Plus de 10 ans après avoir fait le bonheur de toute une génération de joueur avec la saga Left 4 Dead, Black Rock Studio répond de nouveau présent avec une nouvelle franchise destinée à prendre la relève et répond à tous les fans qui attendaient un nouvel épisode de leur jeu de tir coopératif. Mais est-ce que Back 4 Blood sera à la hauteur de son illustre aîné ou bien au contraire, les développeurs ont-ils perdu la main ? La réponse dans notre test maison.
Même si le nouveau venu sur nos écrans et clairement orienté vers le jeu à plusieurs, les développeurs nous gratifient d’un mode campagne qui est jouable en solo et nous permet de faire connaissance avec les mécaniques du jeu, mais également avec le casting. Sans grande surprise, nous ne nous éterniserons pas sur le scénario de ce mode campagne qui vous permet d’incarner une poignée de survivants alors que le reste de l’humanité a été infestée par un étrange parasite les transformant en zombies. Ce script qui tient sur un timbre-poste a pour seul objectif de nous inviter à dégommer tout ce qui croisera notre chemin lors de notre périple avec nos camarades.
Même si comme dans tout bon jeu du genre, Holly, Walker, Doc, Karlee, Jim, Hoffman et Evangelo disposent de leur propre spécificité afin de créer des équipes équilibrées pour faire face à n’importe quelle menace, Back 4 Blood se démarque de la concurrence en instaurant un système de cartes qui permet de nerf encore plus certains aspects de nos survivants. Le but avoué de ces cartes est non seulement de pouvoir améliorer de nombreux éléments de nos héros, mais également d’offrir une rejouabilité monstre. Avec pas moins de 150 cartes différentes à tester durant les multiples runs que vous serez amenés à effectuer, nous vous laissons imaginer les nombreuses combinaisons qui s’offrent à vous.
Mais comme dans la vie réelle, rien n’est gratuit dans Back 4 Blood et il faudra faire vos preuves arme à la main afin de glaner des points de ressources tout au long de l’aventure. Même si lors de nos premières parties en solo, nous avons par moment pu douter des bienfaits de cette innovation, lors de nos périples en compagnie de joueurs humains, nous avons pu comprendre à quel point ce système était ingénieux et permettait à une équipe de se compléter encore plus pour faire face aux différentes menaces qui croisent notre route menant à la prochaine zone de sécurité. Une fois la trentaine de niveaux du mode campagne menés à leur terme, il est grand temps de découvrir que comme Left 4 Dead, le jeu n’a pas oublié son aspect compétitif.
En effet, il est possible d’incarner au choix les différents zombies du casting du titre ou bien les survivants du mode campagne pour prendre part à des affrontements sanglants dans différentes arènes imaginées par l’équipe de développement. C’est d’ailleurs l’un des principaux défauts du titre vis-à-vis de son illustre prédécesseur. Il est impossible de se livrer bataille dans les zones de jeu imaginées pour le mode campagne et on regrette donc de devoir se limiter à quelques arènes pour défier les joueurs du monde entier. Si nous évoquons volontairement les joueurs du monde entier, c’est que pour mettre encore plus en avant son aspect multi, le titre s’offre les options cross-play et cross-génération. Vos amis évoluant sur une autre console que la votre ne seront donc plus inaccessibles et vous pourrez partir à l’aventure à leur côté.
Alors que nous pensions pouvoir prendre un malin plaisir à incarner les différents zombies qui nous ont mené la vie dure lors du mode campagne, on regrette que manette en main, nous peinions à ressentir leur brutalité et efficacité redoutable. Nous avons plus l’impression de diriger des gros bibendums sans puissance et cela gâche quelque peu les sensations de jeu lors des parties en mode coopération. Il faut espérer que de futurs patchs viennent améliorer la situation afin d’avoir un véritable ressenti manette en main.
Au niveau de la technique, la version Xbox One Series X que nous avons eue entre les mains nous montre que la console en a dans le ventre. Même si le jeu ne fait pas office de maître étalon au niveau des graphismes, il a le mérite de nous montrer que la machine ne baisse jamais le rythme, malgré le nombre incroyable d’adversaires que nous pouvons retrouver à l’écran. Des situations auxquelles nous pouvons vite nous retrouver confrontés si nous ne prêtons pas attention aux nids de corbeaux dans la zone de jeu et qui lors de leurs envolées déclenchent une véritable alerte. On admire également le travail effectué sur les effets de lumière qui rendent parfaitement hommage aux différents environnements glauques et sombres que nous traversons.
Vous l’aurez compris, même si Back 4 Blood cherche à renouveler le genre avec l’ajout d’un système de cartes bien pensé tout en conservant ce qui a fait le succès de Left 4 Dead, le jeu ne parvient pas à se hisser au même niveau que ce dernier. L’absence de la possibilité d’incarner les zombies dans le mode campagne ou encore le manque de ressenti manette en main au moment d’incarner les monstres sont quelques petits détails qui entachent quelque peu le plaisir de jeu. Cependant, le jeu parvient à donner envie de se relancer dans une partie avec une rejouabilité bien pensée et une difficulté qui offre un véritable challenge dans les modes les plus élevés. Back 4 Blood parvient donc à remplir la mission qui lui est confiée même si nous étions en droit de nous attendre à plus de sa part.
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