Ah, Slay the Spire, ce monstre sacré du deckbuilder roguelite, a donné naissance à une armée de clones qui tentent de se hisser à sa hauteur. Et parmi cette marée de prétendants, Shogun Showdown sort (presque) indemne du champ de bataille. Allez, on le reconnaît, il y a de quoi être intrigué.
Il était une fois, dans un Japon féodal…
Un courageux guerrier, sorti de nulle part (oui, vraiment nulle part), décide soudainement de partir pour un long périple à travers un Japon féodal pixélisé. Son objectif ? Tuer le Shogun. Point final. Et il l’a fait. Voilà, merci, au revoir. Vous voyez le genre de jeu ? Ici, pas besoin de perdre du temps à lire des kilomètres de dialogues ou à subir des cinématiques interminables. On va droit au but : du gameplay, encore du gameplay, et c’est tout.
Cela dit, si vous vous attendiez à une énième copie carbone de Slay the Spire, ne fermez pas l’onglet tout de suite ! Sinon, je vous promets que la prochaine critique sera un roman épique sur l’intrigue de Pong. On a des vraies nouveautés ici, et même si tout le monde le dit, cette fois, c’est vrai.
Shogun Showdown est un deckbuilder roguelite au tour par tour, où vous affrontez des ennemis aléatoires avant de tomber sur les traditionnels combats de boss. Classique, me direz-vous ? Oui, mais attendez un peu. Là où il se distingue de son glorieux aîné, c’est dans la gestion des cartes – ou plutôt des tuiles, pour être exact. Et surprise, elles ne sont pas tirées au hasard ! Vous pouvez planifier vos actions, en choisissant l’ordre de vos coups, un vrai plus stratégique.
Autre grosse différence, votre héros ne reste pas planté là comme un sac de riz sur le côté gauche de l’écran. Non, ici, le mouvement est la clé. Fini les combats statiques : bouger, esquiver, riposter, tout cela fait partie de la stratégie de survie dans ce Japon féodal rempli d’ennemis (un peu moins statiques eux aussi).
Le tout nous vient de Robatino, un développeur qui, avec juste quelques game jams sous la ceinture, tente déjà un coup d’éclat. Bien épaulé par Goblinz Publishing (qui a déjà une belle collection de jeux au tour par tour), il cherche à imposer sa vision.
Le champ de bataille dans Shogun Showdown a des airs nostalgiques, comme un hommage aux arènes des vieux jeux de combat à la Street Fighter. Mais avant que vous ne vous emballiez à imaginer des déplacements frénétiques à la Chun-Li, sachez que la liberté est ici une denrée rare. Chaque case du terrain est un point stratégique, et chaque mouvement coûte un tour. Alors, si vous comptiez sur vos réflexes pour esquiver à la volée, il va falloir revoir votre stratégie.
Le cool(cool)down, c’est la vie
Dans Shogun Showdown, on oublie les cartes à piocher au petit bonheur la chance. Nos compétences, elles, sont toujours disponibles, à condition de bien gérer le cooldown. Et comme dans les arts martiaux, c’est en enchaînant les combos que vous atteindrez la perfection. Le maître mot ici, c’est le timing.
Bouger d’avant en arrière, c’est la base. Pour frapper, se repositionner hors de portée, ou tout simplement éviter de se faire démonter façon carpaccio, vous devrez avoir l’agilité d’un Muhammad Ali : « voler comme un papillon, piquer comme un bourdon ». Mais attention, même se retourner exige un tour complet. Et si vous prenez un coup par derrière, c’est la dégringolade assurée avec des effets comme l’étourdissement ou des saignements qui viendront ruiner vos plans de conquête.
D’ailleurs, parlons-en, Daisuke, votre pauvre personnage, est toujours à deux doigts de se prendre une pluie de gifles dans cette danse mortelle.
Le positionnement, l’art de survivre (ou d’échouer)
La position est cruciale, et devinez quoi ? Les ennemis apparaissent de manière aléatoire, compliquant toujours un peu plus la tâche. Mais si votre jeu de jambes vous trahit, vous pouvez compter sur les capacités spéciales des cinq personnages jouables. Bon, pour commencer, vous êtes coincé avec un seul, mais patience, jeunes padawans du shogunat !
Prenez le Drifter, par exemple. Il a la capacité d’échanger sa place avec celle d’un ennemi. Pratique pour éviter une attaque et répliquer dans la foulée. Le Ronin, quant à lui, a le chic pour repousser ses adversaires, tandis que la Jujitsuka sait envoyer voler ceux qui ont l’audace de se tenir derrière elle. Et ne croyez pas que vos ennemis se privent de s’entretuer : les tirs amis sont une bénédiction inattendue dans cette guerre pixelisée. Les amener à s’auto-détruire est peut-être votre meilleure stratégie…
Mais soyons honnêtes, rien ne vaut la satisfaction d’abattre vos ennemis de vos propres mains. Et là, c’est le hic : parfois, les occasions sont rares et on reste un peu sur sa faim.
Dans l’univers impitoyable des roguelites, Shogun Showdown se démarque en mettant fin au règne des cartes à piocher à la volée. Ici, toutes vos attaques sont disponibles dès le départ, prêtes à être jouées sous forme de tuiles. Une envie soudaine de trancher un ennemi à coups de katana ou de lui planter une flèche entre les deux yeux ? Vous pouvez le faire immédiatement. Mais attention, la liberté a un prix : celui du cooldown.
Patience, jeune samouraï
Chaque attaque est soumise à une période de recharge, vous forçant à jouer avec finesse. Il ne s’agit pas de balancer des coups frénétiques à tout va. De plus, chaque action doit être insérée dans une file d’attente, capable de contenir jusqu’à trois mouvements. Cette mécanique permet de créer des combos dévastateurs, mais chaque insertion coûte un précieux tour. Du coup, faut-il privilégier un coup d’épée rapide ou préparer une enfilade d’attaques lentes mais meurtrières ? À vous de décider, selon la situation.
Un conseil : évitez de vous retrouver coincé entre deux ennemis. Croyez-moi, c’est un mauvais plan. Et tout comme vous, vos ennemis utilisent ce même système de mouvements. La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez toujours voir leurs prochaines actions, ce qui vous permet de les anticiper ou de minimiser les dégâts.
Les premières vagues d’adversaires peuvent être gérées avec vos armes de départ, à condition de les utiliser intelligemment. Mais affronter les gros poissons avec une simple épée ou une lance ? Utopie pure. Si vous ne vous équipez pas mieux, préparez-vous à recevoir quelques mandales bien senties.
Fini les affrontements statiques, bonjour la stratégie
On dit adieu aux combats entre unités immobiles des deux côtés de l’écran. Désormais, Shogun Showdown introduit un élément de stratégie avec la gestion des déplacements. Comme dans tout roguelite qui se respecte, l’échec fait partie de l’aventure. Mais ici, mourir a ses avantages : chaque âme que vous envoyez dans l’au-delà vous rapporte des Skull Vouchers, une monnaie précieuse à dépenser pour acheter de nouvelles tuiles et compétences.
Et bientôt, vous débloquerez des faux, des shurikens, des fumigènes, et même des capacités magiques façon Hadouken. L’objectif ? Commencer chaque nouvelle partie avec un guerrier toujours plus puissant, capable d’aller plus loin dans cette boucle infernale, et d’accumuler encore plus de crânes pour acheter des améliorations. Petit à petit, vous deviendrez une menace grandissante, jusqu’au face-à-face final avec le Shogun.
En route pour la suprématie (et les flèches empoisonnées)
Entre deux combats, vous pourrez rendre visite à des entraîneurs pour booster vos tuiles. Améliorez les dégâts, réduisez les temps de recharge, ou ajoutez des effets secondaires comme le poison – l’empoisonnement de vos flèches, par exemple, pourrait se révéler une stratégie payante, même si le cooldown est plus long.
Et, bien sûr, dans votre quête de la perfection martiale, il y a toujours cette petite perle de sagesse à méditer. Non, la croissance ne concerne pas seulement votre personnage. Vous, joueur, devrez également maîtriser les schémas de mouvement et les styles de combat des ennemis, afin d’utiliser vos compétences à leur plein potentiel.
Tatouons tous ces sages paroles en japonais : « Même le plus grand guerrier n’est rien sans une parfaite maîtrise du clavier. »
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Soyons honnêtes, on a peut-être un faible pour ce genre de pépites indies, mais Shogun Showdown fait clairement partie des jeux à ne surtout pas laisser filer. Imagine un cocktail explosif de violence nippone et de casse-têtes bien ficelés, le tout dans une boucle de gameplay aussi intrigante que redoutable. Mélange astucieux de cartes, d'action frénétique et de moments rythmés, ce jeu sait parfaitement jongler avec nos nerfs. Le vrai danger ? Ce n’est pas un ennemi katana en main, mais cette petite voix dans ta tête qui chuchote "allez, encore un tour". Et avant même de t'en rendre compte, hop, plusieurs heures de pur bonheur ont filé ! La variété des combinaisons et des mouvements spéciaux disponibles est un régal, rendant chaque partie unique, à tel point qu'il est presque impossible de s'arrêter. Tu te surprends à planifier chaque coup comme si ta vie en dépendait... et c'est peut-être bien le cas !
Yakudark