La saga Star Fox avait marqué à l’époque de la Super Nintendo une petite révolution graphique notamment grâce à la puce Super FX (permettant d’afficher les modèles des Arwing en 3D). Par la suite la licence s’est un peu perdu avec des remakes (Lylat Wars), des remakes de remakes (Star Fox 3D sur 3DS), d’autres revenaient au concept de base sans pour autant se démarquer (Star Fox Assault). Bref, au final la jeune génération ne connait pas bien Fox Mc Cloud et son escouade. Nintendo a bien compris cela et tente de moderniser le genre et de plaire aux plus jeunes, comme au moins jeunes…
Cornéria est plutôt jolie
L’histoire de ce Star Fox Zéro est simple, puisqu’elle reprend le synopsis de celui de la Super Nintendo (encore !). Pour les deux du fond qui ne connaissent pas, voici un petit résumé. Vous êtes Fox Mc Cloud, fils de James Mc Cloud, ancien leader de l’escouade Star Fox, un groupe de mercenaires d’élites régulièrement embauché par le Général Pepper, lorsqu’il y a du grabuge. Votre père a disparu il y a 5 ans suite à d’étranges activités proches de la planète Venom. Seul son meilleur ami, Peppy est revenu de ce terrible périple, juste à temps afin de prévenir le général que Andross (oui je sais…), le scientifique banni de Corneria s’apprêtait à les attaquer. Aujourd’hui le conflit s’est étendu à toutes les planètes du système Lylat.
Fox a recréé l’escouade Star Fox en la modernisant. Il s’est entouré de ses meilleurs amis, Sleepy la grenouille et mécanicien de génie, Falco l’aigle tête brulée, et Peppy, à la fois vétéran et mentor du groupe. Le général Pepper fait appel à l’escouade suite à l’attaque du scientifique fou sur Corneria afin de les défendre.
ce niveau a un petit goût de Star Wars…
C’est donc dans ce contexte de guerre totale que vous commencez à piloter le célèbre Arwing. Au préalable un petit prologue vous permet de vous familiariser avec les commandes du jeu, et ce n’est pas de trop ! En effet la maniabilité du Arwing est un peu particulière. L’écran de la télévision est utilisé pour la vue extérieure, soit une caméra à l’arrière du vaisseau, comme dans l’original. Le Gamepad, lui vous propose une vue de cockpit avec un HUD ou interface tête-haute, qui vous permet de viser avec plus de précision en déplaçant ce dernier afin de déplacer le réticule de visé. Je vous préviens de suite, les premières minutes sont assez étranges et la visée et/ou le déplacement du vaisseau est très hasardeux.
Première bonne chose, la gyroscopie automatique peut être désactivée, rendant votre vaisseau immédiatement plus maniable. La durée d’apprentissage du maniement de l’appareil devient beaucoup plus rapide. En appuyant sur ZR vous la réactivez, mais seulement dans les situations où cela est indispensable.
Il est surprenant de la part de Nintendo de proposer un gameplay complexe par son concept (le Gamepad est très sensible et gérer les deux écrans est par moment assez fastidieux) sachant que Star Fox Zéro cible le grand public, mais pourquoi pas. La première mission sur Corneria vous permet de mettre en application ce que vous avez appris, le niveau étant très facile, vous vous permettrez même de faire des rases mottes sous les autoroutes pour vous amuser. Si vous n’y arrivez pas, aucun problème, Nintendo a pensé à tout et vous propose un mode entrainement afin de vous familiariser avec tous les véhicules du jeu.
Les niveaux se divisent en plusieurs phases distinctes, représentant la plupart du temps une différence de gameplay. Si le premier niveau consiste à (phase 1) se frayer un chemin vers le quartier général, puis (phase 2) le défendre contre des araignées mécaniques en les empêchant de grimper au sommet de la tour pour enfin affronter (phase 3) un vaisseau amiral qui se positionne juste au-dessus de ladite tour. Les plus aguerris arriveront à s’adapter au changement de gameplay (les araignées ne peuvent être détruite qu’en leur tirant sur la tête, le vaisseau lui en détruisant ses canons répartis sur toute la coque), les débutants risquent de refaire plusieurs fois la mission.
Ce constat empire avec les niveaux suivants et en particulier avec le Walker que j’ai surnommé avec forte affection le « Poulet ». Outre le choix de design de la forme « mécha » du Arwing, le gameplay du Walker est juste horrible. Imprécis, la visée au Gamepad a le mérite d’être encore moins agréable. Même chose concernant les phases de jeu avec le Walker, peu intéressantes et molles. Tout le contraire de celle avec l’Arwing qui sont assez sympas, notamment lorsque la Wolf team tente de vous détruire. Même concept pour le Gyrowing, proposant un gameplay un peu plus en finesse (l’infiltration de l’ancienne base de Corneria), et son petit robot hackeur (que « le Poulet » pourra rapidement faire par la suite).
Le vrai challenge de Star Fox Zéro sont les combats contre les boss, intéressants et suffisamment difficile pour plaire à tout le monde, même si encore une fois la maniabilité risque de rendre les combats plus difficiles qu’ils ne le sont (l’oiseau à deux têtes notamment).
Le « Poulet » Walker
Au final, est-ce que Star Fox Zéro remplit son contrat ? Oui et non. Le jeu peut se finir en ligne droite en une petite dizaine d’heures de jeu, mais au travers de portail, vous pouvez aussi découvrir d’autres missions non-obligatoires. Les fous furieux de scoring ou de 100% referont plusieurs fois les niveaux pour y débloquer toutes les médailles, obtenir les trophées or sur chaque niveau (score de mission) etc…. Graphiquement, Star Fox Zero oscille entre le sympathique et le bof, mais (ou encore heureux) reste fluide en toute circonstances. Un point intéressant est que toutes les missions peuvent être faites en coopération, un joueur pilotera le vaisseau (sur la TV) avec une Wiimote et son Nunchuk, l’autre joueur aura la charge de l’armement au travers du Gamepad. Sympathique sur le principe, cela demandera une bonne coordination entre les équipiers.
Le Gyrowing
Star Fox Zéro est globalement bien, il propose des niveaux assez variés au travers des 4 véhicules différents (en réalité 3 mais c’est du chipotage), mais à vouloir absolument utiliser l’ensemble des fonctionnalités du Gamepad, Nintendo a rendu son jeu peu pratique. La majorité des joueurs désactiveront la gyroscopie de ce dernier pour éviter les crises de nerfs durant les missions. Dommage également que la Wii U ne soit pas mieux exploitée question graphisme, même si l’ensemble reste propre et colorés. Même chose pour la durée de vie, honnête avec quelques surprises… (chut c’est un secret…)
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