Cette année, on a pas mal entendu parler de chef d’œuvre dans le cadre de notre passion. Il est vrai que l’on a eu de grands jeux, comme The Legend of Zelda: Breath of the Wild ou Horizon Zero Dawn pour ne citer qu’eux. Mais peut on les qualifier de chefs d’œuvre? J entends souvent que The Last of Us est un tournant du jeu vidéo, qu il y aura un avant et un après Last of Us. Pour moi c est une aberration, Last of us est certes un très bon jeu, tout ce qu il fait est bien fait, mais il n a rien d original et d innovant. Du coup je me suis posé la question, quels jeux ont marqués ma vie de gamer au point de faire changer ma vision du jeu vidéo? Je vous propose donc de partager nos points de vue sur ces jeux qui ont marqués notre histoire personnelle.
La chasse est ouverte.
Le premier jeu qui a marqué mon expérience de joueur est, forcément, l’un des premiers auquel j’ai joué: Duck Hunt sur NES. Sorti en 1984 (et donc trois ans avant ma naissance) sur la console de Nintendo, ce jeu m’a introduit dans l’univers du jeu vidéo alors que je devais avoir 6 ou 7 ans. A côté de jeux comme The legend of Zelda qui était horriblement compliqué ou Super Mario Bros 3, ce jeu apportait une fraicheur de gameplay avec son pistolet manette. Pour rappel ou pour ceux qui ne connaissent pas, le but du jeu dans Duck hunt est de tirer sur des canards qui s’envolent. Trois balles pour toucher deux canards avec comme punition en cas d’échec, ce fameux chien de chasse qui se fout royalement de vous. C’est donc le premier jeu auquel j’ai joué, le premier à m’avoir appris l’échec, la frustration mais aussi la triche, car comme tout le monde j’ai posé le pistolet contre la télé pour être sûr de toucher ces maudits volatiles.
L’aventure avec un grand A
Quelques années plus tard, alors que je continue a jouer sensiblement aux même style de jeux sur ma PS1, essentiellement des jeux de plateformes comme Crash Bandicoot, Spyro, Hercule ou encore Pandemonium, c’est au tour de Final Fantasy VII de bouleverser ma vie de Gamer. Offert par une tante qui n’avait pas accroché au jeu (Merci Tatie, en plus de m’avoir fait découvrir Rayman!), me voila introduit dans le monde des RPGs. Ce jeu reste pour moi le plus grand bouleversement dans mes habitudes de jeu et dans ma vision du jeu vidéo. Pour moi jusque là, ma passion était constitué de jeux qui me demandait un objectif, de la dextérité et globalement du die and retry. Avec Final Fantasy VII, une toute autre vision s’ouvrait a moi. Passons tout ce que FF révolutionne à l’époque techniquement parlant mais pour moi, il introduit la notion d’histoire, de quêtes qui dépassent nos protagonistes, d’épopée fantastiques. La possibilité de raconter une grande aventure, de proposer une réflexion aux gens en traitant de sujet sérieux, faire passer un message tout en incorporant cela à un loisir numérique. Ajouter a cela les mécanismes de RPG (oui je sais j’ai parlé de Legend of Zelda sur NES plus haut qui avait deja certaines de ces mécaniques, mais j’ai dit aussi qu’a l’époque c’était trop compliqué pour moi et je l’avais donc longtemps laissé de côté), et ce magnifique système de matérias qui reste pour moi inégalé aujourd’hui et vous obtenez une recette qui m’a profondément marqué.
Le choix et le libre arbitre
Pour ma prochaine claque vidéoludique, j’aurais aimé dire que ce fut Heavy Rain. Mais ce serait faux. Heavy Rain est certes l’un de mes jeux vidéo préférés (en attendant la sortie de Détroit) mais il n’a fait que sublimer ce qu’avait déjà entamé Fahrenheit avant lui. C’est donc en 2005 que je prends une claque sur un jeu PC (une fois n’est pas coutume). Pour ceux ne connaissant pas, nous jouons Lucas Kane, personnage lambda qui, après être entré en transe poignarde un homme dans les toilettes d’un diner. Le jeu nous fera explorer la vie de Lucas et des deux enquêteurs. La possibilité de jouer plusieurs personnages différents séparément, de faire nos propres choix qui avaient un véritable impact sur le déroulement de l’histoire a ancré encore plus mon amour du jeux. Et mon admiration pour David Cage, qui me l’a bien rendu avec Heavy Rain que je considère comme un chef d’œuvre du jeu vidéo. Pour ne pas spoiler ceux qui ne l’ont pas fait, je n’en dirait pas plus, mais cette nouvelle vision de comment jouer, de comment raconter une histoire en impliquant totalement le joueur est pour moi un tournant dans la manière d’aborder le jeux vidéo.
Déesse, Oh ma déesse.
Une autre innovation qui a changé ma vision du jeux vidéo est la WII. Avec son nouveau gameplay aux wiimotes très efficaces, la wii m’a procuré de nombreuses expériences fabuleuses avec des jeux comme Madworld, The legend of Zelda: Skyward Sword, la trilogie Metroid Prime ou encore Okami. Les « vrais gamers » m’exposeront que Okami est d’abord sorti sur PS2, mais je m’en fous. Okami est une pépite dont je me doit de parler et je trouve ce jeu sublimé par son gameplay wii, la wiimote simulant parfaitement le pinceau d’Issun. Premier vrai pas aussi dans un univers plus asiatique avec une histoire fortement inspirée du folklore japonais. J’ai passé des heures à dessiner des bombes, compléter des constellations et chercher des perles au travers de ce monde tout en traquant le terrible Orochi. Tellement, que je l’ai repris dans sa version HD sur PS3 pour en obtenir le platine.
La poésie à son paroxysme
La PS3 où se trouve mon avant dernier coup de cœur et je vais tricher un peu, mais les deux jeux sont indissociable pour moi. Il s’agit de la compilation HD de Ico et Shadow of the colossus. Deux aventures poétiques complètement hallucinantes. L’une étant l’histoire d’un gamin différent emprisonné dans une tour, qui va devoir collaborer avec une jeune fille ne parlant pas la même langue que lui, l’autre étant la quête d’un jeune homme pour ressusciter sa bien aimée. Les deux aventures m’ont marqué par leur narration et l’implication, l’empathie que l’on ressent pour ces personnages qui ne parlent quasiment pas de tout le jeu. Toute l’émotion passe par la direction artistique, la narration et l’OST. Encore une autre façon d’aborder le jeu vidéo.
Avant de passer à la dernière révolution (mais non des moindres) dans le domaine, je voulais quand même préciser que tout ceci n’est que ma vision et constitue un choix non exhaustif de mon expérience de gamer. J’ai décidé de me basé sur les jeux qui ont vraiment apporté un changement dans mes habitudes de jeu, genre de jeu joué ou façon d’appréhender le jeu vidéo. D’honorables mentions seraient bien sur à apporter à des jeux comme Mafia 2, Age of Empire, Counter Strike, Bloody Roar, Tomb Raider et bien d’autres encore.
La réalité pas si réelle que ça
La dernière révolution pour moi est donc le PSVR, bien sur. Et parmi tout ce que propose ce dernier, pour le moment, pour moi rien n’arrive à la cheville de Batman VR en terme d’immersion. (Avec Farpoint pas très loin pour son combo avec le pistolet). Mais être Batman, ce rêve de gosse enfin à la portée de tous (sous réserve de finance d’une PS4, d’un PSVR, mais bon, être Batman, c’est un peu être Le milliardaire Bruce Wayne alors bon… Mince… Faut pas le dire ça normalement). Pour ceux l’ayant testé, c’est incroyable les sensations que cela procure. L’impression de jambes qui chancellent lors de la descente en ascenseur, l’impression d’humidité et d’immensité quand on découvre la Bat-cave. La puissance de la suggestion du cerveau au reste du corps. Il est bien dommage que la VR ne soit pas plus développée et que le PSVR n’accueille pas plus de gros jeu. En terme de nouvelle manière de jouer, je pose aussi ici Keep talking and nobody explodes, qui est une véritable pépite pour les soirées entre amis et casse complètement le mythe du joueur isolé, même avec le casque de réalité virtuelle.
Voila qui conclura notre voyage dans le temps et qui servira de présentation de mon parcours vidéoludique en tant que nouveau venu chez Spiritgamer, vous donnant de quoi me connaitre un peu mieux pour les articles et tests à venir. N’hésitez pas a partager votre expérience personnelle, vos coups de cœurs dans les commentaires. Petite rétrospective qui montrera l’évolution de mon point de vue sur ce média et cette passion que les gens ne voient encore pas assez comme ce qu’il est, un art à part entière comme la littérature et le cinéma, et pas seulement un média mainstream qui rends les gens obèses, violents et asociaux, mais qui peut aussi raconter, amener à réfléchir, transporter le joueur et même réunir les gens autour d’une passion commune.
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