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Fairy Tail 2 : Quand la magie persiste, mais vacille encore

Malgré la fin du manga et de l’anime depuis belle lurette, Fairy Tail continue d’envoûter de nouveaux adeptes à travers le globe. Certes, les puristes à la recherche d’œuvres plus « élevées » grimaceront, mais pour les amateurs de fantasy légère et d’aventures bourrées d’action, le travail de Hiro Mashima reste un plat réconfortant, façon ramen après une longue journée.

C’est probablement cette aura de réconfort qui a poussé Gust et Koei Tecmo à tenter l’adaptation vidéoludique en 2020. Résultat ? Un JRPG basé sur les arcs narratifs du Grand Tournoi de la Magie jusqu’à Tartaros, avec des ambitions honorables mais une exécution, disons… approximative. L’accueil tiède laissait penser que l’aventure s’arrêterait là, mais voilà qu’en 2024, contre toute attente, Fairy Tail 2 débarque, balai magique en main, prêt à reprendre l’histoire où elle s’était arrêtée et à conclure la saga.

Une suite pleine de promesses… et de doutes

Cette nouvelle mouture reprend les grandes lignes du premier opus, tout en promettant d’atteindre la fin de l’œuvre originale. Mais attention, quelques ajustements viennent saupoudrer la formule. La vraie question : ces ajustements suffisent-ils à transformer cette potion tiède en un élixir mémorable ?

Les fans de longue date retrouveront leurs héros préférés, de Natsu à Erza, en passant par Lucy et Gray, avec la promesse d’une fidélité accrue au matériau d’origine. Mais l’ombre du premier jeu plane encore, avec ses mécaniques parfois trop rigides et une narration qui peinait à captiver autant que le manga ou l’anime.

Alors, ce Fairy Tail 2 parvient-il à raviver la flamme ? Ou est-ce un sortilège qui manque encore de puissance ? Une chose est sûre, la magie de Fairy Tail n’a pas dit son dernier mot, mais elle pourrait encore affiner ses sorts.

Fairy Tail 2 : Quand l’art de la narration trébuche sur un cercle magique

Transformer un manga culte en jeu vidéo est une mission aussi périlleuse que d’affronter Zeref sans préparation. Malheureusement, Gust semble n’avoir retenu qu’une partie de la leçon de son premier essai avec Fairy Tail. Si la fidélité au matériau d’origine est toujours au rendez-vous, l’art de raconter une histoire captivante reste un sort qu’ils peinent à maîtriser.

Le défi est de taille : séduire à la fois les fans qui connaissent déjà chaque arc et chaque personnage, et les nouveaux venus qui n’ont jamais ouvert un tome ou regardé un épisode. Problème : Fairy Tail 2 choisit une voie hasardeuse, jonglant maladroitement entre résumés expéditifs et omissions flagrantes. Résultat ? Une narration qui perd en cohérence et frustre autant qu’elle intrigue.

Un résumé expéditif qui laisse des plumes

Dans cette suite, Gust décide de condenser l’histoire pour l’adapter au format JRPG, mais le résultat est un puzzle incomplet. Certains arcs narratifs disparaissent purement et simplement, tandis que des personnages clés se contentent de caméos dans des dialogues ou des cinématiques utilisant tantôt le moteur 3D, tantôt des illustrations pleine page.

Si cette approche permet de rendre hommage à l’œuvre originale dans les dialogues optionnels – approfondissant parfois les relations entre les protagonistes – elle manque cruellement de respect envers une galerie de personnages et de situations qui faisaient la richesse de l’univers de Mashima. Les fans pourront reconnaître quelques clins d’œil bienvenus, mais ils regretteront l’absence de moments ou de figures emblématiques. Quant aux néophytes, ils risquent de se perdre dans un récit qui les propulse en plein chaos, quelque part entre le tome 50 et les affrontements épiques contre l’Empire d’Alvarez.

Un arc inédit pour sauver la mise ?

Pour éviter la déroute totale, Fairy Tail 2 introduit un arc narratif original, La clé de l’inconnu. Situé entre la conclusion du manga et Fairy Tail: 100 Years Quest, cet ajout inédit offre une aventure légère et divertissante, idéale pour explorer davantage l’univers et ses personnages. Cette tentative de réconciliation entre fans et nouveaux venus est louable, mais elle ne suffit pas à masquer les lacunes globales du jeu.

Un avenir encore incertain

Fairy Tail 2 est une suite qui a ses bons moments, mais qui trébuche encore sur des éléments fondamentaux. Si les fans les plus fervents pourront y trouver un certain charme, les autres risquent de rester sur leur faim. Avec un peu de chance, une future adaptation de Fairy Tail: 100 Years Quest pourrait enfin réussir le sort ultime : captiver tout le monde. En attendant, il faudra se contenter d’une magie qui scintille… mais vacille.

Fairy Tail 2 : Quand un bon système de combat ne suffit pas à sauver la magie

S’il y a une chose que Fairy Tail 2 réussit, c’est son système de combat. Dans un jeu où l’exploration est répétitive et la progression cousue de fil blanc, les affrontements viennent heureusement sauver l’ensemble d’un naufrage total. Pourtant, malgré une mécanique de combat intuitive et dynamique, le titre de Gust ne parvient pas à masquer ses nombreuses lacunes.

Un système de combat bien pensé mais limité

Exit le tour par tour classique du premier opus. Fairy Tail 2 opte pour un système hybride, inspiré des récents jeux Atelier et des JRPG old-school comme Legend of Legaia. Le joueur contrôle une équipe de trois personnages (avec la possibilité de les remplacer à tout moment) et utilise des techniques associées aux boutons de la manette. Chaque attaque consomme des points SP, qu’il faut gérer intelligemment pour déclencher des capacités plus puissantes.

Le combat repose sur une mécanique de rythme, avec un temps de recharge invisible qui oblige à planifier ses actions. En exploitant les faiblesses élémentaires des ennemis et en enchaînant les techniques, on peut briser les défenses adverses pour lancer des attaques combinées spectaculaires, comme les Link Attacks ou le Unison Raid. Ces moments de fanservice sont visuellement impressionnants et raviront les amateurs de shonen.

Malheureusement, cette richesse apparente s’épuise rapidement. La répétitivité des combats mineurs et l’absence de variété dans les stratégies nécessaires finissent par lasser. Les boss, véritables sacs à PV, testent davantage la patience que les compétences, transformant chaque affrontement en une épreuve de longue haleine.

Exploration : un Metroidvania au rabais

L’exploration, pourtant prometteuse sur le papier, est l’un des points faibles du jeu. À première vue, les compétences des personnages semblent ouvrir des possibilités de progression façon Metroidvania. En réalité, la progression est linéaire et dictée par le scénario. Les zones se débloquent selon les besoins du récit, limitant l’impression de liberté.

Les cartes du royaume de Fiore, bien que colorées, manquent de vie et de diversité. Les missions secondaires, souvent anecdotiques, offrent des récompenses dérisoires par rapport au temps investi. On se retrouve à courir d’un point A à un point B, en affrontant des ennemis mineurs qui deviennent rapidement insignifiants une fois le niveau adéquat atteint.

Technique et ambiance : une stagnation regrettable

Visuellement, Fairy Tail 2 utilise un cel-shading qui capture bien l’esthétique de Mashima, mais sans réelle amélioration depuis 2020. La modélisation des personnages secondaires et des ennemis manque de soin, donnant une impression de jeu daté.

Côté audio, les musiques oscillent entre le très bon et le hors-sujet. Certaines compositions, dynamiques et variées, renforcent l’intensité des combats, mais d’autres accompagnent maladroitement les moments clés de l’histoire, brisant l’immersion.

Un potentiel gâché

Avec un système de combat solide et des graphismes fidèles à l’anime, Fairy Tail 2 avait les bases pour être une suite réussie. Malheureusement, son exploration limitée, sa progression répétitive et ses lacunes techniques en font un titre qui peine à convaincre.

Les fans de Fairy Tail y trouveront quelques moments de plaisir, notamment grâce au fanservice et aux références à l’œuvre originale. Mais pour les autres, ce jeu risque de ressembler davantage à une épreuve qu’à une aventure. Espérons que la prochaine adaptation, peut-être centrée sur 100 Years Quest, saura tirer les leçons de ce demi-échec.

NOTRE AVIS

12
20

Fairy Tail 2 se veut une incantation vidéoludique destinée à raviver la flamme de l’œuvre emblématique d’Hiro Mashima. Hélas, ce RPG souffre du syndrome de la "suite qui tâtonne". Si un effort notable a été fait pour dynamiser le système de combat, rendant enfin justice aux excès flamboyants de l’anime, le reste du jeu semble coincé dans un cercle magique où l’innovation est un mot tabou.

Yakudark

BONS POINTS

  • Système de combat amusant
  • Une histoire inédite en fin de jeu pour les fans de la série

MAUVAIS POINTS

  • Il résume mal l'arc final de l'histoire
  • Désuet à bien des égards

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