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   Temps de lecture :  2 minutes

Petit Island : Une aventure mignonne, mais légère

Petit Island, le dernier jeu indépendant de Xelo Games, est comme un mojito sans menthe : rafraîchissant, mais il manque un petit quelque chose. Vous incarnez Lily, un chaton intrépide qui, armé d’un appareil photo, explore une île tropicale volcanique pour aider son grand-père à raviver ses souvenirs d’aventurier. C’est mignon, c’est relaxant, et ça promet de belles émotions… avant que le jeu ne commence à ronronner un peu trop doucement.

Dès l’écran de personnalisation, le ton est donné : vous pouvez choisir la couleur de Lily et la déguiser avec des tenues adorables. Mais attention, Lily oublie son smartphone et sa carte de crédit dès l’aéroport. Sympa, non ? C’est officiel : les chats roux partagent une seule cellule cérébrale, comme le veut la légende d’Internet.

Des débuts prometteurs, mais vite étouffés

L’île regorge de paysages tropicaux et de personnages mignons. Les premières minutes sont un régal : vous vous baladez, prenez des photos, et découvrez des lieux charmants comme une aire de jeux ou des plages bordées de palmiers. Mais très vite, le rythme ralentit. Il faut gagner des « duits » (oui, c’est la monnaie locale) pour acheter un billet de tramway, et les quêtes secondaires commencent à ressembler à une liste de corvées ménagères.

Chaque chapitre introduit un nouvel outil, comme une canne à pêche ou un filet à insectes. Au début, c’est amusant : vous attrapez des papillons, pêchez des poissons, et remplissez votre collection. Mais rapidement, ça devient répétitif. Vous vous retrouvez à courir partout sur l’île pour accomplir des tâches qui manquent de profondeur. C’est comme si le jeu vous disait : « Va chercher bonheur… mais reviens avec des duits, merci. »

Des mécaniques qui manquent de mordant

Le gameplay de Petit Island repose sur la collecte et l’exploration, mais il manque un ingrédient clé : la surprise. La canne à pêche et le filet à insectes sont amusants au début, mais ils deviennent vite des outils de routine. Ajoutez à cela des allers-retours incessants et une interface utilisateur rudimentaire, et vous obtenez un cocktail de frustration. Pourquoi faut-il ouvrir l’inventaire à chaque fois qu’on veut changer d’outil ? Lily est peut-être mignonne, mais elle n’est pas très pratique.

Heureusement, des montures comme le bananellama (oui, un lama-banane) viennent à la rescousse pour accélérer vos déplacements. Mais même avec cette aide, l’exploration manque de piquant. L’île est jolie, mais elle n’offre pas assez de surprises pour maintenir l’intérêt. C’est un peu comme une boîte de chocolats où tous les chocolats sont au praliné : bon, mais redondant.

Des personnages attachants, mais sous-exploités dans Petit Island

Les habitants de Petit Island sont sans conteste l’un des points forts du jeu. Les trois MusCATeers — trois chatons dans un trench-coat — sont hilarants, même si leur potentiel comique n’est pas pleinement exploité. J’aurais aimé plus de dialogues croustillants ou des quêtes secondaires impliquant ces personnages. La meilleure amie de Grand-Père, une bergère excentrique, est un autre point fort, surtout lorsqu’elle vous donne des ingrédients douteux pour un thé à l’herbe à chat. Spoiler : ce n’était pas une bonne idée.

Malheureusement, ces interactions restent superficielles. Les relations que Lily noue ne s’approfondissent jamais vraiment, ce qui laisse une impression de potentiel inexploitable. J’aurais adoré former un groupe d’aventuriers, comme le faisait Grand-Père dans ses histoires, mais ce rêve reste un mirage.

Une direction artistique charmante, mais une interface perfectible

Visuellement, Petit Island est un délice. Les animations de Lily sautillant ou planant avec son parapluie jaune sont un vrai bonheur. Les paysages tropicaux sont beaux, et l’ambiance générale respire la douceur. Cependant, la direction artistique reste assez classique, presque anonyme. Seules les scènes narratives en bande dessinée apportent une touche de personnalité, avec un style qui rappelle les albums franco-belges.

Côté technique, le jeu est globalement propre, avec peu de bugs. Mais l’interface utilisateur laisse à désirer : pas de raccourcis pour changer d’outils, pas de carte pour faciliter l’exploration, et un inventaire qui demande trop de clics. C’est comme si le jeu vous disait : « Tu veux de la simplicité ? Miaou pas. »

NOTRE AVIS

16
20

Petit Island est une expérience mignonne et réconfortante, mais elle manque de profondeur pour devenir inoubliable. Les amateurs de jeux cosy et de chatons y trouveront leur bonheur, mais ceux qui cherchent une aventure riche risquent de rester sur leur faim. Alors, si vous avez envie de vous détendre avec une escapade féline, prenez votre appareil photo et partez à la découverte de Petit Island.

Yakudark

BONS POINTS

  • Histoire et personnages mignons
  • une collectionnite aigüe
  • La taille de la carte n'est pas trop imposante : ni trop grande, ni trop petite.

MAUVAIS POINTS

  • Pas de voyage rapide
  • Certains éléments semblent sous-développés

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