Mascotte de la première console de Sony, Crash nous avait enchanté aux côtés de Spyro ou de Rayman. Ressorti sur PS4 dans une très bonne N’sane Trilogy et dans un Crash Team Racing: Nitro Fueled assez corsé, notre bandicoot préféré revient désormais avec un Crash Bandicoot 4: It’s about time. Voyagez avec nous au travers du temps avec ce test sur PS4.
Notre aventure va donc commencer avec une réunion de méchant entre Uka Uka, N Tropy et Cortex qui tentent de s’échapper de leur prison en ouvrant un passage entre les dimensions, une faille à travers le temps, un peu comme Boo et Gotenk dans DBZ. Cherchant donc à s’évader sans demander conseil à Tim Robbins et Morgan Freeman, nos méchants finissent par arriver à leur fin et se lancent, non plus dans la conquête du monde, mais dans la conquête DES mondes, des dimensions parallèles et des différentes époques.
Cette escapade dans les différentes époques sera donc prétexte à envoyer notre ami marsupial parcourir les différents niveaux en tourbillonnant pour sauver une fois de plus le monde, le temps et pourquoi pas la galaxie très très lointaine. Pour les habitués de la série, vous ne serez pas dépaysés, pour les autres, je rappelle que Crash Bandicoot est un jeu de plateforme en 3D dans lequel vous contrôlez Crash ou Coco, dans des niveaux où l’on se déplace à l’horizontale, la verticale ou en profondeur. Vous aurez ici une dizaine de mondes, de quatre niveaux environ.
Qu’on se le dise tout de suite, Crash Bandicoot 4 est terriblement dur. Nettement plus que ses prédécesseurs. Pour ceux ayant tenté les contre la montre de Crash Team Racing, surtout les reliques platine et temps de N’Tropy, on se place un peu sur la même veine. Cependant, il est pourtant plus facile de le finir. Cette contradiction s’explique par le nouveau mode de jeu qui fait fi du système de vies. En effet, dans cet opus, la seule limite c’est votre patience. Lorsque vous mourrez, vous ne perdez pas de vie puisqu’il n’y en a pas, vous recommencez seulement au dernier checkpoint. Et si vous mourrez trop, le jeu vous offre un masque en protection et peut même vous rajouter des checkpoints intermédiaires. Si ce système peut paraître frustrant au premier abord, il est cependant un compromis parfaitement réalisé de la part de Toy For Bob.
Ne pensez pas pour autant que le jeu ne propose pas de challenge ou bien que vous le finirez assez vite. Outre la difficulté dont je vous parlais au dessus, le jeu propose un contenu assez dantesque pour qui voudrait le finir à fond. En effet, chaque niveau vous propose de réunir 6 gemmes. 3 correspondent à un pourcentage de fruits récupérés, une vous sera offerte pour avoir cassé toutes les caisses, une si vous mourrez moins de 3 fois et enfin, une est cachée dans le niveau. Mais ce n’est pas tout, finir le niveau vous débloquera le mode N’versé ou vous refaites le niveau à l’envers, vous offrant à nouveau 6 gemmes à récolter. A noter que par niveau, si vous obtenez 6 gemmes sur 12, vous débloquez un skin inspiré du monde dans lequel vous êtes. Finir le niveau débloquera aussi le mode contre la montre ou vous devrez battre des temps prédéfinis. Ce n’est pas fini, chaque niveau contient une cassette flashback, qui déverrouille un niveau à l’ancienne que vous devez finir en une seule vie. Pour l’obtenir, il faut atteindre son emplacement dans le niveau sans mourir. Et ce n’est pas tout, il y a aussi les Reliques parfaitement N’sane. Pour les obtenir, vous devez finir le niveau sans mourir, en détruisant toutes les caisses et trouver la gemme cachée. A noter que finir le jeu à 100% débloque une fin spéciale. Et je vous ai parlé de la fin à 106%?
Concernant le gameplay de ce Crash Bandicoot 4, on démarre avec certains acquis des opus précédents, la glissade, le double saut etc. Vous retrouverez d’ailleurs de nombreux clins d’oeil aux anciens opus, que ce soit avec le premier niveau qui démarre sur la plage, les niveau en surf motorisé, ou la poursuite de dino.
Les nouveautés de gameplay se situe ici dans les nouveaux personnages. En effet, le jeu profite de sa thématique de voyage temporelle pour proposer des niveaux de « timeline alternative ». Entendez par là que certains niveaux se jouent avec Dingodile, Cortex ou encore Tawna, avec des interactions et des conséquences sur les niveaux de Crash et Coco. Chaque personnage possède son propre gameplay, Dingodile possède un aspirateur/souffleur à la Luigi’s Mansion, Cortex un blaster et des réacteurs, Tawna quant à elle possède un grappin. Il faudra donc maîtriser le gameplay de chacun dans des niveaux assez rafraîchissant.
Les nouveautés viennent aussi des pouvoirs que vous conféreront les masques quantiques que vous croiserez lors de votre périple. Au nombre de 4, ces masques vous permettront de ralentir le temps, de contrôler la gravité, de switcher entre les dimensions ou d’utiliser le tourbillon quantique pour planer. Cependant, ces pouvoirs ne sont pas acquis, entendez par là que les moments où les masques sont disponibles sont prédéfinis et vous ne pourrez pas les utiliser quand bon vous semble. Cependant, dans les parties délimitées par le jeu, vous pourrez les activer à volonté avec la touche R2. Cela amène de nombreux puzzle à résoudre et des situations parfois ardues.
Avec la gestion de ces masques, et surtout la gravité, les problèmes récurrent de Crash ressortent encore de manière plus flagrante. Crash 4 possède malheureusement les défauts de ses aînés à savoir une hitbox un peu à la ramasse et une mauvaise gestion de la profondeur. Les développeurs ont essayé de combler ce soucis avec un marqueur jaune sous votre personnage qui indiquent son emplacement au sol lors des sauts, mais le timing est parfois tellement serré que l’on à pas le temps de prêter attention à ce marqueur pour savoir où l’on se trouve. Le timing étant primordial, la moindre déconcentration ou la moindre hésitation est fatale. Là encore, la frustration est réduite par le nouveau mode de jeu qui pénalise beaucoup moins la mort que dans les précédents opus, mais quand même…
Il y a cependant, fort heureusement, des points positifs comme la satisfaction de compléter un niveau, la collecte des gemmes, ou encore l’ambiance. Ici, c’est carton plein, les niveaux sont tous différents et les ambiances sont tout bonnement magnifiques. Un gros gros coup de cœur pour le niveau inspiré de la Louisiane, ses bayous mais surtout son niveau inspiré du festival jazz de la Nouvelle Orléans. C’est un plaisir sans cesse renouvelé de parcourir ces mondes et leur bande originale est tout aussi somptueuse.
Vous l’aurez compris, ce Crash Bandicoot 4: It’s about time est vraiment une franche réussite. Sa difficulté restera cependant un frein pour la majorité des gens malgré son nouveau système de jeu, mais l’ambiance est au rendez vous et les amateurs de challenge sauront y trouver leur compte. Je tire mon chapeau à l’avance pour les détenteurs des 106%.
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