Dix-sept ans plus tard, Looney Tunes : Wacky World of Sports nous propulse à nouveau dans les terrains de jeu, où Bugs Bunny et sa bande s’essaient à quatre sports : basket 2 contre 2, tennis 1 contre 1 (ou 2 contre 2), foot à 3 contre 3, et golf à 4 joueurs. Les classiques sont là, mais le résultat laisse un petit goût d’inachevé. Certes, on y trouve un bel échantillon de power-ups et pièges dignes des Looney Tunes, entre tartes volantes et enclumes tombant du ciel, mais certains aspects du jeu peinent à capter l’humour débridé de nos héros.
Le golf remporte la médaille d’or ici : complet, il inclut même un éventail de clubs, une vue caméra pour aligner ses tirs, des indicateurs de puissance et des effets de vent pour ceux qui aiment les défis. On y prend réellement plaisir, surtout en multijoueur. Le tennis n’est pas loin derrière avec son mode double qui ajoute une belle dimension stratégique, et quelques moments en ralentis qui donnent au jeu un petit côté spectaculaire – du moins, jusqu’aux moments où l’IA s’emballe et décide de rater des balles ridiculement faciles.
Mais le bilan est moins reluisant pour le basket et le foot, les deux sports qui promettaient pourtant le plus de fun. Au basket, les personnages semblent glisser sur la glace, les animations manquent de fluidité et, bien que les dunks et tirs à trois points rappellent NBA Jam, les déplacements maladroits de l’IA cassent vite l’ambiance. La caméra trop rapprochée n’aide pas, donnant parfois un effet de bousculade mal gérée. Quant au football, les actions sont si lentes qu’on pourrait les croire filmées au ralenti : les tacles sont mouchetés, les passes molles et les tirs ont la vélocité d’une tortue en fin de carrière. Ajoutez un gardien parfois aussi réactif qu’un lundi matin, et le foot devient le sport le moins engageant du lot.
Avec dix personnages iconiques – Bugs Bunny, Daffy Duck, Taz, Lola Bunny, et autres stars des Looney Tunes – Wacky World of Sports aurait pu marquer un grand coup en offrant une personnalisation poussée. Chaque personnage a bien des attributs (vitesse, force et intelligence), mais tout s’arrête là. Pas de niveaux à débloquer, pas de progression à envisager, chaque personnage reste dans son rôle figé, sans surprises à la clé. Dommage, car on imagine aisément Taz se déchaînant davantage avec un niveau d’agressivité ajusté, ou Lola gagnant en finesse au fil des matchs.
Le jeu a clairement été pensé pour du multijoueur local, où ses défauts deviennent un peu plus tolérables, surtout quand les potes s’en mêlent et que les coups fourrés ajoutent des rires. Mais en solo, le manque de profondeur du mode campagne et les limitations de l’IA s’avèrent vite frustrants.
En somme, Looney Tunes : Wacky World of Sports nous amène à passer un bon moment… si on sait se contenter de ses petits plaisirs sans trop en attendre. Mais après tant d’années, l’univers Looney Tunes méritait sans doute un jeu plus finement taillé pour capturer pleinement l’esprit de ces personnages délirants.
Ah, Looney Tunes : Wacky World of Sports ! Avec ses personnages emblématiques et son humour burlesque, le potentiel était astronomique. Pourtant, malgré le bagage en or massif de la franchise, le jeu rate le coche – encore. Ce titre sous licence officielle nous promettait des heures de fun en compagnie de Daffy et Bugs, mais au lieu d’une envolée comique, on se retrouve face à des coups ratés et des gags manqués.
YakudarkL’idée d’offrir quatre sports est engageante sur le papier : golf et tennis réussissent à capter un brin de fun, tandis que basket-ball et football... comment dire... laissent sur la touche. Si le golf peut prêter à sourire et le tennis a quelques moments plaisants, le reste souffre de lourdeurs et de contrôles approximatifs, surtout pour un jeu censé s'adresser à un public multi-générationnel. Et comme si cela ne suffisait pas, les fameuses "améliorations" – censées pimenter le tout – sont rares, parfois compliquées à activer, et les personnages se retrouvent bloqués avec les mêmes compétences de base sans la moindre perspective d’évolution.
Ajoutez à cela une intelligence artificielle en mode champion toutes catégories, capable de pulvériser tout humain osant s’aventurer en solo, et quelques soucis techniques tels que des temps de chargement interminables, et la recette devient vite indigeste. Certes, en multijoueur, on pourra esquisser un sourire entre amis, mais le solo ? Passez votre chemin. Looney Tunes méritait un jeu qui prenne enfin la mesure de ses personnages mythiques. À la place, on obtient un énième jeu qui, au mieux, est juste "suffisant".