C'est le soir du festival à Mahana, le village principal de l'île Hakolo. Les Rathalos du monde entier sont en train de disparaître. Vous êtes le petit-fils de Red, dont le Monstie était le Ratha Gardien, le protecteur vénéré de l'île Hakolo. Au cours de votre voyage d'initiation en tant que Rider, vous faites la rencontre d'Ena, une jeune wyverienne qui connaissait Red. Afin de protéger l'œuf que le Ratha Gardien lui a confié, vous décidez de quitter ensemble l'île. Alors que vous partez enquêter sur ces phénomènes surnaturels se produisant partout dans le monde, un Rathalos aux petites ailes et encore incapable de voler jaillit de votre œuf.
Comme à l’accoutumée de la saga, on passe tout d’abord par la phase création de notre personnage. Il est assez complet et assez rapide à faire. Une fois fini, on le nomme et c’est parti pour le début de l’aventure. On a la possibilité de changer de costume et de coiffure en cours de partie. Bien que notre héros ne parle pas dans le jeu, on ne peut que s’identifier plus naturellement à lui ce qui renforce la création personnelle.
Dès le début de l’aventure, on identifie tout de suite les archétypes du monde dans le village. Les chasseurs sont fourbes dans cet opus et malgré tout, le village baigne dans la paix et le bonheur.. enfin presque. Comme le stipule l’histoire, les Rathalos, gardiens de l’île, ont fui et toute la faune est ébranlée.
Malgré tout, le scénario connaît des phases d’humour avec l’arrivée d’un protagoniste bien spécifique : un félyne. On peut aussi compter sur des personnages atypiques qui vous accompagneront dans votre périple effaçant la monotonie de certains passages comme les quêtes secondaires ou chasses aux oeufs.
Toute cette longue partie dans ce village sert donc de tutoriel géant qui nous apprend tout ce qu’on doit savoir sur cette nouvelle approche de gameplay. Toute l’histoire ne se concentre pas sur un village mais sur plusieurs répartis sur 5 régions à la faune et flore différentes. Pour cela, on est aidé par le chef du village et Kayna jusqu’à l’arrivée de Navirou le fameux Félyne.
Chaque village que vous croiserez servira de HUB. On y trouvera toute la panoplie d’un bon village comme dans tout RPG : panneaux de quêtes, magasins, écuries, notre propre maison.. La plupart des quêtes durant cette longue phase préparatoire (entre 10h et 15h de jeu) seront assez répétitives (la logique des quêtes Fédex) et la chasse aux oeufs sera assez frustrante au final. Heureusement que la seconde partie est nettement plus intéressante et je ne peux que vous encourager à prendre votre mal en patience.
Le gameplay est carrément différent des Monster Hunter traditionnel. Si vous avez eu l’occasion de tester Monster Hunter Stories sur 3DS ou mobile, vous savez de quoi je parle. Dans cet opus, exit les combats façon hack’n slash, on se retrouve dans un bon vieux Rpg au tour par tour. Le système est franchement bien pensé pour qu’on retrouve une dynamique sensiblement équivalente aux opus hack’n slash/action. Accompagné d’un monstie (qu’on peut chevaucher pour se déplacer plus vite), on se déplace sur une map assez vaste au final avec de beaux décors et des monstres partout. Libre à vous de tous les affronter ou de les fuir comme dans les jeux classiques. Ce qui change donc, c’est la manière de les affronter. On passe dans une phase de rpg avec des commandes à valider. Seul le personnage principal est utilisable. Que ce soit votre monstie ou les riders qui vous accompagnent, ils sont gérés par l’IA.
Il existe toujours les trois types d’attaque bien connu : force, technique et vitesse. On est donc dans l’anticipation et la connaissance des monstres que l’on affronte. Chaque type d’attaque a sa force et faiblesse en fonction d’une attaque choisie. Un peu comme dans les classiques tactical RPG où l’épée est plus forte que la hache, la hache plus forte que la lance et la lance plus forte que l’épée (ou plus classiquement pierre-feuille-ciseau).
Il y a d’autres manières d’avoir l’avantage dans un combat et permettre de le raccourcir(bien qu’on ait l’option d’accélération x2 et x3 ou carrément l’attaque auto quand les monstres sont plus faibles que vous). Lorsque l’attaque choisie remporte le duel, on attaque, si on perd le duel, on perd de la vie. Dans le cas d’une égalité, les 2 perdent de la vie. Il peut arriver qu’une attaque commune et identique sur un même monstre enclenche une double attaque dans une animation bien sympathique visuellement.
Il est donc très important de partir à la chasse aux oeufs de monstres pour avoir un éventail varié à la manière de pokémon. On ne peut pas se contenter d’un monstie qui a de faible HP ou qui utilise une attaque d’un seul type.
Chaque monstie possède des aptitudes à prendre en compte avant chaque expédition. Que ce soit dans les combats ou sur le terrain, il arrive que pendant notre phase d’exploration, on se retrouve face à des obstacles insurmontables pour un homme. Chaque monstie a donc des aptitudes propres à son espèce comme la nage, l’escalade, le saut… Ce qui permet d’atteindre des trésors ou des nids de montres assez rares. Qui dit monstre rare, dit aptitude de combat rare et puissante. Pour en revenir aux combats, il est possible d’user de compétence particulière que ce soit des techniques de monstres ou de talent du joueur.
Une jauge d’amitié est également à prendre en compte. Elle se vide en fonction de l’utilisation de compétence citée plus haut. Elle se recharge seulement en fin de combat ou d’utilisation de double attaque. Une fois pleine, on peut chevaucher son monstie pour effectuer une attaque dévastatrice dans un visuel surprenant et agréable à voir. À vous d’user du bon type d’attaque car une fois faite, si vous réussissez l’attaque, elle fait beaucoup de dégâts, mais si vous échouez, votre monstie est à terre et est hyper vulnérable aux attaques ennemies ce qui peut être fatal.
D’ailleurs, j’ai parlé de la vulnérabilité des types d’attaque mais il y a aussi la vulnérabilité en fonction des armes utilisées. On possède 3 types d’armes : tranchante, contondante et perçante. Chaque type d’arme est donc primordiale. Par exemple, certains monstres ont plusieurs parties du corps attaquable. Parfois il vaut mieux casser une armure avec une arme contondante et ensuite utiliser une arme tranchante pour l’achever plutôt que de persister avec un type d’arme et voir un combat interminable ou une défaite.
Quand on affronte un monstre, une bulle d’info nous montre quelle arme est à privilégier sous condition de l’avoir déjà utilisé contre lui. L’avantage est qu’on peut changer le type d’arme en plein combat. On peut également changer de monstie en plein combat parmi les 6 qui nous accompagnent (ça ne vous rappelle rien ?)
Tout ceci est assez compliqué à expliquer mais il y a foule de choses à prendre en compte et chaque combat sur un nouveau monstre est exaltant (sinon c’est assez répétitif et sans surprise). Entrecoupé de cut-scène à tout va, le combat est dynamique et se rapproche de ce dont on a l’habitude avec la licence Monster Hunter. Je trouve ça super cool. On pourrait donc commencer par lui et progresser sur la licence classique sans grande peine.
Il faut bien dissocier les monstres, qu’on attaque pour gagner en expérience ou glaner des ressources, des monsties, créatures amicales à nos côtés. Pour gagner de nouveaux compagnons d’aventures, il faut donc partir en quête d’oeufs en plus des quêtes principales et fédex. Que vous soyez dans l’esprit de collectionnite aigüe ou pas, il est assez important de se concentrer sur cette partie du jeu.
Les oeufs se trouvent dans des tanières disséminées partout dans les régions. Dans ces tanières, il vous faudra affronter des monstres pour espérer chipper des oeufs dans son nid (oui oui, on doit les voler). C’est assez aléatoire.
Il arrive que parfois, on affronte un monstre imposant au cours de la phase d’exploration. Les monstres une fois vaincu fuient. Ce qui a pour conséquence de dévoiler une tanière rare. À l’intérieur, les tanières ont toutes plus ou moins la même configuration : une petite map et un nid final dans lequel le monstre se repose. Il faudra l’approcher en silence (en position accroupie) pour espérer voler un oeuf qui correspond à la même race que le monstre affronté.
Une fois l’oeuf en sa possession, il faudra retourner au village pour le faire éclore. Il arrive qu’un même monstie ne possède pas les mêmes caractéristiques. Au choix, soit vous les libérez soit se servir de ses gênes pour les transmettre à un meilleur monstie. Il y a une autre possibilité aussi, vous pourrez envoyer vos monsties en quête de matériaux.
Au final, c’est assez long et frustrant (décidément, je n’aime pas ce côté aléatoire, je préfère passer du temps sur un long combat difficile et être sûr d’avoir ce que je veux).
Si vous cherchez la perfection, sachez que chaque combat donne une note de D à S et le gain est plus important quantitativement et qualitativement.
Mais ce n’est pas tout, à la fin du jeu, on débloque une région bonus avec des monstres plus compliqués à affronter. De quoi vous mettre à rude épreuve.
Et enfin, le mode multijoueur qui permet d’affronter d’autres joueurs ou le classique mode coopératif.
Une bonne musique d'ambiance, un monde plus vaste qu'il ne laisse présager, des montres à foison qu'on prend plaisir à élever, des quêtes secondaires à n'en plus finir... tout bons riders qui se respectent trouveront leur bonheur dans cet opus. Un humour bien potache, une prise de risque bien tempérée malgré un début de scénario ennuyant. C'est une excellente prise de risque de transformer le classique Monster Hunter en un rpg en gardant l'esprit principal.
Yakudark
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