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Les collectionneurs de jeux physiques vivent des jours sombres. Selon les dernières données de Mat Piscatella de Circana, les ventes de copies physiques aux États-Unis ont été réduites de moitié depuis 2021, et ce n’est pas tout : elles ont chuté de 85 % depuis leur apogée en 2008. Un chiffre qui ne laisse guère de doute sur la tendance actuelle, alors que le numérique continue de grignoter du terrain.

Le numérique prend le contrôle

Ce déclin n’est pas exactement une surprise. Avec l’arrivée de la PS5 Slim, de la Xbox Series S, et bientôt de la PS5 Pro (sans lecteur de disque par défaut), Sony et Microsoft ont clairement donné la priorité à un avenir dématérialisé. Le marché s’adapte à cette nouvelle réalité où les jeux se téléchargent en quelques clics, sans nécessité d’insérer un disque. Plus rapide, plus pratique, diront certains.

Mais pour les amateurs de boîtes de jeux, le constat est amer. Qui ne se souvient pas de la joie d’ouvrir un boîtier neuf, de sentir l’odeur du papier du manuel (quand ils existaient encore) et de voir sa collection grandir sur une étagère ? Aujourd’hui, cette nostalgie semble devenir un luxe réservé à quelques passionnés.

The rate of decline in US physical video game software spending accelerated in 2024. Spending on physical video game software in the US has been cut in more than half since 2021 and is now more than 85% below its 2008 peak. We'll see if Switch 2 can help slow/reverse this trend in 2025.

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— Mat Piscatella (@matpiscatella.bsky.social) 24 janvier 2025 à 20:24

Le jeu physique : Une option plus libre ?

En tant que joueur qui préfère encore les copies physiques, je ne peux m’empêcher de souligner les avantages qu’elles offrent. Revente, marché de l’occasion, échanges, autant de possibilités qui disparaissent avec le numérique. Quand vous achetez un jeu dématérialisé, vous l’achetez pour toujours… ou jusqu’à ce qu’un éditeur décide de le retirer de sa plateforme. Avec un disque, le jeu reste vôtre, tangible, réel.

Et il y a cette satisfaction indescriptible de tenir un objet qui représente votre achat, votre investissement. Une bibliothèque numérique, aussi pratique soit-elle, n’a tout simplement pas la même âme.

Un dernier espoir : Nintendo ?

Mais tout n’est pas perdu ! Avec la rumeur de la Switch 2 prévue pour 2025, il y a une lueur d’espoir pour les collectionneurs. Nintendo, bien qu’en retard sur le jeu en ligne (avouez que l’eShop est parfois un labyrinthe frustrant), reste un bastion du physique. On peut encore voir des rayons remplis de boîtes rouges aux couleurs des célèbres licences de la firme. Si une entreprise peut résister à la vague numérique, c’est bien Big N.

Un futur exclusivement numérique ?

Certes, l’industrie du jeu vidéo dans son ensemble se porte bien. Les dépenses globales (incluant les abonnements, les DLC, et les microtransactions) continuent de grimper. Mais est-ce vraiment une bonne nouvelle pour les joueurs ? La transition vers un monde 100 % numérique signifie une dépendance accrue aux plateformes et à leurs politiques. Que se passera-t-il si une plateforme ferme ? Si un jeu est retiré ? Tant de questions restent sans réponse.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Peut-on encore défendre le physique face à la montée en puissance du dématérialisé ? Ou bien sommes-nous condamnés à une bibliothèque virtuelle qui, un jour, pourrait disparaître en un clic ?

Peu importe où l’on se situe dans ce débat, une chose est sûre : les disques et les cartouches ont encore une valeur sentimentale et pratique inestimable pour beaucoup d’entre nous. À moins que l’industrie ne change de cap, il est peut-être temps de chérir encore plus les copies physiques que nous possédons.

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