Comme son nom ne l’indique pas, Ni No Kuni II: l’Avènement d’un nouveau Royaume n’est pas la suite de Ni No Kuni. Il n’en reprend d’ailleurs pas grand chose si ce n’est la patte graphique caractéristique. Et ce n’est probablement pas si mal. En effet, si le premier épisode était une agréable surprise et un vent de fraicheur sur le J-RPG, il n’était pas pour autant exempt de défauts et se retrouvait rapidement redondant et ennuyeux, la faute au rythme de l’aventure et au système de combat, loin de faire l’unanimité. Qu’importe, Ni No Kuni II fait table rase du passé et comme son nom l’indique, joue la carte du renouveau et de la reconstruction. Alors, Ni No Kuni II: l’Avènement d’un Nouveau Royaume réussit-il sa rénovation? Venez avec nous plonger dans ce royaume aux millions de sourires.
Et des raisons de sourire, il y en a à la pelle. Commençons par l’histoire ! Roland, président, se rends à une réunion très importante quand la ville qui devait accueillir le meeting se retrouve soufflée par un missile. Pour une raison que l’on ignore, cela propulse Roland dans un monde parallèle, celui du jeune prince Evan. Ce dernier est en attente de la cérémonie de couronnement qui fera de lui un roi après la mort tragique de son père. Un malheur n’arrivant jamais seul, Roland se retrouve au milieu d’un coup d’état contre Evan et décide d’aider ce dernier à fuir un destin tragique. Après moult péripéties, entre chevalier noir et pirates du ciel, Evan décide de rebâtir un nouveau royaume où la paix régnera en unifiant tous les royaumes existants sous la même bannière. Pour cela, il devra s’affirmer en tant que roi en allant entre autre trouver un gardien avec qui lier un pacte pour pouvoir prétendre à ce titre. Si l’histoire peut sembler bateau, elle a le mérite de démarrer immédiatement et de mettre le joueur dans l’ambiance directement. Même si cette dernière connait un coup de mou sur les premiers chapitres une fois le coup d’état passé, elle repart de plus belle une fois le chapitre 4 amorcé. Car, oui, à l’instar de toutes les belles histoires, celle de ce Ni No Kuni II est découpée en chapitre. L’histoire vous mènera au quatre coins du monde à la rencontre de personnages hauts en couleurs comme le Grand Manitoutou ou bien Nyr pour ne citer que ceux là. Bourrée d’humour et de références, l’histoire se déroule comme un bon film et les clins d’œil aux films de Miyazaki sont légions, entre les planeurs de Nausicaa ou la référence à Calcifer, Ni No Kuni II maîtrise sa narration là où son aîné avait du mal à tenir le rythme. Tout comme les films du studio Ghibli où le premier opus, l’Avènement d’un Nouveau Royaume, sous couvert de graphismes enfantin, traite de sujet bien plus mature et profond comme le deuil, l’amitié, le sens du devoir et des responsabilités ou bien encore le mal causé avec de justes intentions.
Comme je le disais plus haut, après un petit coup de mou, le jeu repart sur les chapeaux de roues au chapitre 4. Pourquoi donc? Et bien, car c’est à ce chapitre que notre jeune roi Evan va commencer à reconstruire son royaume. Le jeu va ainsi vous introduire tout un tas d’activités « annexes » et pourtant fondamentales pour votre avancée. Rassurez vous, mis à part quelques très courts passages imposés ici et là, vous pourrez avancer sans, mais ce serait vous priver de possibilités et d’aides dans l’aventure non négligeables. La première possibilité qui vous est offerte est le système de batailles. C’est le coté « stratégie » du soft. A la tête d’escadrons, vous partez en combats contre des ennemis qui tentent de vous assiéger ou bien à l’assauts de camps ennemis. Pour cela, vous disposez au départ de deux escadrons, un à courte portée et l’autre à moyenne portée. Commandés sur le champ de bataille par Evan, ces escadrons ont chacun leurs forces et faiblesses contre les unités ennemis et possèdent des capacités spéciales allant de la frappe aérienne à l’immobilisation de l’ennemi. Evan possède lui aussi des caractéristiques spécifiques comme le rappel de troupe ou la motivation, boost d’attaque de vos escadrons. Le nombre d’escadrons, la taille, leur puissance ainsi que toutes les statistiques évolueront en même temps que votre royaume prendra de l’ampleur.
Cela nous amène donc à la deuxième fonctionnalité de ce chapitre 4, le mode Royaume. Ici, à la manière d’un Age of Empire, vous devrez développer votre royaume en construisant des bâtiments, en y affectant des unités et en les améliorant contre des matériaux et de l’argent. Allant de la forge au marché à poissons en passant par l’institut de magie ou le restaurant, tous les bâtiments vous apportent une aide substantielle dans votre aventure. La plupart d’entre eux vous permettant d’y effectuer des recherches, c’est à dire des évolutions comme « efficacité des armes à distances améliorée » ou bien « forge moins coûteuse », vous permettant d’obtenir des équipements de meilleurs qualités ou d’apprendre de nouveaux sorts de magie par exemple. Bien sur, pour cela il vous faudra faire appel à de la main d’oeuvre qualifiée, ce qui nous amène au troisième point introduit par cette reconstruction: le recrutement. Le recrutement de personnel se fait de plusieurs manières, soit naturellement au fil de l’histoire principale, soit avec des quêtes secondaires. Ces dernières allant de « ramène moi trois coquillages » à « extermine le monstre qui menace mon village ». Chaque personnage recruté a un domaine de prédilection selon son background. Par exemple un ancien général sera plus apte à gérer la caserne que la maison des mousses. A vous de voir si vous souhaitez faire les quêtes annexes pour développer votre royaume, vous facilitant l’avancée de l’aventure. Sachez cependant qu’a certains endroits de l’aventure, le jeu vous demandera forcément d’y passer, vous imposant un niveau de royaume suffisant pour pouvoir rencontrer un dirigeant d’un autre royaume, ou de gagner une bataille pour libérer l’accès à un territoire. Ces passages imposés sont en général bien adaptés à votre niveau global, mais monter de niveau de royaume peux parfois vous demander quelques heures de recrutement pour atteindre la population demandée, autant le faire au fur et à mesure, surtout qu’hormis les quêtes fedex, les missions annexes sont plutôt sympathiques. Je vous conseille aussi de toujours ramasser un maximum de point lumineux sur le sol pour justement vous faciliter les quêtes fedex et ne pas vous imposer de longues heures de farm.
A coté de ces quêtes annexes qui servent à développer votre nouveau royaume, vous trouverez d’autres quêtes annexes qui se déroulent sur toutes la longueur du jeu comme les quêtes du contremaître, la chasse des monstres à aura ou bien encore les labyrinthes de l’imaginaire. Bref, ce Ni No Kuni II est véritablement bien fourni en terme de contenu et de diversité d’activités. Du coup, il est difficile d’estimer la durée de vie du jeu tant elle dépendra de votre affinité avec chaque activité, mais il faut partir sur une quarantaine d’heures minimum.
Comme nous disions plus haut, un des véritables défaut du premier opus était son système de combat, plutôt mou et ennuyeux. Ici, Ni No Kuni II fait table rase du passé pour se doter d’un système de combat dynamique. Un bouton pour une attauque rapide, un bouton pour une attaque puissante, un pour sauter. La touche R1 sert à l’attaque a distance, R2 à ouvrir le menu compétence et la touche L1 pour parer et esquiver. Tout se fait de manière fluide et rends les combats nerveux et dynamiques. Vous avez la possibilité d’équiper 3 armes par personnage et de switcher entre elles a volonté ou bien de laisser le jeu gérer cela pour vous. Le principe étant de charger vos armes pour lancer des attaques dévastatrices. Vous aurez aussi, en plus de vos alliés, des mousses qui vous aideront. Chacune ayant ses propres caractéristiques et attaques, allant de l’attaque élémentaire au sort de guérison, à vous de composer votre équipe de 4 mousses. Enfin, afin de personnaliser votre style de jeu, vous avez l’égaliseur. Ce dernier permet en dépensant des points gagnés lors de la montée en niveau de personnaliser votre évolution en augmentant votre résistance à un élément par exemple, ou encore en améliorant votre efficacité contre un type de monstres. Vous pouvez aussi personnaliser vos récompenses de fin de combat, à savoir si vous préférez accumuler plus d’expérience, plus d’argent ou bien plus d’équipement ou des équipements plus rares, tout est paramétrable. Ajoutez à cela que le jeu est toujours sublimé par une OST digne des films Ghibli avec des thèmes magistraux comme celui du menu principal et vous obtenez un nouvel atout au titre.
Mis bout à bout, Ni No Kuni II semble bien réussir le pari de la reconstruction en gommant les défauts de son aîné et en ayant mis à profit son héritage. Le jeu apporte une densité de contenu complètement folle mais surtout une diversité tout en ayant l’intelligence de ne pas l’imposer pour ne pas perdre le joueur qui ne souhaiterait pas en bénéficier. Si l’on voulait vraiment chercher la petite bête, on lui trouverait bien quelques menu défauts comme la vitesse de déplacement sur la map (chose que l’on peut améliorer via les recherche dans le royaume) ou bien le respawn parfois trop rapide de certains ennemis, mais ce serait exagérer tant ce Ni No Kuni II: l’Avènement d’un Nouveau Royaume est une petite perle et un must have de la PS4.
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