Après un DiRT Rally sorti en décembre 2015 qui n’a pas connu le succès escompté mais néanmoins réussi, Codemasters a relancé sa pièce pour essayer de reconquérir les fans de DiRT, avec un nouvel opus, DiRT 4, qui à première vue reprends le coeur de la série DiRT avec une pointe d’innovation. Mais qu’en est-il vraiment ?
Un DiRT ne serait pas un bon DiRT sans poussières, chemins escarpés, talus, et autres voitures de sport mécaniques préparées pour l’off-road. Et d’entrée de jeu, on peut dire que DiRT 4 reprend bien cet esprit tout-terrain si cher aux adorateurs de la franchise. Cet épisode promet dès le menu du jeu de varier l’expérience du jeu, pour proposer aux joueurs une expérience plus riche, et plus enivrante !
Un des premiers points qui confirme cette recherche d’amélioration d’expérience, c’est bien évidemment la personnalisation du pilote. Si pour certains joueurs ce point n’est guère important, personnellement, je trouve qu’il est très important vu qu’il permet de s’immerger un peu plus dans le jeu, et de s’approprier encore plus celui-ci. Choisissez votre nom, votre prénom, votre âge, et vous voici paré pour que votre véhicule porte votre nom ! Mieux encore, si en début de partie, pauvre que nous sommes on n’a guère le choix de louer nos services à certaines écuries, on peut très rapidement fonder sa propre écurie. A vous le stand, les véhicules et le staff qui portent haut et fort vos couleurs !
En effet, choisissez le nom de l’écurie, mais aussi le motif et ses couleurs que porteront les véhicules que vous pourrez acheter en concession, choisissez même votre numéro et vos sponsors, ainsi que votre staff. Recrutez les meilleurs Ingénieurs pour de meilleurs réparations, un Agent en RP qui vous dégotera les meilleurs contrats de sponsoring, et employez judicieusement vos copilotes pour des explications les plus précises possibles, en français si possible.
Ainsi, l’immersion est de suite meilleure, et le jeu procure beaucoup plus de plaisir. Bah oui, quoi de mieux que de créer son propre monde, comme si on y était ? Voir nos propres véhicules à nos couleurs, ça devient presque jouissif. D’autant plus que courir avec votre écurie rapporte plus, je trouve, que de courir pour une écurie lambda. Les contrats de sponsoring, à condition de respecter les engagements, rapportent vite un max, et permettent rapidement d’optimiser véhicules et installations, et d’engager de la meilleure main d’oeuvre.
Staff ? Check ! Véhicule ? Check ! Sponsors ? Check ! Une fois toute cette personnalisation à notre image terminée il est temps d’avaler l’asphalte ! Que vous soyez joueur du dimanche ou pilote dans l’âme, DiRT 4 propose deux styles de conduite : Gamer, « Je suis là pour m’amuser » ou Simulation, « J’attends un défi ». Sympa pour ceux qui ne veulent pas se prendre la tête. Moi je veux de la sensation de conduite, quitte à m’envoyer au talus, j’opte pour Simulation.
De toute façon, qu’importe votre choix, vous atterrirez à DirtFish dans l’Etat de Washington aux Etats-Unis. Bienvenue à la DiRT Academy ! Un passage obligatoire pas si obligatoire. Dans cette grande académie se trouve une piste géante, où vous pouvez vous amuser à tirer des grands câbles et vous faire de grands travers de porc et ainsi voir si vous êtes plus Gamer ou Simulation. Bien sûr, j’ai trouvé Gamer plus facile mais qu’à cela ne tienne, j’opte quand même pour Simulation. Dans cette académie, vous avez la possibilité de prendre des leçons de conduite, idéales pour vous familiariser avec la conduite du jeu. Libre à vous de les exécuter ou de sécher les cours, de toute façon, elle n’apporte aucun Crédit, c’est comme l’école, ça paye pas, mais on peut y apprendre des choses intéressantes. Malheureusement, dès l’exécution de ces leçons, même en Simulation, la conduite arcade se fait ressentir…
Hop, terminée la DiRT Academy, dans laquelle vous êtes libre de retourner autant de fois que vous voulez, il est temps de se rendre sur nos premières spéciales. J’avoue, j’ai séché les leçons, et ma pauvre voiture en a souffert. Pas à l’aise du tout avec la conduite au début, je me suis retrouvée en hors piste un peu trop souvent, parfois dans un arbre, parfois avec un roue crevée. Et c’est là qu’on voit clairement le manque de réalisme au niveau des dégâts… Payez vous un arbre, faites des tonneaux dans les talus, et peut-être que votre voiture aura la carrosserie légèrement pliée, rien qui vous ferez abandonner en tout cas. Étrange, j’ai pourtant choisi Simulation…
Mais qu’à cela ne tienne, je mange les pistes kilomètres par kilomètres, bats mes adversaires, termine mes tronçons et conclue mes spéciales en première place. L’environnement des pistes et les pistes elles-mêmes ne nous rendront pas bouche-bée graphiquement, mais le jeu n’en reste pas moins plutôt fidèle à la réalité. Lorsqu’en course on vient à s’enfoncer dans une nappe de brouillard, il ne nous reste plus qu’à serrer les fesses en écoutant attentivement les conseils de notre copilote pour espérer s’en sortir, car la visibilité est proche de 0. Il n’empêche que les spéciales sont parfois un peu trop techniques, où on se retrouve à enchaîner des virages à gauche puis droite, suivis d’épingles, de dévers et de descente, le tout tellement rapprochés qu’on se retrouve à tout prendre à presque 50 km/h…
Si vous faites une overdose de la voix de votre copilote dans la discipline Rally du mode Carrière, DiRT propose tout de même de varier les plaisirs. En effet, trois autres disciplines s’offrent à vous : le Land Rush, le Rally Cross et l’Historic Rally. Hors mode Carrière, il y a bien sûr la DiRT Academy, mais également un mode Compétition, un mode Multijoueur, un mode Partie Libre et un mode Virée.
Le mode Compétition vous proposera des défis quotidiens, hebdomadaires et mensuels, le mode Multijoueur vous confrontera à des joueurs du monde entier dans des courses et des défis, le mode Partie Libre vous proposera de créer votre Championnat, vos courses et vos circuits que vous pourrez partager, et le mode Virée Libre vous lancera dans des défis Destruction et Contre-la-Montre.
Bref, vous avez l’embarras du choix pour vous divertir, tant par le nombre d’activités disponible que par le nombre d’épreuves dans le mode Carrière. De nombreux championnats sont à dispositions, et chaque championnat regorge de spéciales à effectuer et à remporter. D’ailleurs, le proverbe « Ménager sa monture pour aller loin » se reflète bien ici, puisque si vous abîmez trop votre véhicule, vous devrez payer votre équipe pour la réparer, dans un temps imparti de 30 minutes, auquel cas, si vous êtes plus long, des pénalités vous serons imposés sur le circuit. Idem en mode Rally Cross où vous rencontrerez des pénalités si jamais vous coupez un virage où n’empruntez pas le Joker obligatoire. Enfin, sachez que si la mécanique automobile est un rayon qui vous parle, vous avez possibilité de régler votre véhicule : suspensions, répartitions du freinage… Tout y est, et un moindre petit changement peut vite changer la donne.
Ce ne sera qu’après quelques heures de jeu et avoir commencé à prendre en main ma voiture DiRT 4 que j’ai vraiment commencé à savourer le jeu. La conduite bien qu’arcade n’est pas non plus à la ramasse, et une fois les bons réglages exécutés, la voiture file comme le vent, glissant dans les virages, dessinant les courbes, le tout avec un juste dosage de freinage et d’accélération. « P*tain c’était beau ça ! » est une formule que je me suis surprise à m’auto-dire à plusieurs reprises. L’IA n’est pas non plus trop ravagée, et lorsqu’elle nous pousse hors piste et nous mets à la faute, la commission des juges qui enquête est capable de faire la différence entre une sortie de piste volontaire pour gagner des secondes et une sortie de piste à cause d’un adversaire qui nous pousse. Et ça, c’est bon !
Pour finir, si DiRT 4 m’a saoulé en 30 minutes top chrono le 1er soir, il a finalement su me ravir le lendemain, à force de maîtrise et de prise de plaisir, et saura sans nulle doute ravir les joueurs avides de sports automobiles tout-terrain, fans de la franchise DiRT ou nouveau joueur.
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