Nier Automata

Mise à jour, test de la version The End of YoRHa Edition sur Switch : “Après avoir œuvré sur les consoles de Microsoft et de Sony, voici que le jeu arrive sur la console portable de Nintendo. L'avantage de cette version est qu'elle embarque avec elle tous le contenu qui a pu sortir auparavant : c'est à dire le DLC 3C3C1D119440927 donnant accès aux 3 nouvelles épreuves du Colisée, ainsi qu'à un DLC exclusif (6C2P4A118680823) à la Switch incluant 6 tenues et 4 accessoires mais aussi 2 nouvelles apparences pour le pod.
Pour le reste, le jeu reste sensiblement le même et nous n'avons pas noté de gros changements dans celui-ci. On notera tout de même que l'expérience est réellement plaisante sur Switch car pouvoir débuter une partie sur grand écran et la terminer ailleurs sans devoir s'arrêter est un vrai plus.
Ce qui par contre faisait défaut au jeu lors de sa sortie sur PS4, est toujours d'actualité malheureusement sur la console de Nintendo, soit vous accrocherez au jeu et il sera une expérience au top pour vous, soit vous n'accrocherez pas et le jeu risquera de finir au fond d'un tiroir.
Toutefois, la note donnée par mon collègue Lucian à l'époque reste, je trouve, toujours d'actualité, car Nier Automata est un petit bijou qu'il faut avoir tout de même essayé pour se rendre compte de l'ampleur de son aura.”

Le premier Nier était sorti de manière presque anonyme mais avait trouvé son public au fur et à mesure pour devenir un jeu culte pour cette catégorie de joueurs. Ce nouvel épisode s’annonçait comme encore plus grandiose..

Depuis plusieurs années, l’humanité se cache sous la Lune suite à une invasion massive de la Terre par une race extra-terrestres. Cette dernière a utilisé une armée de machines intelligentes qui a failli détruire l’humanité.. Aujourd’hui, l’homme contre-attaque via son arme la plus efficaces, les androïdes de combats du groupe YorHa.

Ces derniers sont répartis en plusieurs catégories (combats rapprochés, éclaireurs, etc..) et dotés d’un armement de pointe..

Vous incarnez 2B, androïde de combat féminin. Vous êtes envoyé sur Terre au sein d’une escouade sur suspicion de présence d’un Goliath ennemi (énorme robot de la taille d’un immeuble). Dès le début de mission, à bord de vos modules de vol, votre escouade se fait massacrer et vous vous retrouvez seul contre tous..

Le premier niveau (qui correspond à celui de la démo) montre un Nier Automata agressif où vous êtes le défenseur de l’humanité face à une horde de machines assoiffées de sang (enfin de boulot pour le coup). Le combat fait rage et déjà le jeu se démarque de manière très originale..

4 JEUX EN UN

Ce que la démo ne montrait pas c’est toute la première partie à bord des modules de vol, en effet on retrouve tout ce qui fait un shoot’em up à scrolling vertical (comprenez que le niveau se déroule de haut en bas), et que régulièrement ce dernier s’inverse dans des phases de combats latéral, puis encore un changement où la caméra se positionne derrière le vaisseau, ce dernier fonçant à toute allure dans des couloirs très étroits qui fait penser à la légendaire phase de l’étoile noire dans Star Wars 6.

Résultat, en même pas 5 minutes le jeu vous retourne la tête par ce changement à plusieurs reprises de gameplay, rendant cette introduction épique (j’ai clairement pensé à des séquences de l’Anime Macross).

Une fois au sol, vous prenez les commandes de 2B et cette fois cela sent bon le Beat’em all. L’androïde répond à la perfection et virevolte gracieusement autour de ses ennemis. Il faut dire que le style de combat ainsi que le gameplay donne envie de se fritter sauvagement, la gâchette droite permettant d’esquiver au dernier moment une attaque ennemie, et contre-attaquer violemment. 2B commence avec deux armes (un sabre léger et un lourd), permettant deux types d’attaques qui peuvent se combiner en combo dévastateurs. L’ennemi semble pataud mais frappe fort.

2B est accompagné d’un Pod, petit robot-assistant ayant la capacité de tirer, de déclencher une super attaque. Il sert également de source d’informations sur l’environnement de la Terre ravagée et de lien avec le centre de commandes. Rapidement, vous montez de niveau (hop un A-rpg camouflé, troisième jeu) améliorant vos statistiques, vos dégâts. Encore une fois, Platinium Games joue avec la caméra en la changeant régulièrement, modifiant drastiquement le gameplay. Un coup la caméra se positionne sur le côté, bloquant les déplacements en ligne droite comme un jeu en 2D, un autre coup en vue de dessus. Certains apprécieront ce concept qui permet d’éviter une forme de lassitude, d’autres auront du mal à s’adapter à ces changements, personnellement je trouve l’idée géniale.

La fin de ce niveau semble étrange, et m’oblige à légèrement spoiler (uniquement ceux et celles qui n’ont pas fait la démo jouable) mais j’en suis obligé car ceci est un des grands concepts du jeu. 2B et 9S gravement blessé se retrouve encerclés par 3 Goliath et s’autodétruisent (via leur mystérieuse boîte noire) provoquant une formidable explosion…

LA MORT N’EST QUE LE COMMENCEMENT

2B se réveille sur la base lunaire des YorHa, et trouve 9S à son chevet, celui-ci lui explique que sa conscience a été transféré juste avant l’explosion, mais ce dernier n’a pas pu le faire pour lui-même, résultat il ne se souvient pas de la mission, mais vous si… Dans Nier Automata, vous ne pouvez pas avoir de Game Over, tout simplement parce que celui-ci n’existe pas ! A chaque fois que vous mourrez, votre conscience est transféré dans un nouveau corps.

A l’instar d’un Dark Souls par exemple, vous pouvez retrouver votre corps (le fait de mourir vous fait perdre vos puces de compétences, j’en parlerai plus bas) afin de retrouver votre pleine puissance, mais attention, si vous mourrez de nouveau, et ce avant de récupérer votre corps, ce dernier est définitivement perdu ! Pour agrémenter tout ça, et si vous activez le mode online, vous pourrez trouver les cadavres d’autres joueurs, prier pour eux (cela leur redonne de la vie), le “recycler” donnant des bonus temporaires, ou le réactiver pour qu’il combatte à vos côtés pendant un court instant !

Votre seul moyen de sauvegarder la configuration de votre androïde est de trouver des points de sauvegarde, ressemblant étrangement à des distributeurs de boisson, ceux-ci permettant également de lire vos messages, et plus tard de vous transférer rapidement d’un point à un autre.

Le fait de ne pas pouvoir réellement mourir permet de jouer en prenant un recul qui n’est pas courant dans ce type de jeu, vous pouvez vous balader dans des zones dangereuses (dans Nier Automata, le jeu ne s’adapte pas à votre niveau..) sans réelles conséquences (sauf de perdre vos puces), tester vos limites ou simplement ressentir une forme d’immortalité, modifiant votre perception du jeu (en tout cas ce fut mon cas).

A peine le temps de récupérer que vous repartez immédiatement sur terre afin de prendre contact avec la résistance. Après une nouvelle sessions de shoot à bord de vos modules de vol, vous atterrissez (vous et 9S qui sera votre acolyte) dans une zone urbaine en ruines. Le quatrième jeu fait son apparition, et ce n’est rien d’autre qu’un (petit) open world ! Oui dans Nier Automata, vous êtes libres (la plupart du temps) de vos déplacements.

JE PENSE DONC JE SUIS ?

Contrairement à l’introduction du jeu, la suite est radicalement différente, le contexte et l’environnement se complexifie au point de générer un certain malaise. Sommes nous réellement les gentils ? Pourquoi des machines semblent vide de toute réflexion, pourquoi certaines semblent folles ?. La séquence du désert et du parc d’attractions ajoutent encore en mystère au point de se passionner réellement à cette histoire, cette invasion alien qui n’ont plus donné signe de vie, ainsi que d’autres évènements que je ne citerai pas ici pour ne pas trop spoiler (je suis déjà aller trop loin).

Bref vous l’aurez compris le scénario est prenant, ambigu et à plusieurs niveaux de lectures. Pour ceux qui connaissent la personne derrière ce jeu (Yoko Tarô) vous êtes habitués, pour les autres sachez que Nier ne se termine pas après le générique de fin, il se fait et se refait, chaque nouveau “New Game +” dévoile de nouveaux morceaux du scénario, des zones accessibles qui ne l’étaient pas avant ou simplement la possibilité d’ouvrir des coffres scellés (il y a plus d’un vingtaine de fin différentes).

L’espace de jeu, simulant le monde ouvert (qui est en réalité des zones liées entres-elles) vous propose un nombre impressionnants de quêtes annexes, plus ou moins intéressantes à faire (beaucoup d’aller-retour) mais en général bien écrite avec des dialogues par moments… délectable.

Tout dans Nier Automata est fait pour vous plonger dans l’évolution de 2B au sein des événements sur Terre, que ce soit la patte graphique très particulière, volontairement terne, ou la bande-son exceptionnelle, où chaque morceau colle parfaitement au moment (assaut violent d’une créature robotique géante, découverte macabre, etc…) au point de rendre le jeu bien moins intéressant sans, un système de combat fluide et bien foutu (60 images par seconde s’il vous plaît). Si vous accrochez au concept c’est le jackpot…

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