Dragon Quest 3 HD-2D Remake : un hommage brillant ou un lifting nostalgique ?
Quand on parle de Dragon Quest, on ne parle pas juste de jeux vidéo, on parle de patrimoine culturel, surtout au Japon. Et il fallait bien que Square Enix trouve un moyen de célébrer les 35 ans de cette saga légendaire. Avec Dragon Quest XII toujours coincé dans les limbes du vaporware, la solution était claire : retourner aux sources avec un remake HD-2D de la trilogie Elric. Et quoi de mieux pour ouvrir le bal que le légendaire Dragon Quest III ?
Ce remake est plus qu’une simple mise à jour graphique. C’est une invitation, un portail temporel qui ramène les fans de longue date – et les nouveaux curieux – aux origines d’une saga devenue intouchable pour des générations de joueurs nippons. Mais cette odyssée rétro-moderniste, orchestrée par Artdink, avait un défi de taille : comment rafraîchir un classique sans en trahir l’essence ?
Spoiler : ce n’est pas une mince affaire.
Le poids du temps et la magie du pixel
Visuellement, le remake est une réussite éclatante. Le style HD-2D offre une beauté saisissante, un mélange parfait entre nostalgie et modernité. Les paysages en pixel art et les effets de lumière immersifs transforment chaque recoin du jeu en une véritable toile vivante. C’est une masterclass artistique qui montre à quel point l’ancien et le nouveau peuvent cohabiter harmonieusement.
Mais au-delà du visuel, le gameplay reste résolument ancré dans les années 80. Et c’est là que le bât blesse. Les mécaniques, bien qu’iconiques, affichent le poids des ans. Pas de révolution ici, Artdink a préféré une fidélité absolue à l’original. Une approche qui plaira aux puristes, mais qui pourrait frustrer ceux qui espéraient des ajustements plus modernes pour séduire un public neuf.
Faut-il s’y replonger ?
Dragon Quest III HD-2D Remake brille par sa direction artistique et son respect des racines. Pour les fans historiques, c’est une véritable lettre d’amour. Pour les nouveaux venus, c’est une capsule temporelle fascinante, mais qui pourrait demander un peu d’indulgence face à des mécaniques parfois datées.
Alors, mission accomplie ? Oui, si vous cherchez à revivre – ou découvrir – un chapitre fondateur du JRPG. Mais attention, cet hommage est surtout une célébration du passé, pas une réinvention du genre.
Verdict : Une belle balade dans le passé, mais ne vous attendez pas à un confort moderne.
Ah, Dragon Quest III HD-2D Remake. Le titre qui tente de nous faire revivre l'âge d'or du JRPG, mais qui, dans sa quête de fidélité, s'arrête à mi-chemin entre le musée et le relooking minimaliste. Oui, on parle d’un jeu emblématique, un monument des années 80, mais qui porte sur ses pixels tout le poids de ses trois décennies d'existence. Avec ce remake, Artdink adopte une approche prudente, presque religieuse. Le studio modernise l’esthétique avec ce style HD-2D qui brille de mille feux, mais en laissant volontairement intacts les mécaniques et les systèmes de jeu. C'est beau, certes, mais c’est aussi un peu comme remplacer la carrosserie d’une vieille voiture sans toucher au moteur : ça reste une expérience qui sent la nostalgie... et l’essence. Si vous êtes un fan inconditionnel de la saga, vous retrouverez ici une ode à ses racines. Les graphismes, tout droit sortis d’un tableau pixelisé en 4K, rendent un hommage impeccable à l’original. Mais pour les autres ? Il faudra une bonne dose de patience et d’amour pour les JRPG d’époque, car le gameplay, lui, n’a pas pris le même coup de jeune. Dans l’état actuel, ce remake s’adresse surtout aux puristes et aux curieux désireux de plonger dans un morceau d’histoire vidéoludique. Pour les nouveaux venus ou ceux qui espéraient une réinvention audacieuse ? Disons que l'odeur du neuf ne masque pas toujours l’ancien. Dragon Quest III HD-2D Remake est un bel écrin pour une relique du passé, mais le jeu reste prisonnier de ses origines. Un incontournable pour les nostalgiques, mais un pari risqué pour ceux qui préfèrent les aventures modernes.
Yakudark