de vos combats, une jauge de « commande » augmentera, cette jauge servira à lancer diverses compétences que vos partenaires auront apprises.

Avoir un système de combat actif et nerveux, avec différentes armes et compétences, c’est bien, mais le bestiaire suit-il ? Et bien oui, du Qiongji au terrible Béhémont culte de la série, il y en a pour tous les goûts. Chaque mob sera sensible à telle ou telle arme, telle compétence ou telle magie, ce qui donne une bonne diversité alors aux combats. Le bestiaire le jour est le plus facile à combattre, mais la nuit les monstres banaux laissent place aux terribles Daemons qui seront beaucoup plus rotor à combattre.

A chacun son loisir

Chaque membre de votre petit groupe aura un loisir, une passion, pour Gladiolus par exemple ça sera la Survie. À force de monter le campement chaque nuit et en marchant dans le monde d’Eos, il gagnera des points compétences pour son loisir, ce qui accordera à notre groupe des bonus non négligeables comme la capacité à trouver plus facilement des objets au cours des combats.

La passion d’Ignis n’est autre que la cuisine, à chaque fois qu’un campement est installé, ce dernier pourra préparer des petits plats à notre groupe. Mais vous y deviendrez accro, en plus d’être apparemment succulents, ils vous accorderont des bonus encore une fois non négligeables, comme par exemple vos points de vie maximum augmentés, ou encore plus de force de frappe. Afin que ce dernier puisse cuisiner, il vous faudra des ingrédients, bien évidemment vous pourrez en acheter au magasin, mais vous pourrez aussi les récolter partout sur la carte.

La passion de Prompto fera plaisir aux passionnés de photographie ou des belles captures d’écran sur votre console. Au cours de vos journées, ce dernier va prendre maximum dix clichés. La nuit venue et le groupe dans un lieu de repos, il vous les montrera, vous aurez alors le choix de les enregistrer, de les supprimer et même de les partager sur les réseaux sociaux ( nos réseaux sociaux). Du beau paysage au cliché immortalisant un combat, vous deviendrez fan de ses photos.

Le meilleur pour la fin, la passion de Noctis, la pêche. De nombreux points de pêche se trouvent sur la carte. Noctis, armé de sa canne, a la possibilité de taquiner les poissons en espérant avoir une belle prise. Son principe est très simple; vous choisissez votre ligne, qui sera plus ou moins résistante, votre leurre, qui attirera une espèce de poisson donné, puis à vous de lancez votre ligne dans l’eau. Une fois un poisson leurré, il faudra vous battre pour l’amener hors de l’eau. De plus le poisson que vous aurez attrapé pourra être cuisiné par Ignis le soir venu.

Une direction artistique aux petits oignons

Graphiquement, le soft n’a rien à envier au dernier gros Blockbuster, il est beau et coloré, l’effet sera d’autant plus intensifié lorsque vous accéderez à la deuxième zone du jeu, avec sa végétation et ses montagnes à la forme atypique ainsi que dans l’une des villes aux allures de Venise. De plus, Le monde d’Eos regorge de paysages à couper le souffle : de la simple cascade d’eau au magistral météore écrasé à un endroit de la carte, les captures d’écran et les photos de Prompto vont fuser. Malheureusement le soft souffre de clipping, il n’agresse pas l’œil mais il est tout de même présent et d’autant plus marquant dans les zones accessibles une fois le prologue terminé.

Ce quinzième soft jouit une nouvelle fois de musiques exceptionnelles. Yoko Shimomura a fait un travail exceptionnel, les musiques sont à couper le souffle tant elles seront émotionnellement fortes et entraînantes dans les combats. En outre, le doublage Français, qui est disponible pour la première fois dans un épisode de Final Fantasy, est très bien réalisé. De plus, vous pouvez passer de la VO à la VF à tout moment, grâce à une option dans le jeu.

Le jeu ne souffre pas de ralentissements ou autres problèmes techniques néfastes, néanmoins un temps de chargement plutôt long vient entacher le jeu au lancement. Toutefois, aucun temps de chargement ne sera présent au cours du jeu, sauf lors des déplacements rapides et des quelques cinématiques gourmandes en ressources. Vous pouvez donc explorer le monde d’Éos sans être dérangé par des temps de chargements intempestifs.

Conclusion

Proposant un monde ouvert qui laisse place à l’exploration et à des combats en temps réel qui donnent un aspect action beaucoup plus présent à la série, Square Enix remet au goût du jour la licence Final Fantasy. Malgré une narration plus compacte et des quêtes secondaires banales, ce quinzième opus propose énormément de contenu annexe qui vient gonfler la durée de vie du jeu. Final Fantasy XV s’avère être un opus intéressant proposant du renouveau qui, malgré quelques soucis, reste incontournable en cette fin d’année.

NOTRE AVIS

18
20

BONS POINTS

  • Des combats techniques et nerveux
  • Un road-trip vidéoludique bien rendu
  • Des musiques épic
  • Un monde ouvert riche et vivant

MAUVAIS POINTS

  • Une camera parfois confuse
  • Les quêtes secondaire de remplissage
  • Le clipping
  • Les temps de chargements

Vidéos liées

Images liées

VOS AVIS

Il n'y a pas de commentaires pour le moment. Soyez le premier à participer !

DONNEZ-NOUS VOTRE AVIS

SUIVEZ-NOUS SUR LES RÉSEAUX