Avant de recevoir ce jeu, je peux vous avouer que le titre ne me disait rien du tout, et puis en fouillant un peu, j’ai pu retrouvé son ancienne dénomination et immédiatement mes petits yeux de RPGiste se sont allumés.
En effet Tokyo Mirage Sessions #FE se prénommait Shin Megami Tensei X Fire Emblem … Vous y êtes ? Atlus (Shin Megami Tensei) et Intelligent Systems (Fire Emblem) ont décidé de développé conjointement un jeu qui mélangera les univers et mécaniques des deux célèbres licences.
Le jeu commence par une cinématique où une petite fille regarde, émerveillée, un opéra, lorsque subitement, des gens disparaissent, sans raison. Très rapidement, la jeune fille se retrouve toute seule dans cet amphithéâtre, complètement terrorisée. 5 années s’écoulent sans pour autant expliquer le mystère de ces disparitions massives.
Nous retrouvons Itsuki à l’entrée d’un concours de chant amateur « One of Millenium Idol », sorte de nouvelle star japonaise centré sur la J-Pop. Notre héros y retrouve une amie d’enfance, Tsubasa qui fait la queue pour participer à le dit concours. Une menace semble peser sur nos deux amis au travers d’étranges silhouettes fantomatiques apparaissant subrepticement. Le concours bat son plein jusqu’au tour de Tsubasa. Interviewée par le présentateur, celui-ci se met à agir bizarrement en lui posant des questions sur l’événement tragique d’il y a 5 ans. Puis subitement le public se fait attaquer par ces fameuses silhouettes et Tsubasa se fait kidnapper sous les yeux de son ami Itsuki. C’est avec ce synopsis assez classique en première lecture que le jeu commence.
Vous incarnez donc Itsuki, qui part à la poursuite de son ami enlevée par ces étranges créatures. Dès les premières secondes on reconnaît la patte d’Atlus et certains aspects des Persona. L’univers est assez jeune et complètement barré. Derrière le portail se trouve un autre monde, étrange et inamical nommé l’Idolasphère.
Très vite notre héros va découvrir un pouvoir caché permettant de contrôler les sombres créatures nommées des Mirages, et Chrom sera son nouvel acolyte. Itsuki et Tsubasa, devenus des Mirage Master (et après une transformation affectueusement nommée « Carnage Form » que Sailor Moon aurait jalousé) vont devoir s’enfuir de l’idolasphère pour retrouver leur monde. Les premiers combats vous permettons de vous familiariser avec les premières subtilités de son système. Si la partie exploration ressemble une fois de plus à Persona (3 et 4), notamment par le fait de pouvoir donner un coup d’épée sur les monstres afin de les éviter ou de pouvoir bénéficier d’un tour d’initiative en les attaquant, la partie combat elle est très classique.
C’est en tour par tour qu’ils se feront avec une règle d’action proche de celle de Final Fantasy X (horizontal au lieu d’être vertical). Pour dynamiser ses derniers, Atlus a conçu plusieurs choses intéressantes. Tout d’abord, les XPs gagnés à la fin du combat augmentent le niveau des personnages mais aussi des Mirages.
Tandis que l’augmentation du niveau du personnage ne fait qu’augmenter ses caractéristiques (cette augmentation étant aléatoire, comme les Fire Emblem avec le même son au passage), celle des Mirages permettent d’apprendre de nouvelles techniques de 3 catégories différentes. La technique classique (soin, « sort » d’éclair, etc..), la Session Skill (S Skill) et la compétence passive (augmente la force, etc…). Chaque nouvelle technique acquise doit être équipée sur le joueur. Rapidement vous devrez faire un choix entre les différentes compétences afin de correspondre au mieux à la situation donnée.
Comme dit plus haut, les combats se font au tour par tour. Comme dans beaucoup de RPG, chaque type d’ennemi a des affinités avec les éléments mais également avec différents dégâts d’armes possible. Tokyo Mirage Session #FE ne fait pas exception à la règle et l’utilise même intelligemment via les S Skills. Ces techniques ne peuvent être déclenchées uniquement sous condition et après une attaque alliée sur l’un des points faibles de l’ennemi, provoquant un combo (et donc une attaque gratuite). Pour que cela soit plus clair, prenons un exemple. la technique Elec-Lunge de Tsubasa se déclenchera lorsque un sort d’éclair sera fait sur un ennemi naturellement faible contre cet élément. Une fois réalisée (par Itsuki en l’occurrence), une « Session » sera crée et Tsubasa va attaquer automatiquement, même si ce n’est pas à son tour de jouer !
Le coté sympathique de ces Sessions est que en les choisissant correctement, vous pouvez réaliser plusieurs combos d’affilés car les S Skills peuvent aussi réagir à une S Skill fraîchement exécutée ! Dès l’arrivée du troisième protagoniste, ce type de combo devient encore plus intéressant voir même indispensable pour tomber rapidement le premier boss du jeu sans devoir subir trop de dégâts.
Que l’on soit clair, si vous n’êtes pas un minimum fan de l’univers nippon, Tokyo Mirage Sessions #FE n’est pas fait pour vous. Le jeu est un condensé de tout ce que nos amis japonais peuvent faire de bizarre. Une fois le prologue terminé, vous êtes engagé dans une maison de disque (qui gère entre autres la célèbre idole J-Pop Kiria) dirigée par une femme aux atouts… percutants, afin de pouvoir améliorer vos pouvoirs de Mirages Master grâce .. à la chanson ! (Ce n’est absolument pas exagéré). Alors bien sur, si vous bloquez sur cette couche superficielle, vous ne verrez pas la grande richesse du jeu question tactiques de combats, mais également au niveau du jeu en lui-même.
Oui Tokyo Mirage Sessions #FE est riche, il propose un J-RPG aux mécaniques classiques mais accompagné de modernité (la clef des combats est la Session entre vos personnages). Une fois le premier chapitre terminé (après une Idolasphère sous forme de casse-tête avec des bustes géants) vous découvrez qu’il y a des interludes afin de réaliser des quêtes secondaires pour vos personnages, avec pour récompense d’améliorer leur Performa (et donc de permettre d’apprendre de nouvelle Radiants Skills). Dès le chapitre 2 vous pourrez switcher en plein combat avec d’autres personnages jouables ayant leur propre technique et enchaînements, afin de répondre à tous les types d’ennemis.
Si graphiquement cela reste globalement correct sans plus, les Extra Skills (super technique) sont plutôt jolis et les boss vraiment gigantesques. Il est amusant de voir que Nintendo a laissé les tenues un peu affriolantes (et typiquement nippone) dans ce jeu sans les retoucher (comme il a pu faire dans Fire Emblem Fates). C’est une bonne chose car c’est un peu le concept de Tokyo Mirage Sessions #FE, une contenant un peu « What the Fuck » et 100% japonais avec un contenu riche, complet et pas si simple que ça pour ceux qui creuseront un peu. Bref, me concernant je suis fan !
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