La licence LEGO en jeux vidéo a tenté bien des domaines différents, du jeu d’échec au football en passant par le groupe de rock, mais cela fait bientôt 15 ans que la licence se concentre plus sur le jeu d’action-aventure plateformes au travers de licences comme Star Wars, Indiana Jones ou bien encore l’année prochaine Toy Story. Après avoir déjà pas mal exploité l’univers des super héros via les Lego Marvel Super Heros, Lego Avengers, Lego Batman etc, la série a décidé de continuer à miser sur l’univers DC Comics en tentant ce coup-ci le pari de vous faire franchir la ligne rouge, de passer du côté obscur de la force en vous faisant jouer une aventure dans la peau des Super Vilains. Le pari est il réussi? Le changement de côté suffit il à insuffler un air de fraîcheur sur une licence qui commence à tourner en rond? Des éléments de réponse dans notre test de LEGO DC Super Vilains.
Un Casting de folie au service d’une histoire originale
Soyons honnêtes quelques secondes, si la licence Marvel brille essentiellement par ses héros comme Captain America, Iron Man ou encore Spider-man, les séries DC sont plutôt marquées par les Vilains et essentiellement ceux de Batman. A quelques exceptions près, les gens sont plus marqués par Catwoman, Double Face ou le Joker que par Aquaman ou Green Arrow. LEGO s’est donc lancé dans une aventure où l’on jouerait les vilains emblématiques de l’univers DC Comics. Pour cela, il a fallu inventer un scénario le justifiant, et c’est donc ainsi qu’après une énième évasion de la prison, nos super vilains étaient à la lutte avec la ligue des justiciers quand ont débarqués leur pendants d’un univers parallèle: Terre 3. C’est ainsi qu’Ultraman, Owlman et autres super ont prêtés main forte à la ligue pour mettre fin à cette évasion. Cependant, leurs intentions étaient loin d’être pures puisqu’ils en profitent pour capturer la ligue des justiciers et prendre leur place aux yeux du public de la Terre. Seule Harley Quinn, témoin de ce méfait connait la vérité sur le syndicat du crime comme ils sont appelés sur leur planète. Ne supportant pas que des vilains plus efficaces qu’eux et surtout plus malhonnêtes ne dominent la Terre, les super vilains vont s’associer pour faire tomber le syndicat. Voici donc l’histoire de ce LEGO DC Super vilains qui vous permettra de jouer avec le Joker, Harley mais aussi les personnages comme Lex Luthor ou Malcolm Merlyn.
Un classicisme à outrance?
Cet épisode reste très classique dans son gameplay et ses mécaniques de jeu. Très semblable à ses prédécesseurs, vous contrôlerez donc un personnage alternant entre les niveaux du mode histoire et un hub en monde ouvert dans lequel vous devrez remplir des défis et récupérer des briques jaunes, vous permettant de viser le 100%. Ce Hub en monde ouvert est composé essentiellement de Gotham City et de Métropolis. Les deux villes sont représentées dans leur cliché le plus totale, volontairement bien évidemment, c’est la patte LEGO que de faire ressortir les caractéristiques à outrance. C’est ainsi que Gotham City sera toujours de nuit et sous la pluie tandis qu’à Métropolis, le soleil brillera à chaque instant. Dans ce HUB, vous pourrez donc remplir des défis, chercher des briques jaunes en remplissant des objectifs, en faisant des courses etc, et même trouver tous les tags à effectuer. Sachez bien évidemment que l’humour LEGO est toujours présent et se mêle parfaitement à l’univers DC. Vous pourrez donc sans honte remplir le défi consistant à retirer les sucettes des bébés dans leur poussette. Oui, c’est bon d’être méchant. Les niveaux du mode histoire quant à eux seront aussi très classiques. Vous devrez les traverser une première fois en ligne droite afin de compléter le scénario, remplissant pour cela quelques puzzles très simple, consistant la plupart du temps à tout détruire dans le décor pour reconstruire des objets vous permettant de progresser. Les habitués de la série ne seront absolument pas dépaysés. Une fois le jeu terminé, il vous faudra les refaire en mode jeu libre avec les personnages déverrouillés pour pouvoir trouver les 10 minikits par niveau, les briques rouges et les tags dissimulés dans les niveaux, demandant parfois un peu de recherche.
Comme toujours, certains lieux ne sont accessibles qu’en jeu libre
Quelques nouveautés quand même, mais trop peu.
Ce LEGO DC Super Vilain, bien qu’ultra classique amène cependant quelques nouveautés quand même. Outre un casting qui fait rêver, vous aurez pour la première fois dans un jeu LEGO la possibilité de jouer avec un personnage que vous aurez entièrement personnalisé. Alors entendons nous, vous pouviez déjà créer un personnage dans les anciens opus et le jouer en mode libre, mais ici, vous créez un personnage de A à Z spécialement pour être le « Héros » du mode histoire. Vous aurez ainsi à choisir son apparence, chaque partie pouvant être choisie indépendamment (Tête, torse, bras, jambe) mais aussi les accessoires, le mental, la voix, tout peut-être personnalisé et si vous ne voulez pas y passer des heures, vous pouvez bien évidemment choisir un personnage prédéfini ou bien en créer un aléatoirement. Ce petit ajout vous permet toutes les folies et rends parfois certaines cinématiques cocasses. Autre nouveauté, la capacité de votre personnage. En effet, celui-ci est une éponge à pouvoirs. Comprenez par là qu’à certains moments de l’aventure, votre personnage absorbera de l’énergie (nous vous laissons découvrir comment et pourquoi par vous même) pour la transformer en pouvoir comme le rayon permettant de détruire les objets LEGO dorés ou bien la capacité de changer de taille. Vous aurez aussi un nouveau puzzle où vous serez dans un labyrinthe que vous pourrez faire tourner pour en ouvrir les portes et vous permettre de rejoindre la sortie ou bien la possibilité de certains personnages à fabriquer des élixirs comme le gaz hilarant du Joker ou le filtre d’amour de Ivy. Hormis l’ajout des tags, ce seront, hélas, les seuls ajouts de cet opus. En effet, les autres nouveautés étant liées aux capacités des personnages, je ne considère pas vraiment cela comme des ajouts de gameplay. Certes le Joker peut recruter des sbires pour s’en servir comme échelle ou comme pont et Ivy peut faire grandir des plantes, mais ce ne sont pas des ajouts à proprement parler.
LEGO nous sort une fois de plus un jeu efficace dans l’univers DC avec un casting de rêve et un rendu final propre et aseptisé. Le soucis est bien là, après 15 ans de la même recette, le peu d’ajouts et le changement d’univers ne suffisent plus à maintenir l’intérêt que l’on porte au jeu et on parcours ce LEGO DC Super Vilain par petites touches sans vraiment y rester accroché (et je suis pourtant un grand fan des méchants DC, surtout d’Harley qui possède ici un rôle prépondérant). Il va falloir que la licence trouve de quoi se renouveler pour ne pas s’essouffler et ne pas lasser, si ce n’est pas déjà trop tard pour une grande partie des joueurs.
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