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Si vous êtes venus pour parler de ma sorcière bien-aimée, un peu prude au nez frétillant, vous n’êtes pas au bon endroit. Ici, nous serons PEGI 16 pour la sorcière à la sucette, j’ai nommé Ceresa Bayonetta. Après deux opus crescendo et 8 ans d’attente, nous revoilà pour le test du 3ème opus de la licence sur Nintendo switch. Alors, apothéose ou attaque sadique? Verdict à venir dans ce test de Bayonetrois (Merci Kev Adams pour l’inspi!).

Un scénario

De l’aveu de Hideki Kamiya lui même, le scénario ne tient pas la place principale dans cet opus et l’on ne doit pas trop s’y attarder. Nous allons donc passer brièvement sur ce point. Vous retrouverez donc Ceresa, Jeanne et une petite nouvelle du nom de Viola (ou chaton pour les intimes) qui tentent de sauver le multivers, thème qui a le vent en poupe en ce moment.
En effet, une entité s’attaque aux différents univers alternatifs et chasse les bayonetta, ou Arch-Eve de chaque univers. Venant d’un univers alternatif a celui que nous avons connu dans Bayonetta 1 et 2, Viola vient se quérir de l’aide de Ceresa pour contrer cette entité. Pour cela, notre sorcière préférée devra réunir 5 rouages du chaos (et pas les ring du Chaos, ça c’est un autre jeu qui sort en ce moment) pendant que Jeanne doit chercher un professeur qui serait le seul) à savoir comment ouvrir les portails inters dimensionnels.

Viola, pendant ce temps-là, accompagnée de Chouchou, un mix entre Totoro et le chat d’Alice, devra retrouver Luka qui s’est encore fourré dans le pétrin. Ce sera donc l’excuse de base pour explorer différents univers et timeline, allant de paris à Pekin en passant par Le caire. Les passages avec Jeanne dans l’idée d’un shadow Complex donnent un peu d’air tous les 3 chapitres. En effet, la construction assez redondante nous impose 3 chapitres classiques qui se terminent par un combat de boss, assez majestueux et jouissifs, admettons le, qui vous octroie un rouage du chaos, puis un niveau avec Jeanne qui avance dans le complexe où se trouve notre Docteur Sigurd. Et ainsi de suite jusqu’à remplir les 14 chapitres principaux.

Le visuel

Visuellement, on peut être un poil déçu des cinématiques, pas vraiment belles. Cependant, en jeu, le verdict est moins tranché. Les effets de lumières sont plutôt réussis, les attaques de Bayonetta sont toujours aussi jouissives et bien mises en scène, et les démons que vous soumettrez ont tous leurs identités propre.

Je suis cependant beaucoup moins convaincu par le design des ennemis. Les homonculus sont moins inspirés et se ressemblent un peu tous à mon goût. J’avais une nette préférence pour les Anges et démons des premiers épisodes.

Gameplay

Les bases restent inchangées et les combos de Bayonetta s’enchaînent toujours aussi divinement bien. Cependant, le parti pris de cet opus de donner la part belle aux démons soumis est, selon moi, mal géré. Trop omniprésent, on en vient à les utiliser sans cesse et considérer Ceresa que comme une recharge à jauge magique. Il s’en suit aussi des attaques sadiques moins présentes et des apothéoses plus rares. Un parti pris qui divisera, pouvant plaire ou non. Les combats permettant de gagner les rouages du chaos sont, quant à eux, dantesques, jouissifs et dans le craquage complet, un peu dans l’idée d’un Azura’s wrath.

Soyez rassurés, en dehors de ces attaques sadiques et apothéoses moins présentes, Bayonetta 3 conserve tout ce qui faisait la réussite des deux premiers. Une bande son qui est un caviar pour les oreilles, un sound design important pour trouver certains collectibles, comme les corbeaux, grenouilles et chats de chaque niveau. Il vous faudra aussi trouver des livres, des coeurs de sorcières ou encore tous les versets. À cela s’ajoute des charmes que vous débloquerez en effectuant des actions spécifiques afin de gonfler un peu plus la rejouabilité des plus hardcore gamer d’entre vous.

L’apparition de Viola ne change pas tant que ça la face du jeu, à ceci prêt que contrairement a Ceresa, elle n’esquive pas mais pare les attaques. Cela demande donc un timing légèrement différent auquel il faudra s’accoutumer. Grace aux 3 différentes monnaies du jeu, vous pourrez acheter des objets et accessoires chez Rodin ou améliorer votre personnage et son arsenal. Un vaste choix d’armes et de démons permet de choisir votre style de jeu, et vous aurez même accès à des armes bonus si le jeu détecte des données de Bayonetta 1 et 2 sur votre console.

NOTRE AVIS

15
20

Bayonnetta 3 est surement l'aboutissement de la licence puisqu'il propose une évolution de l'excellence qu'était Bayonnetta 2. Pour peu que vous adhériez au chara design des nouveaux ennemis et au parti pris de l'omniprésence des démons soumis, ce qui n'a pas été mon cas, Bayonnetta 3 sera probablement le jeu de l'année sur Switch.

Yakudark

BONS POINTS

  • Le gameplay fluide et nerveux
  • La variété des mondes
  • La bande son
  • La durée de vie et la rejouabilité

MAUVAIS POINTS

  • Trop de cinématiques, environ 50% du jeu, voire plus
  • Le chara design

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