Si vous êtes un possesseur du PSVR, vous devrez admettre que même si quelques titres plutôt sympathiques comme Robinson ou bien Farpoint sont sortis, c’est un peu la vache maigre. Alors quand on nous propose un titre qui nous rappelle les bonnes heures de Time Crisis sur borne d’arcade et développé par Supermassive Games, l’engouement est plutôt au rendez vous, et l’envie de se jeter à corps perdu dans le soft nous brûle les doigts. Préparez vos chargeurs, enfilez vos gilets pare-balles et partons ensemble à l’assaut de ce test de Bravo Team.
Comme je le disais, Bravo Team est un jeu de tir à la première personne édité par Sony et développé par Supermassive Games qui nous ont gratifiés des superbes Until Dawn et The Inpatient. C’est donc plutôt confiant que j’abordais la prise en main de ce jeu. Celui-ci démarre par le choix de votre mode de jeu, coopération avec l’IA, coopération avec un joueur, le choix de votre personnage, homme ou femme et trois choix pour chaque. En réalité, vous ne choisissez que la couleur des yeux puisque c’est la seule chose que l’on voit sous votre équipement. Choisissez ensuite le niveau de difficulté et c’est parti pour l’aventure. Cette dernière débute dans un Hummer où vous escortez la présidente d’un pays étranger. Et… celle-ci meurt… Vous ne faites visiblement pas partie de la meilleure équipe d’escorte, peut être auraient-ils du envoyer l’Alpha Team. Bref, vous vous retrouvez donc en pays ennemi avec une armée de tueurs qui veulent vous abattre. Et vous devez vous enfuir en vous frayant un chemin à travers ce bourbier à coup de fusils mitrailleurs et d’arme de poing.
Comme je le disais en introduction, les mécaniques de jeux sont assez similaires à un Time Crisis sur borne d’arcade, vous évoluez de couverture en couverture en éliminant les ennemis avec votre allié. Un système simple qui a fait ses preuves. Cependant, ici, force est de constater que la mayonnaise ne prends pas. Première d’une longue liste de coupables: la hitbox. En effet, il n’est pas rare de se retrouver avec un ennemi juste derrière le mur où vous vous mettez à l’abri (on reparlera de l’IA plus tard). Il serait donc, à priori, simple de l’éliminer en vous levant et lui tirant dessus. Et bien non, le jeu considère qu’en visant vers le bas, le mur vous gène et vous empêche purement et simplement de tirer. Par contre vous éliminerez sans soucis des ennemis cachéq sur des balcons au loin si la hitbox vous l’autorise. Deuxième et troisième fautives, l’apparition d’ennemis à l’infini, et à des places prédéfinies. En effet, si vous n’avancez pas de couverture en couverture régulièrement, vous resterez sur place car les ennemis arrivent par vagues infinies. De plus, si vous lancez l’animation de déplacement au moment où la vague arrive, il n’est pas rare que des ennemis viennent se placer à l’endroit prédéfini qui se trouve dans votre dos, entraînant quasiment systématiquement votre chute au sol, blessé. Cela nous amène au seul cas de figure dans lequel votre allié IA est utile, vous relever à coup de défibrillateur de manière infinie. En effet, en tombant au sol, vous lâchez une bombe fumigène et prenez votre arme secondaire en vous asseyant au sol. Votre allié vient alors vous mettre un petit électrochoc pour vous relever. Ne vous fiez pas à ses « je couvre tes arrières », il n’en fera rien, un peu comme les joueurs humains alliés dans Rainbow Six Siege. De même, une fois que vous avez compris que ce qui importe ce ne sont pas les meurtres de soldats ennemis mais la progression, il est plus simple d’avancer quitte à vous exposer plutôt que de tenter de faire le ménage. Cependant, cela vous obligera à attendre votre allié à certains points de passage, le temps que celui-ci se décide à vous rejoindre plutôt que de tirer à côté des ennemis tel un Stormtrooper.
On en vient donc à un autre soucis, le gameplay. Plusieurs possibilités s’offrent à vous. Comme la plupart des gens ne possèdent pas d’accessoires, commençons par la maniabilité à la manette. Ici, deux possibilités, une horrible et une injouable. Commençons donc par la première option qui vous propose de viser avec le casque de réalité virtuelle. Pour cela, vous tournez la tête pour viser et appuyer sur les gâchettes pour sortir de votre couverture et tirer. Le bouton Croix sert à changer de couverture, le bouton Rond sert à retourner à votre couverture précédente, Triangle pour switcher entre arme de poing et arme principal, Carré pour recharger. Si vous n’avez qu’une manette à disposition, ce sera probablement la meilleure alternative car l’autre option est de viser avec le gyroscope de la manette. Autant vous dire que quand vous tenterez de tirer ailleurs qu’en face de vous, la caméra ne reconnaîtra les mouvements qu’une fois sur douze. Le reste des touches étant inchangées. Si vous avez la chance de posséder l’aim controller, là vous pourrez probablement prendre un peu plus de plaisir de jeu. En effet, celui ci réponds bien, même derrière vous. Les boutons restent inchangés, mais la visée est beaucoup plus intuitive, et regarder par le viseur de votre arme bien plus naturel et plus précis. Idéal pour atteindre les ennemis sur les balcons ou derrière les mitrailleuses. Enfin, concernant les bruitages (car on ne peut pas parler de bande son), cela se limite aux coups de feu *pan pan* pour votre arme principale, *pfiou pfiou* pour votre arme de poing équipée d’un silencieux dont on cherche toujours l’utilité, et un allié qui vous répète sans cesse « je couvre tes arrières » mais n’en fait rien et « tiens voila des munitions » quand vous fouillez déjà la boite.
Vous l’aurez compris, si l’excitation était forte à l’annonce d’un nouveau jeu VR et l’extase de pouvoir se faire un Time Crisis like à la maison très présente, la déception est à la hauteur des espoirs. Si le jeu vous amusera peut être une heure avec l’aim controller, il est probable que cela n’ira même pas jusque là avec la manette.
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