Le jeu vidéo Haunted House, initialement sorti sur Atari 2600 en 1982, plonge le joueur dans l’exploration du manoir hanté de feu Zachary Graves. Le joueur doit récupérer les trois morceaux d’une urne tout en faisant face à des fantômes et monstres curieux, évoquant les ennemis emblématiques de Pac-Man.
Ce titre fut l’un des précurseurs des graphismes défilants et des niveaux à plusieurs étages dans l’histoire du jeu vidéo. Il a été identifié comme l’un des premiers exemples du genre survival horror, influençant ainsi des titres plus contemporains, avec une justesse de ton inégalée.
Le tout nouveau Haunted House Remake, édité par Atari et développé par Orbit Studio, réinvente (voire révolutionne) la formule du jeu de 1982. Il propose une aventure sombre et terrifiante en 3D avec une perspective isométrique, combinant habilement les éléments de fort et de roguelite, dans des teintes vives, visant incontestablement à séduire les joueurs d’aujourd’hui.
Comme mentionné précédemment, Haunted House se démarque véritablement en tant que roguelite, mettant moins l’accent sur les combats. Le joueur prend le contrôle d’un des nombreux enfants piégés dans le manoir hanté, un endroit ensorcelé où les pièces changent constamment de disposition à chaque nouvelle partie.
Chaque pièce, générée de manière procédurale par le jeu, renferme un puzzle différent à résoudre et des coffres à ouvrir pour récupérer des pièces ou des power-ups (nous aborderons cela plus tard). Tant que l’énigme n’est pas résolue, chaque porte est scellée par un sort, empêchant toute tentative de fuite.
Une fois le casse-tête résolu, les portes suivantes sont déverrouillées et tous les ennemis présents dans la pièce actuelle disparaissent soudainement, laissant derrière eux une petite somme d’argent, précieuse pour les achats et améliorations disponibles avant de défier un boss.
Cependant, ce n’est pas tout. Au fond de chaque pièce, une fois l’énigme résolue, il est possible d’ouvrir un coffre bleu, plus imposant que les autres, qui offre au joueur des gemmes rares à échanger contre des améliorations permanentes pour son personnage, que ce soit dans le hall de la villa ou auprès du marchand après avoir vaincu un boss, autrement dit, des power-ups.
Comme mentionné précédemment, le jeu ne met pas particulièrement l’accent sur les combats, invitant presque le joueur à privilégier une approche plus furtive par rapport à la méthode classique de l’affrontement direct armé. En effet, Haunted House ne dote pas le joueur d’armes, à l’exception d’une lampe spéciale (pouvant être améliorée) capable de repousser les différents ennemis rencontrés dans chaque pièce.
Cela ne signifie pas que le combat est inexistant, mais plutôt que la puissance limitée de la lampe par rapport à la force des attaques adverses incite à éviter l’affrontement avec tous les monstres, préférant éteindre la lampe et se déplacer silencieusement dans l’environnement du jeu, en veillant à éviter tout bruit et à éviter les pièges de toutes sortes.
Ces pièges ne sont cependant pas difficiles à éviter, se présentant sous forme de totems positionnés de manière aléatoire dans la pièce, tirant simplement des flammes ou des flèches à intervalles réguliers. Cependant, il convient de rester vigilant pour éviter tout contact avec ces pièges, car les dégâts infligés peuvent être considérables.
Il est vrai que le système de combat aurait pu être légèrement plus affiné, d’autant plus que Haunted House se présente dans une perspective isométrique, ce qui peut parfois rendre la visée et le lancement d’objets vers les ennemis un peu complexes, surtout en présence de plusieurs petits monstres rôdant autour du protagoniste.
Il est donc préférable de se faufiler devant les ennemis, évitant ainsi leurs lignes de vue qui, une fois que l’on maîtrise les mécaniques du jeu, ne posent généralement pas de gros problèmes, à moins que la santé et les munitions ne viennent à manquer à chaque nouvelle tentative. Soyez donc prudent et stratégique si vous voulez survivre.
En ce qui concerne la mécanique de la boucle mort/redémarrage, Haunted House ne cherche pas à briller par son originalité ou son innovation. Soyons francs, le jeu n’a pas pour ambition d’égaler des titres tels qu’Hadès, notamment en raison des différences déjà mentionnées. Le charme du jeu réside avant tout dans la tentation persistante d’utiliser une arme manifestement modeste au détriment d’une approche furtive orientée vers la résolution d’énigmes simples.
Il est évident que les progrès sont palpables à mesure que le jeu progresse : Haunted House se révèle déroutant au départ, principalement en raison de la vulnérabilité du protagoniste. Cependant, il ne faut pas longtemps pour pouvoir améliorer la santé et la puissance de la lampe. À ce stade, le jeu prend une autre dimension, permettant au joueur de se mesurer aux monstres rencontrés sur un pied d’égalité.
Il est à noter que Haunted House propose une boucle de jeu plutôt immersive pour l’avenir. Cependant, du point de vue visuel, le jeu présente une esthétique un peu rudimentaire et peu soignée. Soyons honnêtes, le titre n’est pas visuellement médiocre, mais il pèche par la répétition excessive de représentations dessinées à la main au sein des différentes scènes, donnant une impression de démodé quelque peu prononcée.
Cela vaut également pour les cinématiques qui ne brillent pas par leur éclat. En somme, Haunted House ne cherche peut-être pas à provoquer la peur, et peut-être n’a-t-il pas cette ambition.
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Le jeu Haunted House surpasse ses modestes moyens esthétiques et son absence de graphismes sophistiqués grâce à une boucle de jeu simple agrémentée d'excellents éléments de roguelike, de furtivité, de casse-tête et d'horreur de survie. Il offre une belle marge de manœuvre ainsi qu'une diversité d'énigmes, en plus d'un système de progression solide, vous incitant à vous laisser tenter par une partie supplémentaire. Soyons francs, il n'est pas le titre roguelite le plus éblouissant du moment, mais il marque un retour honorable pour une franchise quelque peu délaissée et malmenée par le passé.
Yakudark