Chaque année c’est la même rengaine, les jeux à licence annuelle ressortent un opus et apportent, pour certains d’entre eux du moins, leur lot de nouveautés ainsi que le changement d’un chiffre dans le titre, qui peut être des fois la seule nouveauté de l’opus. Farming Simulator rentre dans ce moule et s’améliore à chaque sortie avec par exemple, l’ajout de nouvelles marques de machines agricole, de nouveaux graphismes, de nouveaux effets et animations. Cette année n’échappant pas à la règle, Giants Software revient sur le devant de la scène avec Farming Simulator 19 toujours édité par Focus Home Interactive, et évidemment vous connaissez la chanson: meilleurs graphismes, plus de marques etc… Ces ajouts sont-ils réellement présents et poussent-ils encore plus loin l’expérience fermière en apportant plus de réalisme dans ce simulateur ? Voilà une question que vous vous posez sûrement si vous êtes adepte du soft ou juste néophyte.
Commençons par le commencement, il va de soit que tout le monde connais le jeu, ou du moins en a déjà entendu parler. Il rentre dans la grande, voir immense lignée de simulateur de travail et comme son nom explicite l’indique, ici il est question du monde agricole. A la tête de votre propre ferme, vous devrez faire ce à quoi chaque fermier aspire: subvenir à ses besoins et accessoirement fournir de la nourriture. Travailler la terre, soigner vos cultures, récolter, s’occuper de son bétail, voici une portion des activités principales qui vous occuperont tout au long du jeu, à moins que le côté répétitif de ces dites activités ait eu raison de votre patiente. Ce point impactera généralement les néophytes qui voudront s’essayer au soft. Les premières actions auxquelles vous voudrez vous essayer seront généralement de courir vers votre moissonneuse ou votre charrue et de commencer à utiliser leurs outils dans les champs à votre disposition. Néanmoins travailler un champ peut être long et fastidieux au premier abord et demande généralement à être refait inlassablement. Toutefois ce côté répétitif peut être contré par la possibilité d’embaucher des ouvriers pour une tâche spécifique. Malgré leur intelligence artificielle un peu amélioré il resteront cependant toujours bloqués par un bout de champ qui ne sera pas à leur satisfaction. Ils peuvent cependant vous permettre de vous occuper d’autre chose, comme par exemple faire vos achats en boutique.
C’est avec cette super transition digne des plus grands écrivains que nous pourront aborder le point des véhicules. L’un des plus grands points forts de ce soft et de la licence en général et dans sa faculté à nous proposer d’innombrables véhicules et d’outils pour nous aider dans nos tâches. Avec plus de 103 marques connues du monde agricole passant par John Deere pour les tracteur et Komatsu poFarming Simuiur, les machines forestières qui font leur entrée cette année. Des petits tracteurs aux gros mastodontes faisant ¼ du champ, à la charrue et moissonneuse-batteuse, en passant par les pulvérisateurs et ramasseuse à ballot il y a de quoi se perdre. Heureusement la boutique est plutôt nette, proposant des catégories et sous catégories de véhicules/outils en fonction de la tâche afin de s’y retrouver et de ne pas perdre les débutants, malgré les tutoriels disponibles et de bonne facture qui nous expliquent les différentes actions disponibles sur nos champs afin de permettre une culture et récolte optimale.
Farming Simulator 19 nous propose d’évoluer dans trois campagnes qui s’apparentent aux trois modes de difficulté (facile, moyen, difficile). Alors que la première vous met à la tête d’une ferme déjà construite avec des terres et des véhicules à votre disposition, et que dans la deuxième vous n’avez rien à part énormément d’argent, la dernière vous propose de redresser une ferme où tout va mal avec des dettes longues comme mon bras. Mais peut-être que vous ne voulez pas vous sentir seul, ça ne sera sûrement pas les PNJ qui permettront de vous sentir entouré car à part les 3 voitures que vous croiserez le long de la route, personnes d’autre ne sera visible. D’accord la plus forte densité de population et centrée autour des grandes villes et leur métropole, mais en campagne, il y a quand même plus de gens que trois vieux pécores qui y habitent. Voir des PNJ vendeur au lieu de passer par un shop virtuel aurait pu être une solution. Heureusement un mode multijoueur est disponible. Le jeu restant le même mais vous permettant d’autres façons de jouer comme du rôle-play disponible sur certains serveurs.
En plus de vous permettre d’évoluer dans 3 campagnes différentes, deux environnements sont également disponibles avec Ravenport, une carte typée Amérique et Felsbrunn, une carte typée Europe dans la région Alpine. L’un comme l’autre sont plutôt bien réalisées et les graphismes améliorés, promesse établie lors du marketing du jeu et bien visible. « La franchise plusieurs fois millionnaire fait un bond de géant, avec une révision totale de son moteur graphique. » Voici ce que l’on peut lire en description du jeu sur Steam. Le terme « bond de géant » est peut-être exagéré au vu de la concurrence et des derniers jeux sortis récemment, mais il serait inapproprié, voire même de mauvaise foi de dire qu’il n’y a pas eu de changement graphique visible.
Que ce soit au niveau des textures et de l’optimisation en général, Giants Software a bien fait progresser la licence Farming Simulator. Les panoramas sont de meilleur facture, les texture sont plus net, les gyrophares et l’éclairage de nuit sont vraiment améliorés. Malgré l’absence de vie qui est un point négatif cité plus haut, la nuit les villes s’illuminent et les maisons aussi rendant le paysage magique, accentué également par la vue cockpit, les intérieurs des véhicules fidèles à ce que l’on peut trouver réellement. Ajouté à ça un ATH simple mais efficace qui ne cache pas l’action et le premier coup d’œil n’est pas déplaisant. Mais les améliorations techniques apportées à cet opus ne s’arrêtent pas là, les animations générales des véhicules ont également subies un changement. Même si l’animation d’attelage d’un outil reste ridiculement drôle et manque de réalisme pour un simulateur. Néanmoins cela n’est-il pas du chipotage ? Car à côté, entre les corbeaux qui s’envolent hors du champ lorsque vous faites du bruit ainsi que l’herbe et la saleté que vous engrangez par votre travail, un gros travail sur le réalisme a tout de même été fait sur les champs. Dorénavant c’est fini de pulvériser ou de biner pour rien, car des vraies adventices, ou plus communément appelées mauvaises herbes, feront leur apparitions dans les champs accentuant encore le réalisme et l’impression d’avoir un vrai impact sur notre culture. Mais les zones de travail, le passage de la moissonneuse-batteuse et de la charrue par exemple restent toujours un peu trop nettes. De plus, même si cette année Farming Simulator s’offre une grosse poussée niveau graphismes, côté technique et plus précisément de son moteur physique, c’est toujours le néant avec aucune collisions ou encore des problèmes de tracteurs volants lors d’un choc trop violent.
On a beaucoup parlé des champs mais pas du bétail, à raison, car cette partie reste fondamentalement la même chose que les opus précédents avec la nouveauté de pouvoir dorénavant monter nos chevaux même si cela n’a pas de « but » à proprement parler.
On ne nous avait pas menti, ce Farming Simulator 19 nous propose de vrais changements graphiques en gardant la même recette qui a fait le succès de la licence au fil des années, avec d’innombrables véhicules et culture à notre disposition, et une liberté d’action totale. Même si les fans inconditionnels et les personnes ayant un pied dans le monde agricole n’auront aucun problème à s’en sortir dans le jeu, les néophytes pourront être rebutés par le côté répétitif des actions réalisables ainsi que du manque de vie dans le monde et l’absence totale de moteur physique.
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