Dans Atelier Marie Remake: The Alchemist of Salburg, le personnage principal, Marie, est une étudiante médiocre à la Royal Academy of Magic (communément appelé l’académie).
Un jour, son professeur lui donne un atelier d’alchimie pour son examen de fin d’études.
Son examen de fin d’études qui aura lieu cinq ans plus tard l’obligera à créer un objet qui satisfera son professeur.
Pour ce faire, elle devra améliorer ses compétences en alchimie, rassembler des matériaux pour la synthèse et gagner de l’argent pour des livres de référence et des outils, ainsi qu’embaucher des aventuriers.
Il y a beaucoup à faire avec la synthèse, les batailles et les demandes !
Par où commencer dépend du joueur !
Les joueurs peuvent trouver leur propre façon de profiter du jeu alors qu’ils visent à obtenir leur diplôme de l’académie.
Originalement conçue pour un public de niche aux attentes diamétralement opposées à celles des joueurs typiques de RPG orientaux, la série Atelier a su forger son propre espace précieux au cours de ces dernières années, parvenant à moderniser ses mécaniques sans sacrifier l’essence qui la caractérise.
La saga de Gust a pris naissance avec une intention bien définie : offrir une aventure dénuée de l’exigeance inhérente aux jeux traditionnels, où la relaxation prime et où l’alchimie devient l’étoile polaire de l’expérience, en lieu et place des quêtes épiques. Atelier Marie Remake: The Alchemist of Salburg incarne cette vision à la perfection. Le titre célèbre le 26e anniversaire de la série en réimaginant le tout premier chapitre historique, qui sort enfin de l’ombre du Japon pour la première fois.
La fidélité sans faille à l’œuvre originale est le fil conducteur de ce remake, bien que cette loyauté extrême se fasse parfois ressentir, comme nous l’avons découvert lors de notre évaluation. Cependant, ce jeu propose à la fois une plongée nostalgique et une opportunité, spécialement pour les nouveaux adeptes qui ont découvert la série récemment à travers ses épisodes les plus récents, de remonter aux sources et de comprendre l’origine de la magie alchimique.
Niché dans la pittoresque cité de Salbourg, ce nouveau chapitre nous plonge dans la vie de Marlone, plus familièrement connue sous le nom de Marie, une étudiante peu brillante à l’Académie, et sa chance de se racheter.
Confrontée à l’expulsion imminente, Marie reçoit une opportunité de rédemption de la part de son professeur : prendre en charge un Atelier et l’objectif audacieux de créer un objet de qualité en cinq ans. Échouer signifierait sa sortie inéluctable de l’Académie.
La temporalité de cinq ans n’est pas choisie au hasard : elle rappelle les controversées contraintes de temps auxquelles la série était jadis sujette. Ces délais, qui donnaient une note stratégique à l’expérience, ont été abandonnés dans les opus récents pour favoriser une exploration plus minutieuse.
Gust a décidé de ce voyage dans le temps avec précaution, offrant deux modes de jeu distincts : le « Mode Normal » reflète l’expérience d’origine, où le récit se conclut automatiquement après cinq années. En revanche, le « Mode Illimité » est conçu pour les joueurs désireux d’expérimenter sans contraintes : une fois les cinq années passées, le jeu se poursuit indéfiniment, donnant au joueur le contrôle sur le moment de conclure l’aventure en passant l’examen final à l’Académie.
Cependant, cette liberté a un prix : l’absence d’éléments de challenge et de gestion stratégique. Chaque action, de la collecte d’ingrédients à la création d’objets en passant par les combats, consomme une journée de jeu. Garder le temps à l’esprit est crucial non seulement pour gérer le compte à rebours, mais aussi pour saisir des événements temporels tels que les missions à expiration ou les journées spéciales de vente.
Entre-temps, des mini-jeux ponctuent l’aventure, mais leur impact reste limité. Les choix peuvent influencer le cours des événements, mais l’achat d’objets spéciaux peut souvent prévenir les résultats négatifs. Un équilibre entre la simplicité et la stratégie que chaque alchimiste en herbe devra considérer.
Dans l’ensemble, Atelier Marie Remake ravive l’essence originelle de la série tout en apportant des améliorations modernes, offrant aux joueurs une opportunité unique de façonner leur propre destin alchimique.
Au cœur des JRPG, notre attachante héroïne débute avec une efficacité limitée au combat, mais la possibilité d’engager deux gardes du corps vient à son secours. Ces mercenaires, avec leurs histoires et motivations personnelles à découvrir, nécessitent une juste rémunération à l’issue de chaque mission.
Les affrontements, quant à eux, se veulent rudimentaires.
Le choix stratégique surgit ici, vous devez opter entre embaucher immédiatement des combattants chevronnés pour amasser rapidement des fonds, ou débuter humblement, en privilégiant la croissance naturelle de l’équipe.
Cependant, ne vous attendez pas à une action en temps réel, telle que dévoilée dans le récent Atelier Ryza. Atelier Marie Remake préserve l’authenticité du titre d’origine tout en apportant de subtiles améliorations.
Le système de combat se résume au choix de mouvements de base, d’attaques spéciales, de défense, d’utilisation d’objets et de fuite, sans combinaisons complexes ni personnalisation étendue. Les confrontations se déroulent tour à tour, où la puissance brute prédomine.
Atelier Marie Remake se montre sans détour : un remaster d’un grand classique, adapté pour le public moderne.
Cependant, il est évident que ce titre n’offre que peu aux fans, hormis l’intérêt historique de découvrir les origines de la série. Les défis s’avèrent aisément surmontables et manquent d’excitation, avec l’aspect le plus captivant paradoxal étant la gestion du temps disponible.
Les séances d’alchimie, pourtant un pilier de la saga, se simplifient à une liste d’ingrédients et de taux de réussite. Cependant, une fois le savoir-faire acquis, l’échec devient presque improbable.
Bien que reflétant les mécaniques originelles, cette simplicité peut éveiller des interrogations sur les raisons des changements ultérieurs dans la série.
Si Atelier Marie Remake exige moins d’efforts que les opus récents – environ huit heures pour l’achever – sa simplicité peut intriguer des joueurs moins expérimentés.
Pour les vétérans, en revanche, cette offre peut sembler fade, à tel point que le « Mode Illimité » semble superflu, le temps alloué étant généreux.
Notons toutefois un bonus appréciable : Atelier Marie Remake inclut une version traduite d’Atelier Marie Plus, une révision du chapitre initial sorti sur PS1. Ce bonus est réservé à l’édition Digital Deluxe.
En somme, Atelier Marie Remake ravivera la flamme nostalgique des initiés et pourra séduire les joueurs moins expérimentés, mais il laissera les vétérans sur leur faim, éclairant la délicate balance entre modernité et respect de l’original.
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Le retour tant attendu d'Atelier Marie Remake: The Alchemist of Salburg suscite l'enthousiasme chez les fans de longue date, mais une fois les chaudrons allumés et les ingrédients mélangés, le résultat final laisse un arrière-goût de prudence. Cette première incursion enchantée dans le monde de l'alchimie offre enfin une traduction officielle en anglais, mais malheureusement, la magie ne prend pas complètement son envol. Le jeu s'efforce d'améliorer les aspects qui brillaient par le passé, mais le test final laisse transparaître une hésitation à pousser les limites. Malgré ses défauts, Atelier Marie Remake parvient à trouver sa place parmi les passionnés de la saga et ceux à la recherche d'une expérience ludique légère et sans souci. Pour les vétérans, c'est un doux retour vers une aventure magique bien-aimée, tandis que les novices pourraient bien se laisser séduire par sa simplicité charmante. Cependant, pour ceux qui espéraient un éclat de renouveau ou une alchimie plus profonde, le voyage pourrait laisser un goût d'inachevé.
Yakudark