Sortir un jeu le jour de la Saint Valentin, le jour des amoureux est assez osé, surtout lorsque l’histoire de ce dernier tourne lui même autour d’une histoire d’amour entre deux êtres qui ne peuvent pas se rejoindre. Degrees of Separation est ce jeu qui veux nous embarquer dans un monde à la fois chaleureux et à la fois glacial. Mais que vaut donc ce récit annoncé comme onirique?? Tentons d’y répondre dans ce test.
Nous faisons connaissance avec Ember et Rime, les deux protagonistes que nous allons manipuler pendant tout le jeu. Ember est le personnage du côté de la chaleur, et Rime lui est le personnage du côté froid. Qu’est ce que cela veux dire? Et bien dans un premier temps sachez qu’une barrière constante sépare nos deux amis, et selon où chaque personnage se trouve sur l’écran de jeu, la nature environnante sera impactée d’une façon chaleureuse pour Ember, et de façon glaciale pour Rime. C’est avec cette dualité que vous devrez progresser tout au long du jeu et résoudre les différents casse-tête qui seront mis sur votre route afin d’avancer. Certains seront simples, d’autres seront plus complexes. Entre des étendues d’eau qu’il vous faudra soit glacer, soit laisser liquide, des lumières réagissant à la chaleur et au froid, vous devrez avancer dans les différents tableaux qui vous seront présentés; un château faisant office de hub central d’où tous les autres tableaux se lancent. Le but du jeu étant de découvrir une manière de réunir nos deux protagonistes sans barrière entre eux.
Choisissez votre personnage ou jouez à deux
Dans Degrees of Séparation donc vous alternez entre le chaud et le froid, et le rendu du paysage s’en ressent selon où vous vous trouvez sur l’écran et quel personnage vous manipulez. Cette alternance d’orange et de bleu est plutôt bien mise en scène, le décor s’en trouvant modifié directement. Les étendues d’eau seront glacées à l’approche de Rime, mais Ember leur permettra de retrouver leur aspect liquide dès lors qu’elle marchera dessus par exemple. Et c’est toute cette mécanique qui est mise en permanence en avant dans le jeu. Vous serez obligé d’utiliser la dualité des personnages si vous souhaitez avancer. Et pour les foulards disséminés un peu partout, il vous faudra vous creuser les méninges pour savoir comment les atteindre. Même s’ils ne sont pas spécialement obligatoires, certains pouvant être zappés, ils devront tous êtres trouvés si vous souhaitez débloquer toutes les portes du château et explorer l’intégralité du monde de Degrees of Separation.
Au fil des niveaux, certains vous accorderons des pouvoirs différents des autres, faire une barrière physique entre vous, créer une explosion, voici quelques uns des pouvoirs que vous aurez et qui vous permettront d’appréhender les niveaux de manière différente.
La bande son colle parfaitement à l’univers dans lequel vous allez évoluer, relativement discrète, il vous faudra tendre un peu l’oreille pour bien entendre les sons mélodieux qui vous seront servis. Mais elle pourra, au contraire, à certains moment se rendre un peu plus sombre et dramatique mais collera toujours à l’instant T où vous évoluez. Comme je l’ai dis un peu plus haut, la nature se retrouve modifiée soit du côté chaleureux, soit du côté froid selon le personnage et l’emplacement de celui-ci dans l’espace. Et régulièrement, même si le jeu n’est pas une claque graphique comme certaines des dernières productions, on se plait tout de même à s’arrêter pour regarder le paysage, et à manœuvrer les personnages afin de modifier le contraste environnant afin de voir ce que ça donne selon que l’on soit du côté de Rime ou celui d’Ember
Le chaud et le froid, l’alternance du bleu et du orange sera permanent
Vous risquez de vous perdre assez régulièrement dans les niveaux, le jeu n’ayant pas de semblant de carte afin de vous repérer, il vous faudra prendre les repères à votre sauce, c’est un peu dommage, car on se retrouve à chercher de quel côté on doit aller, et le jeu gagnerait en lisibilité si une carte était intégrée, c’est un point qui permettrait au jeu d’être un peu plus accessible aussi. Dernier point, le jeu peut se jouer seul, totalement seul, l’autre personnage étant géré par l’ordinateur lorsque vous ne le contrôlez pas, et il faut dire que l’IA est plutôt bonne. En effet la seule fonction de l’ordinateur est de faire « suivre » l’autre personnage quand vous ne l’incarnez pas, et dans la grande majorité des cas, tout se déroule correctement, mais il arrive cependant que parfois l’IA soit un peu paumée selon où vous vous trouvez, et aura du mal à vous rejoindre. Le jeu peut aussi se jouer en co-op sur le même écran, et dans ce cas là il va vous falloir faire preuve d’esprit d’équipe pour avancer. A noter que lorsque les deux personnages s’éloignent un peu trop, l’écran se scinde en deux afin que vous ayez toujours un visuel sur les deux, que ce soit en co-op ou en partie solo.
Les éditeurs indépendants nous servent régulièrement ces dernières années des récits prônant certaines valeurs. Degrees of Separation fait partie de ceux-là. L’amour entre les deux êtres que sont Amber et Rime est régulièrement mis en avant que ce soit dans le récit que la voix-off fait comme dans les diverses interactions entre eux. Si vous aimez les petits jeux sans trop de prise de tête, avec des graphismes léchés sans être une claque graphique, avec des énigmes et un sens, alors Degrees est fait pour vous. Si par contre les casses-têtes ne sont pas votre dada, alors passez votre chemin, vous risqueriez de rager plus d’une fois tout au long du jeu. Malgré tout et de par son côté onirique et féerique, Degrees of Separation devrait en séduire plus d’un et devrait arriver à les entraîner dans son univers coloré.
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