A quelques jours de la sortie de State of Decay 2 (22 mai pour tous les joueurs, 18 mai pour les joueurs ayant précommandé l’Edition Ultime) et après vous avoir proposé une preview en début de semaine, voici le test complet du deuxième opus de la série développée par Undead Labs et édité par Microsoft, en exclusivité sur Xbox One et PC Windows 10.
State of Decay 2 (que j’abrégerai SOD par la suite) reprends les bases du 1er opus. Vous êtes dans un monde apocalyptique où seuls les zombies arpentent les rues et les champs, un monde abandonné de toute forme de politique ou de soutien militaire, et où des survivants tiennent autant qu’ils peuvent. Bienvenue dans votre nouvelle vie. Si dans SOD1 on incarnait d’office un personnage du nom de Marcus, dans SOD2 vous aurez le choix pour commencer entre 4 duos de personnages, ayant leurs propres compétences et dont la relation (qui sera précisée entre parenthèses) sera complètement anecdotique et ne changera rien à l’histoire. Ainsi, vous pourrez choisir entre Paquito et Moren (un couple hétéro), Ashandre et Tantrell (frère et sœur), Alex et Bryson (les meilleurs amis) ou Isabel et Alyssa (un couple lesbien). Personnellement j’ai choisi ces deux dernières car c’étaient celles qui, pour moi, avaient les meilleures compétences. Cependant, je ne sais pas si ces 4 duos sont identiques à tous les joueurs où s’ils sont complètement aléatoires, mais dans tous les cas, vous aurez certainement toujours ce choix. Une fois votre duo choisi, vous débarquerez alors dans le scénario de tutoriel.
Vous vous trouvez alors en pleine fuite, poursuivis par des zombies, quand vous atteignez un camp militaire de réfugiés où vous espérez trouver de l’aide. Pas de chance, celui-ci est totalement vide, seuls quelques zombies y traînent leur pied cassé. Vient alors l’enseignement des bases, qui pourraient d’ailleurs déstabiliser les joueurs de SOD1, puisque certaines touches ont changé. Par exemple, pour allumer votre lampe torche ou les feux de votre véhicule, il faudra appuyer sur L (joystick gauche) et non plus sur R (joystick droit). Idem pour achever un zombie, il faudra maintenir ensemble RB+X et non plus LB+Y. C’est perturbant mais finalement on s’y fait vite. Bref, le tutoriel vous apprends comment fouiller, comment ouvrir une porte, éclater un zombie ou l’éliminer avec discrétion. Et vous apprenez aussi qu’un nouveau type de zombie existe: le pestiféré. Celui-ci en vous attaquant peut vous refiler la peste, qui peut vous tuer. Heureusement, il reste sur la base un militaire et un médecin qui peuvent vous aider car ce dernier a un remède contre la maladie.
Car dans SOD2, la peste c’est pas la gamine qui hurle dans le bus à côté de vous, c’est un virus des plus mortels véhiculé par les pestiférés. Les pestiférés sont facilement reconnaissables par leur couleur rouge car ils sanguinolent abondamment. S’il serait plus simple de simplement les éviter, vous devrez les éradiquer et pour cela, détruire les cœurs de peste qui existent aux 4 coins de votre territoire. Ils sont eux aussi facile à distinguer: sur la carte ils apparaissent avec le symbole d’une tête de mort sanglante, et dans la rue vous les trouverez aisément car un épais nuage rouge entoure et s’échappe du bâtiment dans lequel est le cœur, une sorte d’amas répugnant de je ne sais pas trop quoi. A vous de pénétrer dans le bâtiment, d’éviter les zombies qui vous assaillent pour défendre leur cœur et de démonter ce dernier de n’importe quelle façon: arme blanche, arme à feu ou explosif, tous les moyens sont bons. Et contrairement aux infestations (qui sont toujours présentes dans SOD2), les cœurs de peste ne réapparaissent pas une fois éliminés. D’ailleurs, concernant les infestations, elles sont un peu mieux indiquées que dans SOD1, car votre écran indique le nombre de zombies et de hurleurs présents (ceux qui hurlent pour ramener tous les zombies du coin sur votre tronche). Côté zombies, en plus des pestiférés, on retrouve les mêmes spécimens que dans SOD1 à savoir le sauvage (toujours aussi relou à chopper), le blindé (ou zombie d’élite), le hurleur, le boursouflé (qui vous explose toujours de l’acide au visage) et le mastodonte (toujours aussi énorme).
Nan je déconne, il te rendra rien du tout. Pourquoi? Parce que si Dieu existait vraiment, il n’aurait pas laissé le monde devenir apocalyptique. Cependant, aide ton prochain et celui-ci te le rendra. En effet, si une fois le tutoriel terminé, vous devrez établir votre base dans laquelle vous vous retrouvez à 4 personnages, et vous pourrez vite étendre votre groupe en répondant à l’aide de survivants seuls ou d’enclaves. En leur rendant service, vous pourriez recevoir des ressources (nourriture ou médicaments par exemple) et vous en faire des alliés que vous pourrez appeler en cas de besoin ou recruter. Mais attention, si vous négligez vos relations, vos alliés pourraient disparaître de la carte et certains pourraient devenir agressifs envers vous si vous n’allez pas dans leur sens. Un système de dialogue a d’ailleurs été implanté dans ce sens, qui permet de choisir plusieurs options de réponses à la requête de notre interlocuteur.
Cette citation de Antoine Lavoisier représente assez bien la situation dans SOD2. Pour vous faire simple, si vous trouviez la survie dans SOD1 facile et que vous base avait le moral au beau fixe, croyez-moi, dans SOD2, votre base va déprimer et vous avec. Cette fois, les gars de Undead Labs ont poussé la survie à son paroxysme, tellement les ressources sont faibles et sont rares. Si vous avez joué au 1er opus, vous vous souvenez certainement qu’un sac de ressources apportait à peu près 15 en quantité. Dans ce 2e opus, un sac ramène 3/4 quantité de ressource à chaque fois. L’essence est comptée et vous devrez faire attention au réservoir de votre véhicule pour ne pas être à sec en plein milieu d’une horde, et les véhicules eux-mêmes sont très rares, mais tellement utiles…
Pour maintenir le moral de votre base à flot, vous aurez plusieurs options: améliorer les équipements de votre base ou dépenser votre influence (la monnaie du jeu) pour acheter des équipements à prix exorbitant aux rares marchands qui passent dans le coin. Concernant la première option, SOD2 offre plus d’options que son prédécesseur avec des infrastructures plus variées et plus riches. Mais chacune d’elle demande des conditions pour être construite, à vous de les remplir pour profiter de leur petits bénéfices. Concernant la 2nde option, il y a en effet quelques vendeurs ambulants qui passent de temps en temps par ci par là et qui sont l’occasion de vendre certaines babioles que vous aurez trouvez (comme une lotion démaquillante à très haute valeur commerciale) pour augmenter votre influence (symbolisée par une étoile) et d’acheter à prix fort quelque chose dont vous auriez besoin en urgence ou que vous ne trouvez pas vous même. Mais attention, car si les ressources s’épuisent vite, elles peuvent également être gâchées et/ou gaspillées par les membres de votre groupe si vous en avez plus que nécessaire…
Avoir beaucoup de survivants dans son groupe est un atout non négligeable. Chacun des personnages que vous croiserez a son histoire et ses traits de caractères qui peuvent être un vrai plus pour la base. De plus, cela permet de faire des roulements entre les personnages, et ainsi laisser le temps à chacun d’eux de se reposer ou de se soigner pendant qu’on explore le monde avec d’autres. Et en explorant, vous pourrez améliorer leur compétences et les spécialiser dans un domaine pour les rendre encore plus compétents. Sachez d’ailleurs que les personnes de votre enclave défendront toujours la base, même les blessés allongés sur le lit de l’infirmerie se lèveront pour porter assistance si un ou plusieurs zombies pénètrent dans vos locaux. Ils ouvriront également les portières en voiture, parfois pas du bon côté, mais ça, c’est un détail, et vous défendront toujours si vous êtes dehors et que des zombies approchent.
En fonction des actions d’un personnage, le rang de chaque personnage pourra progresser, et passer de recrue à citoyen, et vous pourrez même élire un chef, qui aura alors une influence sur certaines missions. Dans mon cas, c’est Isabel (mon personnage de départ) que j’ai élu en tant que chef. Il s’avère que c’est une « seigneur de guerre », ce qui signifie que son objectif principal est, grosso modo, de dominer le monde qu’importe les moyens. C’est ainsi que j’ai été amené à récupérer un avant-poste en tuant le chef du groupe qui y était installé, et que j’en ai recruté son seul membre (pas rancunier du tout, soit dit en passant). De plus, c’est votre chef qui vous permettra de relocaliser votre base dans un QG plus grand, ou qui vous fera changer de territoire si vous avez épuisez toutes les ressources de votre monde, et il permettra la construction de certaines améliorations qui sont spécifiques à son style de chef. Si à l’échelle survivant il agit comme tout le monde, il se différencie par ses spécificités. Vous verrez vos membres dans l’onglet Communauté (en appuyant sur Back) qui vous permettra de switcher d’un personnage à un autre, de voir l’état de chacun d’eux mais aussi celui de la base et de voir la carte. D’ailleurs, vous verrez également combien de morts compte votre enclave grâce aux nombres de tombes posées derrière vos personnages. C’est anecdotique, mais ça donne un air de « on ne t’oubliera pas l’ami ».
Puisqu’on parle d’union, parlons de coopération, puisque SOD2 offre un mode coop à 4 joueurs, plutôt intéressant. C’est très utile pour démolir ces saloperies de cœurs de peste ou d’infestation en un rien de temps, et les trouvailles sont partagées. Je m’explique: si vous trouvez un sac, en le ramenant à la base vous le déposerez obligatoirement dans l’inventaire de l’autre, or, si vous trouvez des petites ressources (telles que munitions, bandage ou autre) vous les déposerez dans votre inventaire, car chaque joueur a accès à son propre inventaire, ce qui évite que tout le monde tape dans celui de l’hôte. Chaque joueur est plutôt libre de bouger car la limite d’éloignement autour de l’hôte est assez large. Ainsi, chacun peut prendre un véhicule et fouiller de son côté, ou tout le monde peut rouler toutes portières ouvertes dans une seule et même voiture.
Malheureusement, derrière chaque jeu se cache(nt) un ou plusieurs points noirs. Lorsque les 1er gameplay sont sortis, certains ont vite remarqué des bugs, et je dois reconnaître qu’il y en a. Des insignifiants, et un vraiment très dérangeant. Dans le registre léger, je pourrai parler du zombie qui tombe du ciel, de la porte qui apparaît comme ouverte mais qui est fermée, des légères chutes de framerate (et pourtant je joue sur Xbox One X). Côté bug très dérangeant qui oblige à quitter et relancer le jeu, c’est un gros bug de caméra, qui ne vous suit plus quand vous montez à bord d’un véhicule. La caméra reste bloquée là où il était garé et vous sortez alors du champ de la caméra si vous bougez. C’est vraiment trop génial quand vous souhaitez juste vous barrer au plus vite loin d’une horde… En 20h de jeu ce bug m’est arrivé 2 fois, au bout d’une longue session de jeu. J’ai aussi eu quelques bugs en coopération, mais je mets ça sur le dos de ma super connexion internet (qui frôle les 2 mégas!). Cependant, un patch Day One est prévu pour le jeu, espérons qu’il corrige ces bugs et d’autres que j’aurais pu ne pas croiser.
Graphiquement, State of Decay 2 est vraiment pas mal, il offre de jolis effets de lumières, la nuit profonde est vraiment bien réalisée et immersive, et les cycles jour/nuit sont assez longs, offrant une assez bonne notion de temps. On regrettera tout de même l’absence d’une météo variable et d’un vrai mode pause, qui est compréhensible en coopération, mais qui serait bien utile quand on est seul et qu’une envie pressante nous prends alors qu’on est loin de la base et du coup pas très en sécurité. Autre point intéressant, les cartes sont variables: quand vous quittez le didacticiel vous avez le choix de vous installer dans 3 types de zone différentes, et en coopération vous verrez que vous n’aurez pas la même carte que vos amis. Bref, State of Decay 2 est un must have, d’autant plus qu’il ne coûte que 29,99€ et qu’il est gratuit si vous êtes abonné au Xbox Game Pass. Si vous avez aimé State of Decay 1, vous aimerez forcément State of Decay 2.
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