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Star Trucker : Le road-trip galactique qui vous met à l'épreuve

Si vous êtes, comme nous, l’un de ces fans inconditionnels qui ont passé un nombre d’heures franchement déraisonnable sur Euro Truck Simulator 2, alors vous savez que la vie de routier virtuel a son charme. On ne va pas se mentir : on n’a pas encore poussé l’obsession jusqu’à construire un cockpit de camion dans le salon, mais si l’argent coulait à flot, on le ferait sans hésiter. Il faut dire qu’il y a un côté presque méditatif à sillonner les routes avec un podcast en fond, tout en savourant le calme d’une soirée où, quand une IA vous coupe sauvagement la route, elle ne descend pas de sa voiture pour vous hurler dessus comme si c’était votre faute. Quel luxe !

Cela dit, même si ETS2 nous fait rêver d’une carrière de routier, on sait très bien que dans la réalité, on serait aussi efficaces qu’un âne dans une course de Formule 1. Toutes ces petites complexités du métier – on préfère les esquiver d’un clic, comme l’étape de la marche arrière à la fin d’un trajet (oui, on l’avoue sans honte). Ce qui nous amène à Star Trucker, ce cousin galactique du jeu de camion, mais sans l’option « triche tranquille ». Ici, rien n’est simplifié, et ce jeu vous renvoie directement au mur de l’incompétence, comme dans la vraie vie.

Dans Star Trucker, l’univers est immense, les trajets sont longs (19,6 années lumières de distance, faut les faire hein !!), et chaque manœuvre demande une attention scrupuleuse. C’est amusant, certes, mais préparez-vous à vous sentir aussi perdu qu’un touriste intergalactique lâché au volant d’un poids lourd spatial. Oui, ce jeu vous fera ressentir l’immensité du cosmos, mais aussi vos propres limites. Alors, prenez le volant… si vous avez les nerfs solides.

Star Trucker : Bienvenue dans le cauchemar de la physique spatiale

Ah, Star Trucker… Le jeu qui nous fait rêver d’aventures galactiques, jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’on est aussi doué pour manœuvrer un camion dans l’espace que pour faire du tricot en apesanteur. Dès les premières minutes, notre arrogance nous a trahis : nous avons foncé tête baissée vers notre première destination sans réfléchir une seconde à l’inertie spatiale. Résultat ? Un crash digne des meilleures vidéos « fail » sur internet. Spoiler : annuler l’élan en apesanteur, c’est un vrai casse-tête.

Les heures suivantes ? Pas franchement mieux. On a réussi à propulser notre remorque cargo dans l’infini en reculant trop vite, puis on a passé un temps honteusement long à faire la queue pour chaque tentative d’accostage. Et, bien sûr, l’élan reste notre pire ennemi : à chaque virage, chaque freinage raté, on se retrouve projeté dans le décor. En fait, on n’avait jamais vraiment réfléchi à quel point il est compliqué d’arrêter de bouger dans l’espace. Spoiler n°2 : c’est très compliqué.

Trop de réalisme ? Peut-être…

Et comme si se prendre des astéroïdes dans la face ne suffisait pas, se remettre d’un accident, c’est tout sauf une promenade de santé. Pas de garage spatial pratique où s’arrêter et reprendre son souffle. Non, non, après chaque crash, des crevaisons apparaissent dans la coque de votre vaisseau, et vous devez enfiler une combinaison spatiale pour sortir et colmater manuellement les brèches. Si vous ne le faites pas, vous allez vite manquer d’oxygène, et disons que l’asphyxie n’est pas vraiment recommandée pour les livraisons réussies.

L’entretien de votre camion spatial devient alors une véritable mission : il ne suffit pas de faire des livraisons, il faut aussi veiller à ce que tout fonctionne correctement. De l’oxygène au générateur de gravité, en passant par les verrous magnétiques qui maintiennent votre cargaison en place, chaque système exige de l’électricité, et ces circuits se dégradent avec le temps. Bref, vous aurez une bien meilleure idée de ce qu’implique la manipulation d’un véhicule qu’avec les autres simulateurs de camions, qui se contentent de vous faire tourner le volant et calculer vos marges bénéficiaires.

Star Trucker vous enseigne une leçon importante : dans l’espace, personne ne vous entend crier, mais tout le monde vous verra lamentablement échouer à maîtriser l’élan.

Quand l'espace devient votre terrain de jeu (et de galères)

Si vous n’avez jamais touché à une simulation de camion, Star Trucker pourrait vous sembler un peu… disons, « terrestre ». Mais, croyez-nous, même si la courbe d’apprentissage est plus raide qu’une pente lunaire, chaque seconde passée à se planter (au sens propre) en valait la peine. Frustrant ? Un peu. Captivant ? Totalement. Une fois qu’on commence à saisir les subtilités de ralentir correctement pour accoster à une station spatiale, l’expérience devient curieusement gratifiante. Bon, on n’est pas encore au niveau du pilote chevronné, mais on a arrêté de se crasher toutes les cinq minutes. Progrès !

Mais attention, Star Trucker n’est pas le genre de jeu où vous pouvez vous installer confortablement avec un podcast en fond sonore et vous laisser porter. Contrairement à Euro Truck Simulator, où les trajets peuvent s’étendre sur des kilomètres de relaxation (virtuelle), ici, les voyages ne sont pas assez longs pour atteindre ce niveau de zen. Les trajets deviennent un peu plus intéressants et prolongés une fois que vous débloquez plus de secteurs et des améliorations, mais pas assez pour sombrer dans l’état de transe routière qu’on apprécie tant dans les autres simulations.

Longévité ou histoire ? Là est la question…

Contrairement à d’autres simulateurs où la route est une ligne infinie devant vous, Star Trucker segmente son univers en secteurs, reliés par des portails de distorsion. Résultat ? Vos voyages interstellaires ne se résument pas à des trajets fluides et sans interruptions, mais à une série d’arrêts et de redémarrages. On comprend bien que ce choix technique permet d’enrichir chaque secteur en détails visuels, mais on ne va pas se mentir : c’est un peu frustrant pour ceux qui espéraient une expérience plus « libre » et continue, une grande traversée stellaire sans heurts. Clairement, l’une des grandes raisons pour lesquelles on joue à une simulation de camion n’est pas pleinement exploitée ici.

L’histoire sauve les meubles

Cela dit, ce que Star Trucker manque en immersion « zen » des longues routes, il le compense largement avec son histoire. Le secteur des transports interstellaires est peuplé de personnages fascinants. Bon, « rencontrer » est un bien grand mot : vous allez surtout discuter avec eux via radio, mais chaque personnage a une histoire qui se dévoile au fil de votre progression dans les différents secteurs. Et franchement, ça donne du relief au jeu.

Les environnements ne sont pas qu’une simple toile de fond : chaque secteur a ses propres défis. Vous pourriez, par exemple, traverser une région balayée par des tempêtes solaires, vous forçant à fermer les fenêtres du cockpit et à naviguer uniquement avec vos moniteurs de bord. Autant dire que l’immersion prend un autre tournant, ajoutant une petite touche de stress spatial bienvenue.

En somme, Star Trucker n’est pas qu’un simulateur de camions dans l’espace. C’est un jeu qui, malgré ses petites frustrations, vous raconte une histoire et vous pousse à explorer toujours plus loin. Et même si vous ne serez pas en mesure de vous perdre dans la route comme dans d’autres jeux, les défis et les personnages que vous rencontrerez rendront chaque voyage mémorable.

NOTRE AVIS

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Si vous espérez que Star Trucker devienne votre nouveau passe-temps à l'infini, désolé de vous décevoir, ce n’est pas ce genre de jeu. Une fois l’histoire bouclée et tous les secteurs de l’univers débloqués, il n’y a plus grand-chose à découvrir. Mais ce qui lui manque en termes de longévité, il le compense avec une personnalité bien à lui. C'est un peu comme un vieux camionneur de l’espace : peut-être qu'il ne vous tiendra pas éveillé toutes les nuits, mais il a un charme indéniable. Là où le jeu brille vraiment, c’est dans sa gestion de la physique de l’environnement. La sensation de poids, d’inertie, et la manière dont votre vaisseau réagit dans le vide sont tout simplement impeccables. Trop impeccable, même. La courbe d’apprentissage est aussi raide qu’un trou noir, mais une fois que vous aurez dompté ces mécaniques, la satisfaction est au rendez-vous. Il faut s’accrocher, certes, mais c’est précisément ce qui rend chaque victoire savoureuse. Alors, non, Star Trucker ne sera pas votre nouvelle obsession à vie. Mais entre son charme spatial et son gameplay exigeant, il vous laissera quelques souvenirs mémorables, même si le voyage se termine un peu plus tôt que prévu.

Yakudark

BONS POINTS

  • la conduite dans l'espace
  • la mécanique et le réalisme
  • gameplay exigeant

MAUVAIS POINTS

  • pas de jouabilité longue durée
  • gameplay trop exigeant pour certains

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