Avant de démarrer ce test, toute l’équipe de SpiritGamer tient à présenter ses excuses pour le retard. Si nous avions reçu le jeu à la sortie en sa version PC, la persistance du problème des serveurs en ligne a eu raison de notre travail et il a fallu attendre ce jour pour pouvoir vous délivrer un test complet. Nous vous présentons nos plus plates excuses pour ce contre-temps.
Cela n’aura pas échappé aux amoureux du ballon rond, la nouvelle saison a bel et bien démarré, et avec elle débarque les grands noms de la simulation footballistique. En bon challenger, c’est Pro Evolution Soccer 2019 qui entre en premier sur le terrain. Technique, fluidité, rapidité, nous avons passé au crible ce nouvel opus, en voici l’avis de la rédac’.
Comme chaque année la guerre fait rage entre les deux éditeurs. Si les beaux jours de PES font partie des souvenirs des trentenaires, Konami essaye tant bien que mal de mettre le paquet pour revenir sur le devant de la scène. Malgré des efforts techniques indéniables, la différence de moyen entre les deux géants est telle, que le contenu en empathie. Le signe le plus flagrant de ce déséquilibre est l’absence de nombreuses licences.
Alors que la Ligue des Champions a rejoint FIFA cet été, PES 2019 peine à proposer un contenu intéressant. Vous aurez la possibilité d’arborer les couleurs d’un grand nombre de clubs issus de championnats divers et variés comme la Jupiler League (le championnat belge) ou la Liga Aguila (championnat colombien) en plus des cinq grands championnats européens. Si cette quantité d’équipe à disposition pourrait faire rêver certains joueurs, elle laisse finalement à désirer tant les droits d’exploitation sont absents. En effet, souffrant encore de ce déséquilibre financier, Konami ne peut proposer un jeu complet avec toutes les licences à son actif. Ainsi, si votre cœur se porte vers une équipe de Manchester ou de Bundesliga, vous n’aurez pas la chance de vous afficher sous les couleurs officielles de votre équipe favorite mais sous un maillot et un écusson totalement différent en raison de cette absence des droits d’utilisation.
Ce n’est pas sans effort que l’éditeur a souhaité contrebalancer ce manque de droit puisqu’un grand nombre de stades officiels est toujours présents. Vous avez alors la possibilité de fouler la pelouse des très célèbres et grandiose Camp Nou ou Maracana, qui sont pour le coup plutôt bien fichu, mais on ne va pas se le cacher, c’est toujours douloureux de jouer un Barcelone – Juventus à la maison lorsque l’adversaire se nomme PM Black White et qu’il n’arbore pas les couleurs authentiques de la maison.
Joueurs PC et PS4, soyez rassurés, comme chaque année la communauté a publié des patches permettant de palier à cette absence de droits et de vous faire profiter de toutes les équipes présentes comme si de rien n’était. Ainsi maillots, logos, noms des joueurs apparaissent tout beau tout neuf. Malheureusement, une fois n’est pas coutume, les joueurs Xbox sont écartés de cette possibilité et ne peuvent donc pas en profiter.
Tous les amoureux des jeux de simulation de football le savent bien, le véritable point fort de PES est son gameplay, et cette édition 2019 ne manque pas à la règle ! Konami propose cette année, et peut-être plus que les précédentes, une véritable simulation de football. Tandis que le concurrent tend de plus en plus à l’arcade avec des gestes techniques toujours plus fous – et surréalistes parfois – le géant japonais reste lui dans une direction plus réaliste. Il ne manque que l’odeur du gazon et nous y sommes !
Avec de toutes nouvelles animations qui viennent donner encore plus de vie au jeu, Pro Evolution Soccer 2019 propose un gameplay intéressant et équilibré, fondé sur la tactique et la patience. Amoureux des « tout droit » ou des passes en profondeur lobées, il est temps de revoir votre tactique ! Le gameplay se rapproche beaucoup plus du football que ce que l’on peut constater ailleurs. Les passes doivent être réalisées avec précision et justesse, les tirs avec conviction et les tacles avec prudence si vous ne souhaitez pas voir le ballon sortir du terrain ou vos joueurs en défaillance totale.
Pour se rapprocher de la simulation, les développeurs ont mis l’accent sur la gestion de la fatigue. En effet, si la vitesse et les accélérations de folie d’un Cristiano Ronaldo font toujours mal et permettent de déborder dans le dos de la défense, celle-ci ne sera pas toujours aux abois. La fatigue est bel et bien présente, puisqu’il faudra veiller à la gérer au maximum vos courses pour pouvoir faire bouger la défense à la 80ième minute comme à la 20ième.
A cela s’ajoute un jeu fondé sur la technique. Comme nous vous l’avons dit, finis les « tout droit » de folie suivis d’un tir croisé pour prendre les devants au score ! Le gameplay exige tactique, technique et patience. Le jeu court en triangle et les un-deux permettent toujours d’éliminer quelques adversaires, mais le jeu long n’est pas en reste. Les transversales, les centres et les passes en profondeur ont tout autant leur importance tant ils sont essentiels pour progresser sur le terrain.
Et c’est indéniablement en ce sens que le jeu de Konami séduit. Avec une multitude de possibilité proposées dans la construction du jeu, il donne envie de faire tourner le ballon jusqu’à trouver le décalage parfait pour déclencher une attaque dévastatrice. Petit bémol néanmoins s’agissant des gardiens, qui, s’ils se retrouvent seul face à l’attaquant, se verra plus être une vraie passoire qu’un véritable dernier rempart, laissant parfois apparaître une maladresse maladive et abusive.
En ligne ou en local, PES2019 s’inscrit directement dans la lignée de ses prédécesseurs avec des modes de jeu qui ont peu changé. Alors que les éternels matchs amicaux et divisions sont toujours présentes, c’est sans nul doute que Konami compte sur MyClub et le 3vs3 pour faire la différence.
Alors que le premier s’inspire toujours plus de FIFA Ultimate Team avec l’apparition, cette année, de cartes boostées et des Equipes de la Semaine, MyClub garde toujours la même dynamique avec son système de construction d’équipe par l’utilisation d’agent ou d’enchère. Cette dynamique assez redondante vous obligera à enchaîner les matchs avec vos joueurs les plus faibles pour amasser un maximum de crédit pour renouveler les contrats des plus grands et attirer de nouvelles stars dans vos rangs.
Très satisfaisant de prime abord, d’autant plus que les animations de « pack-opening » sont très bien réalisées et franchement chouette à regarder, MyClub devient rapidement rébarbatifs tant par sa mécanique répétitive que par son le taux d’apparition des joueurs stars. En effet, nombreux sont déjà les Youtubeurs et streamers ayant une équipe compétitive avec des joueurs de renom tant le drop de ces joueurs est élevé. Autrement dit, FIFA Ultimate Team a encore de belles années devant lui !
Nous soulignons tout de même la présence du mode 3VS3 qui, bien qu’il ait été peu modifié, reste agréable. Il laisse, comme toujours, place à la coopération et la stratégie. Entre amis ou pour le fun, c’est un mode vraiment plaisant qui laisse néanmoins sur sa faim avec son matchmaking pas franchement au point.
S’il y a bien un élément sur lequel Konami se démarque sans nul doute c’est la réalisation graphique. Après une refonte totale du visuel, la licence propose une année de plus des graphiques convaincants. La modélisation est franchement réussie, les jeux de lumières maîtrisés, le rendu est convaincant est agréable. Si les joueurs semblent encore trop impassibles, de façon générale, tant dans leurs déplacements que dans leur modélisation, les joueurs sont bien réalisés. De surcroît, de nombreuses animations ont été ajoutées, que ce soit lors des célébrations que lors des ralentis qui ont lieu durant le match. Le tout vient alors ajouter une certaine profondeur et un sentiment de réalisme appréciables.
S’agissant des interfaces et de leur réalisation, on ne va pas se le cacher, les choses ne sont pas parfaites. Si l’éclairage a permis de remettre en avant une interface qui paraissait sombre et vieillot les années précédentes, on ne va pas se le cacher, le rendu reste tout de même moyen. Bien que la fluidité soit présente, les contours sont toujours très bruts et les onglets très marqués, donnant un rendu toujours vieillissant et peu dynamique.
Malheureusement, ces éloges ne peuvent être attribuées au sound design du jeu. En effet, ce PES 2019 n’échappe à la règle : la réalisation sonore est une nouvelle fois désagréable pour ne pas dire en-dessous de tout le reste. Avec des réactions du public en décalage par rapport aux actions, des commentaires fades, insipides voire inutiles, la réalisation peine encore à se démarquer. Vous vous retrouverez rapidement à baisser le volume des commentaires et de l’ambiance du stade qui prêtent souvent à sourire tant ils sont mal réalisés et mal venus.
Depuis que EA Sport s’est démarqué et a pris de l’avance notamment grâce à son mode FIFA Ultimate Team Konami peine à reprendre du poil de la bête. Néanmoins, ce nouvel opus du très célèbre Pro Evolution Soccer se présente aujourd’hui comme un sérieux concurrent pour les années à venir. Avec une réalisation graphique aux petits oignons et un gameplay toujours aussi efficace, la licence japonaise offre aujourd’hui une véritable simulation de football. Loin d’être exempte de tous défauts, PES 2019 propose malgré tout un gameplay prenant, équilibré et franchement agréable malgré une prise en main assez complexe, notamment pour les joueurs invétérés de FIFA.
C’est donc un sympathique mais fragile début de saison que nous propose Konami avec cet opus convaincant et efficace qui ravira à coup sûr les amoureux du ballon rond. Sera-t-il suffisant pour mettre à mal le géant américain ? Assurément non, néanmoins cela laisse présager de belles évolutions pour les années à venir !
Il n'y a pas de commentaires pour le moment. Soyez le premier à participer !