Il n’est pas forcément facile d’être une suite d’un jeu qui a eu tant de critiques élogieuses, et en général il a une mission quasi impossible de proposer sa propre identité et non de n’être que l’ombre du précédent. Voyons comment Bravely Second s’en sort…
Tout d’abord, il est fortement conseillé de faire la démo prologue afin de bien comprendre le début de Bravely Second, les événements se passent un an après cette dernière et par l’enlèvement de la Papesse Agnès (héroïne du premier jeu) par un nouveau méchant accompagné d’une fée noire. Le nouveau héros nommé Yew échappe de peu à la mort et décide de retrouver Agnès pour la sauver des griffes de L’Empire.Sous ce synopsis classique, Bravely Second est pour le coup la suite en tout point de Bravely Default, que ce soit en termes d’interface, de graphismes et de construction scénaristiques presque similaire.
Tout d’abord, l’interface a été légèrement retravaillée, plus clair notamment pour les sorts. Un nouveau sous-menu apparaît sur l’écran tactile (avec la touche R) afin de pouvoir gérer rapidement les combats automatiques, pour lesquels vous pouvez enregistrer plusieurs séquences afin que vos personnages reproduisent ces schémas en appuyant sur Y. Ce nouveau menu permet également, une fois le 4ième personnage récupéré (cela évitera un spoiler), de régler rapidement le pourcentage de combat, qui n’était pas très pratique et accessible dans le premier opus.
Question fonctionnement, les attaques spéciales ont été remaniées, que ce soit niveau interface ou options afin de proposer quelque chose de plus intuitif et intéressant. Dans le premier épisode c’est l’arme qui déterminait le prérequis à faire pour accéder à l’attaque spéciale, et via la reconstruction du village de Tiz, vous débloquiez des compétences actives et passives pour vos coups spéciaux.
Dans Bravely Second, si chaque arme a toujours son attaque spéciale, l’attribution de techniques devient globale. Si vous appliquez l’élément Feu à la catégorie Attaque, toutes les attaques spéciales des armes offensives (épée, bâton, hache, etc..) auront l’élément Feu associé. Si certains seront contents de cette simplification, d’autres y verront une perte de personnalisation des attaques. Le vrai changement intéressant pour tous est que la condition pour obtenir une attaque spéciale est paramétrable, vous ne subirez plus le prérequis à l’arme utilisée mais celle qui vous convient le plus.
Les combats aussi sont un peu différents, et je ne parle pas des Jobs supplémentaires ajoutés qui sont plus ou moins funs (personnellement j’adore l’exorciste) mais plutôt du fait que si vous vainquez tous vos ennemis en un seul tour, le jeu vous proposera d’en affronter un autre à la chaîne en gardant vos points PB en l’état (attention de ne pas vous retrouvez avec un trop grand nombre négatif sous peine de subir de lourd dommages).
A la place du village de Tiz c’est celui de Magnolia situé sur la Lune que vous devrez aider à reconstruire. Grosse différence avec le village, il n’y a ni armurerie ni marchands d’armes. A la place le village vous proposera des conditions d’attaques spéciales ainsi que de nouvelles attaques. La Bio-Usine fait également son entrée, vous propose des aliments pour les nouveaux jobs comme le Patissier. Enfin, un nouveau mini-jeu fait son apparition le Masticart. Sous ce nom étrange vos héros devront fabriquer des peluches… chaque personnage sera attribué à une tâche précise et votre but sera de revendre ces peluches, l’argent récolté (les « m ») permettront d’acheter du matériel plus efficace pour déclencher des bonus. Ce mini-jeu est totalement dispensable mais reste rigolo, de temps en temps.
Il faut quand même dire que Bravely Second recycle énormément de choses du précédent opus, y compris certains donjons avec quelques variations de forme d’étages et/ou de pièces, et le nouveau héros Yew est bien moins charismatique que Tiz, notamment via sa naïveté à toute épreuve. Heureusement et assez rapidement les autres membres de l’équipe rehaussent le niveau (notamment le dernier à rejoindre l’équipe) mais la magie opère toujours. Les petites améliorations de gameplay et le réajustement de la difficulté permet de jouer à une véritable petite perle du J-RPG au tour par tour avec tout ce qu’on peut aimer de la vieille école tout en profitant de quelques nouveautés modernes.
Même si plus de la moitié du monde de Bravely Second sera déjà connu des fans, c’est très agréable de voir les conséquences des événements du premier épisode, de (re)voir certains personnages emblématiques et de poursuivre l’aventure via les fameuses quêtes annexes (bulle bleue). Ces dernières proposent par moment de devoir choisir d’aider une personne en particulier (comme la quête annexe de l’Oasis) influent sur le résultat final de la quête mais également sur le Job débloqué à la fin (certains choix seront difficiles !) sympa parce que dans Bravely Default ces quêtes annexes n’étaient qu’une excuse pour rajouter des donjons et par extensions moult combats.
Justement, les combats parlons-en. Cœur même du J-RPG traditionnel, ces derniers restent très très nombreux dans Bravely Second. Au point même qu’il est indispensable de devoir faire des sessions de farming (autrement dit enchaîner les combats avec pour seul but de monter en niveau) pour pouvoir espérer tenir contre les boss de l’histoire. Ce concept pourra en rebuter plus d’un. Heureusement le pnj permettant de sauvegarder en donjon (en général juste avant un boss) est capable de faire reposer votre équipe contre une rétribution pécuniaire.
Bravely Second reste un excellent RPG, bien au-dessus de la concurrence actuelle sur Nintendo 3DS, mais a du mal à se différencier de son prédécesseur par sa trop grande ressemblance et son recyclage de donjons. Mais cela reste mineur au vu de ses nombreuses qualités.
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