Dragon Quest fait partie de mes licences fétiches, des jeux qui m’ont fait le plus rêver durant les années 80-90. Pour être honnête, je n’étais pas très ravie de voir arriver cette nouvelle version en format Musou, ce qui explique pourquoi il est testé si tard sur le site. Mais comme le dit si bien l’adage, il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis !
Dragon Quest était l’ancienne bêta noire de la saga de Squaresoft, peu connu aux États-Unis et en Europe comparé à Final Fantasy, il était son égal (voir légèrement au-dessus) au Japon, les deux licences bataillaient sévères à chaque épisode, pour le plus grand plaisir des fans de RPG. Il faut dire qu’à l’époque, il en avait sous la pédale ! Design par Akira Toryiama (le papa de Dragonball) alors en pleine période de toute puissance, un jeu plus technique, un système de combat à l’ancienne (on ne voyait que les monstres) … jusqu’à l’ère Playstation. Si la fusion entre Squaresoft et Enix a fait péricliter la série, devenant l’ombre de Final Fantasy, il a su néanmoins continuer à nous proposer d’excellents jeux. Retrouvez la licence dans un Musou est étrange mais à l’instar du Hyrule Warriors (du même développeur) assez réussi dans l’ensemble, pourquoi pas ?
La première chose qui frappe au lancement du jeu est le respect apporté à la série, pour les habitués de Dragon Quest, on est immédiatement dans le bain, tout est connu, que ce soit du design des deux héros, ou du panel de monstres, tous issues de l’univers avec son design si particulier et haut en couleurs et ce jusqu’au bruitages des dialogues.
Ensuite on se prend une petite baffe graphique. Habituellement dans les Musou monopolisé par la saga Dynasty Warriors ou Samuraï Warriors, il était convenu de voir un jeu moche, des décors vides et pas mal de petits bugs, exception faites des personnages jouables très détaillés. Avec Dragon Quest Heroes, on monte de plusieurs niveaux avec des graphismes léchés, des décors très agréable tout en gardant cette fluidité indispensable à ce style de jeux malgré les dizaines d’ennemis affichés en même temps. La Playstation 4 gère tout ça parfaitement bien.
Si la reconquête de la capitale se fait sans réelle difficulté (y compris le combat contre le dragon), l’arrivée dans la ville de Mecalis permet de continuer à se familiariser avec les possibilités du jeu, principalement avec le concept de capture de monstres. Lorsque vous tuez une créature, vous avez un chance qu’une pièce apparaisse comme « loot », en la ramassant vous obtenez la possibilité d’invoquer cette créature pour vous aider dans le combat en cours (elle disparaît à la fin). Chaque catégorie de créature occupe un certain nombre d’emplacement (6 cases), le petit gluant n’en prendra qu’un, alors que le Golem en prendra 3. Enfin vos monstres auront deux types de fonctionnement, les sentinelles protégerons l’emplacement de leur invocation jusqu’à leur mort, les escortes vous accompagnerons un temps afin de vous aider, une fois ceci fait, ils disparaissent.
Dans un Musou en général, on affronte des milliers de guerriers idiots sur des maps gigantesques aux objectifs variés, dans Dragon Quest Heroes, la recette est différente… Tout d’abord les environnements sont plus petits, très souvent des rues de villes (on doit libérer les principales villes du monde de l’invasion de monstres) ce qui n’est pas un défaut à proprement parler, car cela évite de s’ennuyer à parcourir de long en large une carte vide, les ennemis sont toujours idiots mais beaucoup plus variés, ajoutant un petit soupçon de stratégie d’approche (mais tout petit hein…) Nan le vrai souci est le peu de variété des missions, principalement à cause de la possibilité d’invoquer des monstre justement. La majorité des missions sont des défenses de personnages ou d’objectifs, et à force ça lasse !
Alors bien sûr, une fois que vous avez la base volante nommé Aéroc, le contenu s’étoffe avec l’accès au chaudron de l’alchimiste qui permet de créer des accessoires avec des ingrédients ramassés sur les monstres, ou d’en fusionner deux identiques (pour obtenir le même objet en +1), l’accès aux orbes d’armures pour rendre vos personnages plus résistants (dommage que cela ne change pas le look des personnages) ou encore le Roi Flaminio qui échanges vos mini-médailles contre objets, équipements et recettes.
Non le plus intéressant sont les cartes aux trésors (qui portent mal leur noms), vous permettant de revivre des combats de boss contre une récompense (en général une autre carte pour le même combat en plus difficile), et les quêtes annexes (accessible un peu plus tard) qui vous demandent de réussir des défis (souvent de la défense…) pour gagner encore plus d’or et d’expérience.
Dragon Quest Heroes n’est pas exempte de défauts, certains sont même inhérents à ce style de jeu comme la caméra qui n’est pas tout le temps au taquet, nous obligeant à la faire pivoter pour pouvoir récupérer de la lisibilité dans le combat, cette satané caméra étant à ce moment-là trop lente à tourner. Il y a aussi ces satanés retour à la base après chaque mission, ces dernières étant déjà assez courtes, on n’a pas forcément quelque chose à faire et donc on repart illico en mission, ça casse le rythme et on aurait aimé enchainer plusieurs combats d’affilés. Et puis comme je l’ai déjà dit plus haut, même si le contenu annexe à l’histoire est très complet et sympa dans cette enrobage de jeux de rôles, une plus grande variété de missions aurait donné une excellence au jeu.
L’arrivé de la téléportation rajoute du punch au titre, et au vu de la hausse de difficulté à partir de Sylvéa, ce n’est pas un luxe. En revanche le combat de boss est toujours intéressant et bien construit
Maintenant attention, Dragon Quest Heroes est clairement le meilleur Musou sorti à ce jour, meilleur encore que Hyrule Warriors, plus beau plus complet, plus agréable à jouer, principalement grâce à l’univers de Dragon Quest qui se prête aussi bien à l’exercice que son équivalent chez Nintendo, les fans de la saga de RPG sauront apprécier le soin apporté au respect (et le plaisir de retrouver pleins de héros des épisodes canoniques) de l’univers jusqu’au point de ne pas pouvoir acheter l’équipement ou les objets autrement qu’à l’unité !
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