Bien que portant le numéro 5, Far Cry 5 est le 6e opus de la série éponyme, développé par Ubisoft, et il arrive 2 ans après le dernier opus Far Cry Primal. Cette année, direction le Montana aux Etats-Unis à Hope County, une petite bourgade perdue, où s’est imposée une secte baptisée Eden’s Gate, sous la houlette de Joseph Seed. On s’est infiltré pour la démanteler, et voici nos impressions
Dans Far Cry 5, vous êtes un(e) nouvel(le) officier du bureau du shérif de Hope County, et accompagné du shérif, d’un autre officier et d’un US Marshal, vous avez pour mission d’aller arrêter Joseph Seed, Père de la secte d’Eden’s Gate contre lequel a été émis un mandat d’arrêt. Votre mission débute donc par un briefing dans un hélicoptère, avant de vous poser et d’aller mettre les menottes à ce bon vieux père. Bien évidemment, vous vous en doutez, une fois les menottes passées, l’histoire ne se termine pas (sinon ce serait pas drôle) et votre chasse à l’homme va commencer. Les partisans vouent un véritable culte à Joseph Seed et feront donc tout pour vous empêcher de l’emmener, quitte à se jeter dans les pales de votre hélicoptère pour être sûr que vous ne décolliez pas.
Bref, d’entrée de jeu, vous savez que vous êtes dans la mierda. Une fois l’introduction terminée (qui fait office de « tutoriel »), place à une grande nouveauté dans Far Cry: la personnalisation de votre personnage. Car oui, même si la série est un FPS et que vous ne voyez jamais votre personnage, ici, vous pouvez totalement le personnaliser, car votre personnage sera celui que vous utiliserez dans Far Cry Arcade, et que vos amis verront quand ils vous rejoindront en coopération. Et l’idée est intéressante. D’entrée de jeu, avant l’initiation vous pourrez choisir votre sexe uniquement, mais une fois l’intro terminée, vous pourrez personnaliser votre couleur de peau et votre visage (qui ne seront plus modifiable par la suite), mais aussi votre coupe de cheveux et votre tenue (complète ou morceau par morceau). Une fois votre vous idéalisé, place au jeu. Vous êtes pris sous l’aile de Dutch, un résistant, qui vous donnera 3 adresses où vous rendre pour commencer, chacune de ces adresses vous menant à une région différente : Henbane River, Whitetail Mountains et Holland Valley.
Vous l’aurez donc compris, chacune des missions que Dutch vous propose est un premier pion avancé sur l’échiquier de chaque région. Chacune d’elle est placée sous la commande d’un leader: Henbane River est commandée par Faith Seed, une jolie blonde manipulatrice, qui laisse derrière elle une illusion de bonheur trompeuse, et qui produit la Grâce, la drogue de la secte et qui crée les Anges, des sortes de zombies; Whitetail Mountains est commandée par Jacob Seed, un homme dur impartial et sans pitié, qui forme son armée en transformant des loups en monstres appelés Juges; Holland Valley est commandée par John Seed, qui croie dur comme fer en l’Eden, et qui a pour mission de recruter et purifier les partisans d’Eden’s Gate dans des rituels plus que violents.
Pour atteindre un leader de région, vous devrez récolter des points de résistance, que vous pourrez gagner de diverses façons. Vous pourrez suivre et compléter des missions principales et secondaires, libérer des avant-postes détenus par la secte, détruire des propriétés de la secte (comme des sanctuaires ou des véhicules de marchandises), et vous pourrez recruter des experts, qui combattrons à vos côtés, en sachant qu’il y en a trois par région. Plus vous récolterez de points de résistance, plus vous vous approcherez du leader. Mais avant d’en tuer un, vous le croiserez forcément à 2 reprises, puisque chaque barre de résistance est marqué d’un checkpoint, qui déclenchera une mission une fois atteint, qu’importe ce que vous êtes entrain de faire. Et seulement une fois que vous aurez éliminé les 3 leaders, vous aurez la possibilité d’affronter le Père: Joseph Seed. Vous pouvez parler avec tous les civils que vous croisez, ceux-ci auront toujours un petit mot pour vous: un remerciement, un indice sur une cache de survivaliste ou un bien une mission secondaire.
Mais pour réussir vous n’êtes pas seul. Vous pouvez par exemple vous aider d’un ami puisque le jeu est jouable en coop à 2 joueurs. Mais vous pouvez aussi former un groupe de 3 combattants, vous inclus, en recrutant des civils ou des experts que vous aurez sauvé (le groupe reste à 3 si vous jouez avec un ami). Il y a différents types d’alliés dans les civils et dans les experts. La première catégorie offre des soldats ou des snipers ou des lourds, qui ont des attaques et des armes différentes (mitraillettes pour le 1er, sniper pour le 2e ou lance-roquette pour le 3e), tandis que la 2e catégorie vous offre 9 experts que vous devrez au préalable sauver avant de pouvoir les recruter, et chacun d’eux à sa propre spécificité et ses propres compétences. Ainsi si vous avez besoin d’un soutien aérien, demandez Nick Rye ou Adélaïde Drubman, si vous voulez faire dans la dentelle et la discrétion, faites appel à Jess Black ou à Grace Armstrong, et si vous préférez vous entourer d’animaux, demandez Boomer le chien, Pêpêche le puma ou Cheeseburger le grizzly. Et vous pouvez aussi opter pour n’importe quel civil croisé dans la rue que vous pourrez recruter. Bref, tous les joueurs peuvent trouver chaussure à leur pied et adapter leurs compagnons en fonction de leur style de jeu.
Mais vous n’êtes pas obligé de vous occuper immédiatement de la secte. Vous pouvez par exemple prendre part à de nombreux défis de tout type (chasse, pêche, victimes par armes…) qui vous rapporteront des points de talents, qui quant à eux serviront à acquérir des compétences pour améliorer votre personnage. Vous pouvez également trouver des points de talents dans les caches de survivalistes, qui sont bien souvent des bunkers auquel vous devrez accéder en vous creusant les méninges. Côté compétences il y a 5 catégories : survivaliste, renégat, assassin, survivant et chef. La 1ère vous apportera par exemple des bonus de santé, la 2e des bonus d’arme (recharge accélérée par exemple), la 3e des bonus de terrain (comme le grappin ou la discrétion), la 4e des bonus de quantité vous permettant d’agrandir votre besace, et la 5e des réductions de temps de réapparition de vos experts s’ils sont blessés au combat.
De plus, la chasse, la pêche et la cueillette apportent des ingrédients qui vous seront nécessaires. Les deux premières activités vous apporteront des peaux, de la viande et des poissons que vous pourrez vendre dans les boutiques, la 3e vous rapportera quant à elle de quoi fabriquer des stimulants qui vous apporteront un bonus temporaire. Il y en a 4 différents: Fast (courrez plus vite), Furious (frappez plus fort) Chasseur ultime (marquer tous les animaux et les ennemis à proximité) et Survivant ultime (encaissez moins de dégâts). D’autres défis vous seront également proposer comme retrouver les briquets du Vietnam du grand-père d’une survivaliste, récupérer les barils de whisky d’une vendeuse… avec bien sûr, récompense à la clé. Concernant les boutiques, si elles vous permettent de vendre vos trouvailles, elles vous permettent aussi d’acheter et personnaliser vos armes et des véhicules, bien que vous pouvez en trouver gratuitement un peu partout, mais aussi acheter des vêtements pour votre personnage, des munitions, ou des objets comme des médikits ou des gilets par balle, bref, à Hope County tout se monnaie.
Il sera également bon de s’attarder sur d’autres points. Premièrement, les graphismes: j’ai joué sur Xbox One X, et le moins qu’on puisse dire, c’est que le jeu est vraiment très beau, très bien travaillé. Deuxième point, l’ambiance: elle est elle aussi bien réussie, petit plus sur la musique du menu pause, ambiance Montana western absolument enivrante. Troisième point, le monde: il est riche, et vivant, on peut y croiser de tout, d’un ours chassant un cerf à un loup mangeant un cadavre sur le bord de la route, en passant par des véhicules de survivaliste ou de la secte qui réagiront à l’action. Enfin, 4e et dernier point: la caricature de l’Amérique profonde qui est vraiment poussée. On croise à Hope County tous les stéréotypes et les clichés qu’on peut avoir des américains, avec les bunkers au cas où la fin du monde arriverait, en passant par le fanatique cinglé persuadé que les extra-terrestres sont parmi nous. Bref, pour le coup, Ubisoft nous régale bien comme il faut avec un festival de clin d’œil.
Cependant, avant de finir, il faut tout de même souligner les quelques points faibles que comporte Far Cry 5, (car oui, rien n’est parfait — sauf Red Dead Redemption). Première ombre au tableau: les temps de chargement. Bien qu’ils soient rares vu que le monde est ouvert, l’accès au boutique est vraiment long, tout comme les chargements lors d’un déplacement rapide ou d’une réapparition. Deuxièmement, les dialogues et cinématiques. Bien que très bien réussis dans l’ensemble, il y a des moments où on a juste envie d’éclater la tête de notre interlocuteur tellement il peut déblatérer des conneries avant de dire ce qu’on veut savoir, et certaines cinématiques sont tellement agaçantes qu’on a envie d’envoyer voler la manette (mention spéciale à la mission où l’on doit tuer Faith). Bref, l’art de tourner autour du pot pour rien et de donner l’impression de perdre notre temps… Côté bug, j’en ai quelques uns, mais gentils; comme un magazine ou un corps qui est à 1 mètre du sol, ou un perso qui se déplace bizarrement… En soit rien qui entache au plaisir du jeu. Enfin, dernière ombre pour moi, c’est l’apparition et la disparition des IA, qui peuvent apparaître devant vous sur la route, et disparaître aussi vite le temps que vous fassiez demi-tour ou que vous tourniez la caméra. Un point qui ternit le réalisme du jeu (un barrage ne disparaît pas en 1 seconde), et qui est très frustrant quand le véhicule qui disparaît est un véhicule que vous devez exploser et que vous cherchez depuis 10 minutes…
Bref, Ubisoft a tout de même très bien réussi son pari avec Far Cry 5. Il plaira aux habitués de la licence puisqu’il reprends les codes des opus différents, tout en proposant une nouveauté notable: le mode Far Cry Arcade, un mode en ligne où les joueurs peuvent laisser parler leur imagination!
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